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À ma place : Inspirée par l’enthousiasme de Nicole Gnesotto, j’ai lu à mon tour le livre de Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale. Habituellement, les personnalités politiques ont des scribes, et leurs livres sont assommants. Là, il semble que Mme Braun-Pivet a vraiment écrit elle-même, et on apprend des choses assez hallucinantes pour les femmes. Par exemple, cet appel de Stéphane Séjourné, quand elle a été élue contre toute attente à la tête de la commission des lois, qui lui dit : « Mais non, tu as cinq enfants, tu ne pourras pas exercer ce poste. » Les rumeurs avaient été lancées en disant : « Elle a demandé son mercredi libre pour s’occuper de ses enfants », et elle était un peu ridiculisée. L’autrice parle sans fard de la façon dont, au sein même du parti présidentiel, qui s’appelait encore En Marche à l’époque, on a essayé de ne pas la laisser exercer, tout simplement parce qu’elle était une jeune femme. Et il y a un autre aspect que je trouve très intéressant : c’est tout son passé familial. Sa grand-mère qui a dû fuir la persécution des Juifs à Munich. Et donc, cette perspective qu’elle avait sur l’Allemagne qui s’est changée. Je vous recommande vivement cette lecture édifiante. Michaela Wiegel

Dans la forge du Monde : Je recommande très chaudement ce livre de Pierre Haroche, un chercheur universitaire qui travaille entre Paris et Londres. Il s’agit d’une histoire de la dialectique entre l’Europe et le reste du monde depuis la Renaissance. Ce recul de cinq siècles redonne de l’espoir : il est possible que la dynamique du monde nous pousse hors de la « lamentabilité » dans laquelle nous sommes aujourd’hui. L’auteur montre très bien qu’il y a trois phases. La première, qu’il appelle l’Europe impériale, où il montre — dans la lignée de Kundera — que le maximum de diversité dans le minimum d’espace, c’est l’Europe. Cela pousse les nations européennes à se confronter entre elles, jamais tranquilles derrière leurs frontières, contrairement à l’Empire chinois, par exemple. C’est ce qui les a conduites à optimiser les techniques de guerre, et à acquérir la supériorité technologique qui a ensuite permis de conquérir le monde. Puis on arrive au XXème siècle, avec les deux « suicides collectifs » des deux guerres mondiales, qui placent l’Europe dans une situation subordonnée ; elle est cependant encore un enjeu pour le reste du monde : on ne peut pas être puissant si on n’est pas en Europe. Et enfin aujourd’hui, où la situation de l’Europe laisse le monde indifférent : l’Europe provinciale. Les États-Unis s’occupent davantage de Taïwan que de l’Ukraine. D’après l’auteur cette provincialisation va nous conduire à nous rassembler, parce que c’est notre seule option pour ne pas disparaître et devenir une colonie des autres puissances du monde. Antoine Foucher

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