La santé mentale « grande cause nationale » - La Corée du Nord et l’Iran avec la Russie contre l’Ukraine - Le nouvel esprit public
Invités dans cet épisode :
Livres recommandés dans cet épisode :
Engrenages : La guerre d'Ukraine et le basculement du monde : Même si ce livre de Pierre Lellouche est contestable par certains côtés, il est si directement lié à notre conversation d’aujourd’hui que je vous le recommande. Il est aussi intéressant par ses annexes, à propos du projet de traité d’avril 2022, par exemple. Nicolas Baverez
Savonarole : L'arme de la parole : Je vous signale aussi ce livre de Jean-Louis Fournel et Jean-Clause Zancarini, qui écrivent formidablement à quatre mains. Ils avaient déjà écrit un remarquable Machiavel, et ce livre en est une espèce de suite logique. Machiavel a participé au pouvoir après l’exécution de Savonarole en 1498. L’ouvrage est très intéressant, au cœur de la relation entre le politique et la religion, et de ce qui a amené à l’émergence de l‘État moderne en Europe. Nicolas Baverez
Au soir d'Alexandrie : Je vous conseille ce roman égyptien, d’Alaa el-Aswani. L’écrivain est déjà l’auteur du formidable « L’immeuble Yacoubian », paru en 2002. L’action de celui-ci se situe à l’arrivée au pouvoir de Nasser, et c’est exactement la même contradiction entre une société civile ayant soif de liberté et un Etat policier qui se met en place. On voit comment le cosmopolitisme fait place petit à petit au nationalisme le plus étriqué, et c’est assez terrifiant, cela rappelle le Vienne de l’entre-deux-guerres : comment la culture ne sauve pas de la tyrannie. Nicole Gnesotto
Mesopotamia : Je reste proche de la géopolitique avec ce livre d’Olivier Guez, qui avait déjà obtenu le prix Renaudot en 2017 pour son livre « La disparition de Josef Mengele », qui était remarquable. Ici, c’est un roman historique, ou de l’histoire romancée. Nous sommes au moment où l’empire ottoman est dépecé par la France et le Royaume-Uni, après la première guerre mondiale, et la création de ce qui est devenu l’Irak d’aujourd’hui. L’auteur construit son intrigue autour de figures hautes en couleur, et notamment Gertrude Bell, personnage romanesque à souhait : riche britannique, mi-archéologue, mi-agent secret. Une façon très plaisante de se plonger dans les origines du Moyen-Orient moderne. François Bujon de l'Estang