Prix littéraires 2025
Prix Goncourt 2025
La Maison vide Laurent Mauvignier
En 1976, mon père a rouvert la maison qu’il avait reçue de sa mère, restée fermée pendant vingt ans. À l’intérieur : un piano, une commode au marbre ébréché, une Légion d’honneur, des photographies sur lesquelles un visage a été découpé aux ciseaux. Une maison peuplée de récits, où se croisent deux guerres mondiales, la vie rurale de la première moitié du vingtième siècle, mais aussi Marguerite, ma grand-mère, sa mère Marie-Ernestine, la mère de celle-ci, et tous les hommes qui ont gravité autour d’elles. Toutes et tous ont marqué la maison et ont été progressivement effacés. J’ai tenté de les ramener à la lumière pour comprendre ce qui a pu être leur histoire, et son ombre portée sur la nôtre.
Prix littéraire Le Monde 2025Prix Landerneau des Lecteurs 2025Prix Goncourt 2025Louis Gallois : C'est un grand livre. On n'en sort pas comme ça dix par an !
François Bujon de l'Estang : J’ai eu la bonne surprise de découvrir cet excellent roman français, de Laurent Mauvignier, au milieu des centaines de titres de la rentrée littéraire. C’est un grand roman, dans tous les sens du terme - 750 pages - mais qu’on lit avec un plaisir constant, tant l’écriture est maîtrisée et fluide. Mauvignier y raconte la vie d’une famille française sur quatre générations à travers ses personnages féminins : l’arrière-grand-mère, la grand-mère et la mère. Ce tissage de voix compose une fresque intime et sensible, servie par une langue singulière, à mi-chemin entre le parlé et le monologue intérieur, qui évoque parfois Claude Simon tout en restant très lisible. On se laisse emporter, engloutir même, par ce récit ample et profondément humain.
Ce livre est recommandé par : L'esprit Critique, Louis Gallois, François Bujon de l'Estang, Rebecca Manzoni, Augustin Trapenard
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De la Grande Guerre aux années de plomb - L'esprit critique
Le chamboule-tout français - Le mouvement GenZ au Maroc et dans le monde - Le nouvel esprit public
Prix Renaudot 2025
Je voulais vivre Adélaïde de Clermont-Tonnerre
Par une nuit glaciale, le père Lamandre recueille une fillette de six ans venue frapper avec insistance à sa porte. L’enfant aux yeux admirables tremble de froid et de faim. Elle a les pieds en sang dans ses souliers à boucles d’argent, mais refuse de répondre aux questions qui lui sont posées. Le vieux prêtre ne saura que son prénom : Anne. Vingt ans plus tard, Anne est devenue Lady Clarick. Richissime, courtisée, elle a l’oreille des grands et le cardinal de Richelieu ne jure que par elle. Pourtant, dans l’ombre, quatre hommes connaissent son vrai visage et sont prêts à tout pour la punir de ses forfaits. Manipulatrice sans foi ni loi, intrigante, traîtresse, empoisonneuse, cette criminelle au visage angélique a traversé les siècles et la littérature : elle se nomme Milady. Voici venu le temps d’écarter la légende pour rencontrer la femme. Même un personnage de fiction peut réclamer justice. Ce roman inoubliable, écrit d’une voix puissamment contemporaine, rend vie à Milady et nous offre son histoire dont Dumas a semé les indices dans *Les Trois Mousquetaires*. Magnifique portrait d’une femme libre menant, pour sa survie, un jeu dangereux. Dans une époque où trop d’hommes voudraient la contraindre et la posséder, elle se bat – jusqu’à la transgression ultime – pour son pays, pour son idéal et pour sa liberté.
Prix Renaudot 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard
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Prix Femina 2025
La nuit au coeur Nathacha Appanah
"De ces nuits et de ces vies, de ces femmes qui courent, de ces coeurs qui luttent, de ces instants qui sont si accablants qu'ils ne rentrent pas dans la mesure du temps, il a fallu faire quelque chose. Il y a l'impossibilité de la vérité entière à chaque page mais la quête désespérée d'une justesse au plus près de la vie, de la nuit, du coeur, du corps, de l'esprit. De ces trois femmes, il a fallu commencer par la première, celle qui vient d'avoir vingt-cinq ans quand elle court et qui est la seule à être encore en vie aujourd'hui. Cette femme, c'est moi. " La nuit au coeur entrelace trois histoires de femmes victimes de la violence de leur compagnon. Sur le fil entre force et humilité, Nathacha Appanah scrute l'énigme insupportable du féminicide conjugal, quand la nuit noire prend la place de l'amour.
Prix Femina 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni, Augustin Trapenard
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Prix Décembre 2025
Les forces Laura Vazquez
C'est l'histoire d'une fille qui n'est pas d'accord avec l'ordre social. Nos visages sont-ils des images, des devantures ? Notre attention est-elle devenue une propriété, comme les terrains ? Est-ce que quelque chose s'est cassé en nous ? De l'enfance à l'écriture, en passant par un bar mystérieux, une maison abandonnée, un immeuble rempli de sectes, ou le sommet d'une montagne, la narratrice nous entraîne dans une odyssée parsemée de miroirs homériques, de chants d'aèdes qui nous montrent le livre en train de se faire. Les Forces reprend et détourne les motifs du roman d'apprentissage. Alternant le prosaïque et le théorique en un éclair, le livre se déploie dans une narration allant du tragique au comique. Nous vivons le parcours initiatique et politique de la narratrice. L'ensemble est porté par une nature perçue comme un flux incessant, une énergie vitale, dont chaque élément peut contenir la totalité. On pense à Fiodor Dostoïevski, à Samuel Beckett, à Simone Weil également dans son approche de la force. Un roman cardinal dans l'œuvre de Laura Vazquez.
Prix littéraire Les Inrockuptibles Roman ou récit français 2025Prix Décembre 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni, L'esprit Critique, Augustin Trapenard
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Le cas Carrère et la force de Vazquez - L'esprit critique
Sorj Chalandon, Anne Berest, François Morel, Laura Vazquez, Chloé Delaume - La grande librairie
Prix première plume 2025
Quatre jours sans ma mère Ramsès Kefi
Un soir, Amani, soixante-sept ans, femme de ménage à la retraite dans une cité HLM paisible en bordure de forêt, s'en va. Pas de dispute, pas se cris, pas de valise non plus. Juste une casserole de pâtes piquantes laissée sur la cuisinière et un mot griffonné à la hâte : " Je dois partir, vraiment. Mais je reviendrai. " Son mari Hédi, ancien maçon bougon, chancelle. Son fils Salmane s'effondre. À trente-six ans, il vit encore chez ses parents, travaille dans un fast-food, fuit l'amour et gaspille ses nuits sur un parking avec son meilleur ami, Archie, et d'autres copains cabossés. Père et fils tentent de comprendre ce qui a poussé le pilier de leur famille à disparaître. Alors que Hédi réagit vivement, réaménage l'appartement, enlève son alliance, Salmane met tout en œuvre pour retrouver sa mère. Son enquête commence avec de maigres indices – une lettre, un chat tigré, une clé rouillée –, et remue un nombre incalculable de regrets. Il pressent que ce départ est lié à l'histoire de ses parents, orphelins émigrés de Tunisie. Il devine aussi que l'événement va tous les transformer, surtout lui, Salmane, qui voit enfin advenir son passage à l'âge adulte. Dans ce premier roman plein de verve et de sensibilité, Ramsès Kefi compose une fresque intime et sociale, où le quartier ouvrier de la Caverne est à lui seul un personnage, avec ses habitants pudiques, son PMU d'antan, ses reproductions de bisons sur les murs... Ce texte est un chant d'amour aux mères qui portent le poids de leur famille, sans bruit et sans reconnaissance, aux hommes fragiles, impétueux mais débordant de tendresse, à ceux qui ont le courage d'aller chercher dans le passé les remèdes aux maux du présent.
Prix première plume 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard
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Prix de l'Académie française 2025
Passagères de nuit Yanick Lahens
Dans ce nouveau roman, comme arraché au chaos de son quotidien à Port-au-Prince, Yanick Lahens rend un hommage d’espoir et de résistance à la lignée des femmes dont elle est issue. La première d’entre elles, Élizabeth Dubreuil, naît vers 1820 à La Nouvelle-Orléans. Sa grand-mère, arrivée d’Haïti au début du siècle dans le sillage du maître de la plantation qui avait fini par l’affranchir, n’a plus jamais voulu dépendre d’un homme. Inspirée par ce puissant exemple, la jeune Élisabeth se rebelle à son tour contre le désir prédateur d’un ami de son père. Elle doit fuir la ville, devenant à son tour une « passagère de nuit » sur un bateau à destination de Port-au-Prince. Ce qui adviendra d’elle, nous l’apprendrons quand son existence croisera celle de Régina, autre grande figure de ce roman des origines. Née pauvre parmi les pauvres dans un hameau du sud de l’île d’Haïti, Régina elle aussi a forcé le destin : rien ne la déterminait à devenir la maîtresse d’un des généraux arrivé en libérateur à Port-au-Prince en 1867. C’est à « mon général, mon amant, mon homme » qu’elle adresse le monologue amoureux dans lequel elle évoque sa trajectoire d’émancipation : la cruauté mesquine des maîtres qu’elle a fuis trouve son contrepoint dans les mains tendues par ces femmes qui lui ont appris à opposer aux coups du sort une ténacité silencieuse. Cette ténacité silencieuse, Élizabeth et Régina l’ont reçue en partage de leurs lointaines ascendantes, ces « passagères de nuit » des bateaux négriers, dont Yanick Lahens évoque ici l’effroyable réalité, de même qu’elle nous plonge – et ce n’est pas la moindre qualité de ce très grand livre – dans les convulsions de l’histoire haïtienne. Lorsque les deux héroïnes se rencontreront, dans une scène d’une rare qualité d’émotion, nous, lectrices et lecteurs, comprendrons que l’histoire ne s’écrit pas seulement avec les vainqueurs, mais dans la beauté des gestes, des regards et des mystères tus, qui à bas bruit montrent le chemin d’une résistance forçant l’admiration.
Prix de l'Académie française 2025Grand prix des lectrices de Elle - Non fiction 2025
Mon vrai nom est Elisabeth Adèle Yon
Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C'est à peu près tout. Les enfants d'Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n'en parlent pas à leurs enfants qui n'en parlent pas à leurs petits-enfants. "C'était un nom qu'on ne prononçait pas. Maman, c'était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c'était un non-sujet.' Mon vrai nom est Elisabeth est un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l'enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l'essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l'hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d'une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets.
Grand prix des lectrices de Elle - Non fiction 2025Prix Essai France Télévisions 2025Prix littéraire du Nouvel Obs 2025Prix littéraire du Barreau de Marseille 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni, Augustin Trapenard
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Grand prix des lectrices de Elle - Policier 2025
Le Dieu des Bois Liz Moore
Si vous vous perdez, asseyez-vous et criez ! Au camp Emerson, niché au cœur des Adirondacks, c’est l’une des règles d’or. Établie par la puissante famille Van Laar, qui habite les lieux, cette colonie de vacances pour adolescents a pour vocation de leur apprendre à survivre dans les bois, en toute sécurité. Été 1975, une jeune fille manque à l’appel : Barbara Van Laar, la seule héritière des propriétaires. Au milieu des arbres, aucun cri ne perce le silence, mais les interrogations fusent : la monitrice, les autres campeuses, le personnel et, bien sûr, la famille. Cette disparition ravive un drame ancien : quinze ans plus tôt, le fils des Van Laar s’est lui aussi évanoui dans la nature après une sortie en forêt avec son grand-père. Liz Moore promène son lecteur entre passé et présent avec une habileté saisissante. De découvertes en fausses pistes, elle nous tient en haleine sans jamais laisser retomber la tension dramatique, nous guidant à travers ces mystères aussi profonds que les bois.
Grand prix des lectrices de Elle - Policier 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni
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Grand prix des lectrices de Elle - Fiction 2025
L'affaire de la rue Transnonain Jérôme Chantreau
La France de 1834 est une poudrière. Sourde à la colère du peuple, la monarchie réprime de plus en plus durement les émeutes qui gagnent le pays. À Paris, au milieu de la nuit du 14 avril, l'armée abat les habitants d'un immeuble situé au 12 de la rue Transnonain. Un repaired'insurgés ? Les victimes sont pourtant des vieillards, des femmes, des enfants… Une paire de bas gît au fond d'un des lits taché de sang ; ils appartiennent à une fille des rues portée disparue. Elle sait. Le préfet de police lance l'agent Joseph Lutz sur sa trace. L'Affaire de la rue Transnonain raconte ce que le pouvoir, lorsqu'il est acculé et vacillant, est capable d'accomplir de pire. Deux cents ans après les faits, Jérôme Chantreau rouvre ce dossier criminel. Il mène l'enquête, redonne vie aux protagonistes de l'un des faits divers les plus tragiques de la capitale et leur rend justice.
Grand prix des lectrices de Elle - Fiction 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard, Augustin Trapenard
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Que lire cet été ? - La grande librairie
Comment s'inscrit-on dans l'histoire ? - La grande librairie
Prix du livre Inter 2025
Un perdant magnifique Florence Seyvos
Au cœur d’une famille en pleine implosion, le beau-père atypique capte toutes les attentions. Mythomane, dépensier, capricieux, suicidaire, généreux, élégant, clochardisé, sincère, menteur, enthousiaste, dépressif, Jacques est tout cela à la fois. Entre la France et la Côte d’Ivoire, il entraîne la narratrice, sa sœur Irène et leur mère dans un tourbillon qui finira par le tuer. Depuis toujours, Florence Seyvos est comme hantée par ce personnage mystérieux… et toxique. Avec Un perdant magnifique , elle n’a jamais été aussi proche de la vérité. Une vérité douloureuse qu’elle restitue avec ce mélange de pudeur et de violence qui est sa marque de fabrique. Comme dans Le Garçon incassable, son plus grand succès à ce jour, elle parvient à poser un regard précis, parfois cruel, sur toutes les situations, mais avec une délicatesse infinie.
Prix du livre Inter 2025Prix de la Closerie des Lilas 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard
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Prix Maison de la presse 2025
Les morsures du silence Johana Gustawsson
Vêtu d’une aube blanche et coiffé de bougies, un adolescent est retrouvé le crâne fracassé sur l’île de Lidingö, qui fait face à Stockholm. Or vingt-trois ans plus tôt, une jeune fille a été découverte assassinée elle aussi, au même endroit, dans le même costume traditionnellement destiné à fêter la Sainte-Lucie. À l'époque, le petit ami de la victime avait été condamné pour ce meurtre qu'il a toujours nié. Était-il innocent ? Le véritable coupable aurait-il frappé à nouveau ?Mais pourquoi maintenant ? Le commissaire Aleksander Storm, avec l’aide inattendue de la policière française Maïa Rehn récemment installée en Suède, va obstinément tenter de démêler les fils de cette énigme. Et mettre au jour un secret enfoui depuis si longtemps qu'il a fait bien des ravages... Un thriller glaçant et impitoyable où le lecteur devient lui-même l’enquêteur, obsédé par l’envie de résoudre les mystères de cette affaires.
Prix Maison de la presse 2025Prix des libraires 2025
La Petite Bonne Bérénice Pichat
Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d’aller prendre l’air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d’amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme. Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s’ils se surprenaient ?
Prix des libraires 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard
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Prix des libraires - Etranger 2025
Le Chant du prophète Paul Lynch
À Dublin, un soir de pluie, deux hommes frappent à la porte d'Eilish Stack. Membres d'une toute nouvelle police secrète - le GNSB -, ils demandent à s'entretenir avec son mari, enseignant et syndicaliste, mais celui-ci est absent. Larry se rend au commissariat dès le lendemain, puis disparaît dans des circonstances troublantes. Tandis que le malaise s'installe peu à peu, Eilish voit son quotidien et celui de ses quatre enfants amputés d'une liberté qu'elle tenait pour acquise. Bientôt l'état d'urgence est déclaré, les rumeurs parlent de camps d'internement...Prisonnière d'une logique cauchemardesque, jusqu'où devra aller Eilish pour protéger les siens ? Récompensé par le Booker Prize, Le Chant du prophète saisit, dans un souffle d'une puissance implacable, le basculement progressif d'une société vers l'autoritarisme. Paul Lynch nous fait vivre cette expérience à travers un regard - celui d'une femme - qui nous renvoie à notre propre aveuglement.
Prix des libraires - Etranger 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard
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Goncourt du premier roman 2025
Photo sur demande Simon Chevrier
« Quand je me suis inscrit sur ce site il y a un an, l’annonce à rédiger était limitée à cent caractères. À propos de moi : Étudiant en langue, amant sur mesure pour hommes cultivés, prix et photos sur demande. » De désillusions en renoncements, le narrateur se dissout dans une existence évanescente au contexte familial pesant. Contraint par la précarité, il se fait escort. Aux rendez-vous succèdent les passes d’une nuit ; aux amours, les clients. Jusqu’à cette photographie en noir et blanc, au-dessus d’un lit. Débute alors une enquête qui prendra peu à peu des allures de renaissance. Ce premier roman poétique dessine le portrait à fleur de peau d’un jeune homme en quête de sens. Ne vous laissez pas tromper par sa brillante désinvolture, au fil des lignes se cache une émotion qui va crescendo, jusqu’à prendre à la gorge.
Goncourt du premier roman 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni
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Goncourt de la nouvelle 2025
L'étrangeté de Mathilde T. et autres nouvelles Gaël Octavia
Voici seize nouvelles où l'étrangeté est partout : dans le caractère bien trempé des personnages, dans les rencontres, dans le rire ou même dans la mort. Les héroïnes ont en partage la puissance de leur imaginaire. Un grain de folie, une énergie jubilatoire sont à l'oeuvre lorsqu'elles transforment un banc public en caravelle, un peigne en poignard, un sac à main en machine de guerre. Elles sont inquiétantes comme Adèle, la grand-mère empoisonneuse, passionnées comme Émilie promenant son bien-aimé en fauteuil roulant, violentes comme cette mère de famille poussée à bout. La relation est rarement paisible entre l'orpheline du Bumidom et le Kalinago érudit, entre la petite Parisienne et l'enfant africain surgi d'un placard, entre l'aide-ménagère et sa patronne bobo. Le dialogue se tisse de malentendus, le chemin est jonché de surprises.
Goncourt de la nouvelle 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni
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Prix RTL - Lire 2025
Ta promesse Camille Laurens
"Au moment où s'ouvre ce livre, je romps une promesse. Lorsque je l'ai faite, c'est idiot, j'étais sûre que je la tiendrais. Enfin, idiot, je ne sais pas. La moindre des choses, quand on fait une promesse, n'est-ce pas d'y croire ?" Que s'est-il passé avec son compagnon pour que la romancière Claire Lancel doive se défendre devant un tribunal ? Au fil du récit, elle raconte comment elle s'est peu à peu laissé entraîner dans une histoire faite de manipulations et de mensonges. Dans ce roman haletant comme un thriller, Camille Laurens questionne le narcissisme contemporain, l'absence d'empathie, et se demande comment sauver l'amour de ses illusions. Elle nous invite à le célébrer et à le vivre, au-delà des promesses trahies.
Prix RTL - Lire 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard
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Heurs et malheurs du sentiment amoureux - La grande librairie
Prix Essai France Télévisions 2025
Mon vrai nom est Elisabeth Adèle Yon
Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C'est à peu près tout. Les enfants d'Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n'en parlent pas à leurs enfants qui n'en parlent pas à leurs petits-enfants. "C'était un nom qu'on ne prononçait pas. Maman, c'était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c'était un non-sujet.' Mon vrai nom est Elisabeth est un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l'enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l'essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l'hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d'une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets.
Grand prix des lectrices de Elle - Non fiction 2025Prix Essai France Télévisions 2025Prix littéraire du Nouvel Obs 2025Prix littéraire du Barreau de Marseille 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni, Augustin Trapenard
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Prix littéraire du Nouvel Obs 2025
Mon vrai nom est Elisabeth Adèle Yon
Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C'est à peu près tout. Les enfants d'Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n'en parlent pas à leurs enfants qui n'en parlent pas à leurs petits-enfants. "C'était un nom qu'on ne prononçait pas. Maman, c'était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c'était un non-sujet.' Mon vrai nom est Elisabeth est un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l'enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l'essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l'hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d'une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets.
Grand prix des lectrices de Elle - Non fiction 2025Prix Essai France Télévisions 2025Prix littéraire du Nouvel Obs 2025Prix littéraire du Barreau de Marseille 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni, Augustin Trapenard
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Prix littéraire Le Monde 2025
La Maison vide Laurent Mauvignier
En 1976, mon père a rouvert la maison qu’il avait reçue de sa mère, restée fermée pendant vingt ans. À l’intérieur : un piano, une commode au marbre ébréché, une Légion d’honneur, des photographies sur lesquelles un visage a été découpé aux ciseaux. Une maison peuplée de récits, où se croisent deux guerres mondiales, la vie rurale de la première moitié du vingtième siècle, mais aussi Marguerite, ma grand-mère, sa mère Marie-Ernestine, la mère de celle-ci, et tous les hommes qui ont gravité autour d’elles. Toutes et tous ont marqué la maison et ont été progressivement effacés. J’ai tenté de les ramener à la lumière pour comprendre ce qui a pu être leur histoire, et son ombre portée sur la nôtre.
Prix littéraire Le Monde 2025Prix Landerneau des Lecteurs 2025Prix Goncourt 2025Louis Gallois : C'est un grand livre. On n'en sort pas comme ça dix par an !
François Bujon de l'Estang : J’ai eu la bonne surprise de découvrir cet excellent roman français, de Laurent Mauvignier, au milieu des centaines de titres de la rentrée littéraire. C’est un grand roman, dans tous les sens du terme - 750 pages - mais qu’on lit avec un plaisir constant, tant l’écriture est maîtrisée et fluide. Mauvignier y raconte la vie d’une famille française sur quatre générations à travers ses personnages féminins : l’arrière-grand-mère, la grand-mère et la mère. Ce tissage de voix compose une fresque intime et sensible, servie par une langue singulière, à mi-chemin entre le parlé et le monologue intérieur, qui évoque parfois Claude Simon tout en restant très lisible. On se laisse emporter, engloutir même, par ce récit ample et profondément humain.
Ce livre est recommandé par : L'esprit Critique, Louis Gallois, François Bujon de l'Estang, Rebecca Manzoni, Augustin Trapenard
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De la Grande Guerre aux années de plomb - L'esprit critique
Le chamboule-tout français - Le mouvement GenZ au Maroc et dans le monde - Le nouvel esprit public
Prix du roman FNAC 2025
Les éléments John Boyne
D’une mère en fuite sur une île à un jeune prodige des terrains de football en passant par une chirurgienne des grands brûlés hantée par des traumatismes, et enfin, un père qui monte dans un avion pour un voyage initiatique avec son fils, John Boyne crée un kaléidoscope de quatre récits entrelacés pour former une fresque magistrale. Grâce à une prose envoûtante, John Boyne sonde les éléments et les êtres avec une empathie extraordinaire et une honnêteté implacable, nous mettant sans cesse au défi de confronter nos propres définitions de la culpabilité et de l’innocence.
Prix du roman FNAC 2025Prix du premier roman français 2025
Kong Junior Jean-Christophe Cavallin
À quelques encablures de Venise, sur l’horizon de la lagune se profile Poveglia. L’île abandonnée abrite les ruines d’un ancien asile. Lorenzo Kiesler prétend que King Kong est mort là-bas, au milieu des aliénés. Certain qu’il est son petit-fils, il regarde sa fin injuste comme une prémonition du meurtre de la nature. Quand la Mostra organise une soirée en l’honneur du King Kong de 1933, Lorenzo décide de s’y rendre et de venger son grand-père. Avec ses jeux de miroirs, ses rencontres équivoques, son naufrage au ralenti, la Venise de Kong Junior est la cité des lacunes. La réalité s’y noie sous le poids de ses reflets. La prose incandescente de Jean-Christophe Cavallin mêle la topographie incertaine de la ville au drame intérieur d’un homme obsédé d’apocalypses.
Prix du premier roman français 2025Prix du premier roman étranger 2025
Chez nous Phillips B. Williams
Ours est un village de Louisiane, fondé dans les années 1830 par Sainte, une mystérieuse sorcière noire. Après avoir pris d'assaut des plantations et en avoir libéré les esclaves, elle les rassemble dans ce lieu que ses sortilèges protègent de toute intrusion et qui sera pour eux un havre de paix. Mais au fil du temps, de nouveaux arrivants parviennent à s'introduire dans Ours. Et certains habitants se demandent si la sécurité de leur communauté ne cache pas une autre forme d'asservissement. Saga qui se déroule sur quatre décennies, Chez nous est aussi une exploration du pouvoir, des limites de l'amour, et une réflexion sur la liberté, servies par une écriture poétique et ensorcelante.
Prix du premier roman étranger 2025Prix Pulitzer 2025
James Percival Everett
« Ces gamins blancs, Huck et Tom, m’observaient. Ils imaginaient toujours des jeux dans lesquels j’étais soit le méchant soit une proie, mais à coup sûr leur jouet. [...] On gagne toujours à donner aux Blancs ce qu’ils veulent. »Qui est James ? Le jeune esclave illettré qui a fui la plantation ? Ou cet homme cultivé et plein d’humour qui se joue des Blancs ? Percival Everett transforme le personnage de Jim créé par Mark Twain, dans son roman *Huckleberry Finn* , en un héros inoubliable. James prétend souvent ne rien savoir, ne rien comprendre ; en réalité, il maîtrise la langue et la pensée comme personne. Ce grand roman d’aventures, porté par les flots tourmentés du Mississippi, pose un regard incisif entièrement neuf sur la question du racisme. Mais James est surtout l’histoire déchirante d’un homme qui tente de choisir son destin.
Percival Everett est l’auteur d’une vingtaine de romans, de plusieurs recueils de nouvelles, de poésie et d’essais. James a reçu en 2024 le National Book Award et connaît un immense succès dans le monde entier.
Prix Pulitzer 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard, Rebecca Manzoni
Ce livre est mentionné dans :
Prix Méduse 2025
Géographie de l'oubli Raphaël Sigal
Comment écrire ce qui a été passé sous silence, comment raconter une mémoire qui se délite ? " Elle est là, assise dans le livre comme dans son canapé, pleine d'amour et d'oubli. Elle ne voit pas de quoi ça parle. Je me mets à reconstituer son enfance à partir des quelques lambeaux de son histoire dont j'ai hérité. Je me donne pour règle d'écrire strictement à partir de ce qui, de son histoire, a été déposé en moi. Je m'interdis toute forme de recherche ou d'enquête. Pas de questions non plus à mon père sur sa mère. C'est une manière, me dis-je, de respecter son silence. Ce qu'elle ne m'a jamais dit ne sera pas dit dans le livre. Comme elle oublie, le livre doit oublier aussi. " Enfant, la grand-mère de Raphaël Sigal a traversé la Shoah. À la fin de sa vie, alors qu'elle souffre de la maladie d'Alzheimer, son petit-fils entreprend d'écrire son histoire. Mais comment raconter une vie à partir d'indices épars ? Que faire des oublis et des silences qui se transmettent d'une génération à l'autre ?
Prix Méduse 2025Prix du Futur Optimiste 2025
Le Nouvel Equilibre Amélie Géal
Lundi 21 mai 2085. Alia attend la publication des résultats du tirage au sort. Elle allume son Eterna et cherche les noms des représentant·e·s qui, pendant sept ans, bâtiront le futur du monde et de ses habitant·e·s. Mais une autre nouvelle s'affiche : sa grand-mère, scientifique reconnue, est décédée. Troublée, Alia se tourne vers les journaux intimes qu'elle a laissés, espérant trouver dans le passé des réponses aux questions que lui pose l'avenir. Une eutopie environnementale humaine et onirique.
Prix du Futur Optimiste 2025Prix Marguerite Duras 2025
Oser sortir et crier Fabienne Périneau
Un jour à la radio, elle entend une chorégraphe parler de son enfance traversée d'épreuves. –; Comment avez-vous fait pour vous en sortir ? demande la journaliste. –; C'est Patti Smith qui m'a sauvée. Elle, c'était Marguerite Duras. Elle est encore toute jeune actrice lorsqu'elle découvre Agatha de Marguerite Duras. Grâce à ce livre, elle se sent débarrassée. Le poids en moins. Comme quand elle avait dix ans, qu' elle avait encore un prénom. Alors que jusque-là Duras avait refusé de donner les droits de la pièce à tous les metteurs en scène, célèbres ou pas, c'est à la jeune actrice qu'elle les donne. Agatha, c'est elle. La complicité est immédiate entre les deux femmes malgré le demi-siècle qui les sépare. Elle, va jouer Agatha. Sera définitivement débarrassée. Croit-elle. Car un jour, les blessures ressurgissent. Elles ressurgissent toujours. Marquée par son interprétation d'Agatha et sa rencontre avec Marguerite Duras, Fabienne Périneau, d'un style bref et ciselé, parvient à décrire l'indicible. Un roman sur le coup de foudre d'une jeune fille pour un texte, son identification, sur les pouvoirs de la littérature et la force des passions.
Prix Marguerite Duras 2025Prix Littéraire National de l'Audiolecture 2025
Tout le bruit du Guéliz Ruben Barrouk
Dans le quartier du Guéliz à Marrakech, un mystérieux bruit hante et tourmente, nuit et jour, une vieille dame. Inquiets, sa fille et son petit-fils quittent Paris pour mener l'enquête. Sur place, ils guettent, épient, espèrent, mais aucun bruit ne se fait entendre... Tout le bruit du Guéliz ne nous livre pas une mais mille histoires : celles des exodes, des traditions, des liens qui se font et se défont, des origines perdues. À la violence et au vacarme assourdissant de notre époque, ce premier roman aux allures de conte, à la fois tendre, drôle et bouleversant, oppose un bruit. Le bruit du Guéliz. Celui d'un temps révolu, où l'on vivait ensemble.
Prix Littéraire National de l'Audiolecture 2025Prix Mottart 2025Prix Mottart 2025
Tout le bruit du Guéliz Ruben Barrouk
Dans le quartier du Guéliz à Marrakech, un mystérieux bruit hante et tourmente, nuit et jour, une vieille dame. Inquiets, sa fille et son petit-fils quittent Paris pour mener l'enquête. Sur place, ils guettent, épient, espèrent, mais aucun bruit ne se fait entendre... Tout le bruit du Guéliz ne nous livre pas une mais mille histoires : celles des exodes, des traditions, des liens qui se font et se défont, des origines perdues. À la violence et au vacarme assourdissant de notre époque, ce premier roman aux allures de conte, à la fois tendre, drôle et bouleversant, oppose un bruit. Le bruit du Guéliz. Celui d'un temps révolu, où l'on vivait ensemble.
Prix Littéraire National de l'Audiolecture 2025Prix Mottart 2025Prix Eugène-Dabit du roman populiste 2025
Alors c'est bien Clémentine Mélois
"Il faut que je raconte cette histoire tant qu'il me reste de la peinture bleue sur les mains. Elle finira par disparaître, et j'ai peur que les souvenirs s'en aillent avec elle, comme un rêve qui s'échappe au réveil et qu'on ne peut retenir. Avec ce bleu, j'ai peint le cercueil de Papa." Bernard Mélois est sculpteur. Il a consacré son existence à souder des figures spectaculaires dans le capharnaüm de son atelier, en chantant sous une pluie d'étincelles. Alors qu'il vit ses derniers jours, ses filles reviennent dans leur maison d'enfance. En compagnie de leur mère, des amis, des voisins, elles vont faire de sa mort une fête, et de son enterrement une oeuvre d'art. Périple en Bretagne pour faire émailler la croix, customisation du cercueil, préparatifs d'une cérémonie digne d'un concert au Stade de France : l'autrice raconte cette période irréelle et l'histoire de ce père hors du commun dont la voix éclaire le récit. D'une fantaisie irrésistible, Alors c'est bien offre un regard sensible et inattendu sur la perte et la filiation. C'est aussi l'hommage de l'artiste Clémentine Mélois à son père, ce bricoleur de génie qui lui a transmis son humour inquiet, son amour des mots et son vital élan de création.
Prix Méduse 2024Prix Eugène-Dabit du roman populiste 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard
Ce livre est mentionné dans :
Prix de la BD Fnac France Inter 2025
Au-Dedans Will McPhail
Le premier roman graphique de Will McPhail dessinateur du New Yorker est un récit vivifiant et émouvant centré sur la personne de Nick, un jeune homme renfermé qui va lentement s'éveiller au monde.Nick est un jeune citadin, illustrateur, dont la vie oscille entre ses projets personnels et un travail alimentaire au sein d'une agence de publicité. Il prend la pose dans des cafés et des bars à bière artisanale, conscient que quelque chose manque à sa vie, et que ce quelque chose ce sont les autres et leurs mondes intimes. Bien plus qu'un critique ou un récit autobiographique simpliste de la vie d'un millénial parmi les millénials, cette tranche de la vie de Nick s'attarde sur le fossé qui nous sépare tous les uns des autres. Qu'il s'agisse du barista au coin de sa rue, des membres de sa famille ou de Wren, une oncologue dont le chemin croisera douloureusement le sien, Nick ne peut s'empêcher de penser qu'il existe un monde caché d'interaction humaine hors de sa portée. Nick s'ouvrira finalement aux autres au moment le plus tragique de sa jeune vie. Illustré à la fois en noir et blanc et en couleurs dans le style immédiatement reconnaissable de McPhail, " Au-dedans " est poignant autant que frais et hilarant. Ce dessinateur phare du New Yorker transmute ici le roman graphique avec une compassion déchirante, écho incarné de nos sociétés où flotte le spectre del'isolement.
Prix de la BD Fnac France Inter 2025Rebecca Manzoni : Un jeune new-yorkais célibataire, qui adore errer dans les cafés selon ses humeurs, qui fait des boulots alimentaires, regarde du porno, écoute Joni Mitchell et file un coup de main à sa mère qui retape un appartement. Ce garçon traverse l’existence dans une bulle, qui l’empêche et le protège de toutes sensations jusqu’à ce que la vie le rattrape. C’est un livre sur la justesse des émotions, sur le poids et la drôlerie du jeu social, tous les airs qu’on se donne selon les circonstances, dont la première nuit passée avec quelqu’un, racontée comme je ne l’avais jamais lue dans une bande dessinée. C’est un livre de gestes et de regards furtifs hyper précis avec des vignettes en noir et blanc très épurées ou de grands tableaux en couleur. Et il y a cette phrase simple d’un homme qui a perdu quelqu’un et qui dit : "ce n’est pas le manque le problème, c’est tout ce qui n’était pas encore arrivé que je regrette".
Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni
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Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs 2025
Ma grand-mère et le Pays de la poésie Minh Tran Huy
"L'enfance est une vieille dame aux mains blanches, aux cheveux lisses et aux yeux sombres." L'enfance, c'est cette grand-mère qui vit à la maison, élève et chérit l'autrice, si bien que c'est en vietnamien qu'elle prononce ses premiers mots. Puis Minh Tran Huy grandit, s'éloigne de cette deuxième mère, de sa langue, et oublie. Cette grand-mère si modeste, cette Bà qui n'a vécu que pour se dévouer aux autres, se retrouve à l'écart des siens, qui ne parlent plus que français. En s'adressant à Bà, elle revient sur le silence qui entoure son histoire familiale et tente de retracer, dans le Vietnam des années 1970 déchiré par les guerres, le douloureux chemin qui a mené sa grand-mère jusqu'en France. Mais ce Vietnam tragique d'avant l'exil est aussi le territoire merveilleux des contes de son enfance, qui éclairent et nourrissent ce récit. Pour Minh Tran Huy, la littérature, à la manière du kintsugi, vient rassembler les fragments pour reconstituer un tout. Dans un vibrant hommage à sa défunte grand-mère, l'autrice retisse le lien qui les unissait, fait d'histoires intimes et de contes venus du Pays de la poésie.
Prix Ouest-France Étonnants Voyageurs 2025Prix Relay des Voyageurs Lecteurs 2025
Le secret des mères Sophie de Baere
Colette est de retour dans son Morvan natal, après de longues années d’absence, pour y veiller sa mère mourante. Confrontée une fois de plus au mutisme familial, elle décide de faire la lumière sur l’évènement qui, un soir de juillet 1969, a tout fait basculer. De découverte en découverte, elle obtiendra des réponses qui iront bien au-delà de sa quête et feront voler en éclat ses certitudes. Après Les Ailes collées (Prix Maison de la presse 2022), Sophie de Baere poursuit son exploration de l’intime et nous offre une plongée saisissante dans la France rurale, de l’après-guerre jusqu’à la fin des années 60. Des amours empêchées aux maisons maternelles pour « filles-mères », l’auteure ranime avec sa plume sensible une époque où les femmes avaient bien peu de droits mais ne manquaient ni de passion, ni de révolte.
Prix Relay des Voyageurs Lecteurs 2025Prix Sade 2025
Huysmans vivant Agnès Michaux
Huysmans. À lui seul, ce nom résume la fin, si fascinante, si riche, du XIXe siècle. Car, dissimulé derrière le masque du petit fonctionnaire, Joris-Karl Huysmans a tout vu, tout vécu, tout raconté : le naturalisme, le décadentisme, le satanisme, le retour au catholicisme et, par-dessus tout, la passion dévorante et infinie de la littérature. Il fut l'un des plus grands auteurs de son temps, révolutionna le roman, forgea une langue nouvelle et exerça une influence majeure sur des écrivains aussi singuliers qu'Oscar Wilde, Paul Valéry et Michel Houellebecq. Mais la postérité s'avère parfois capricieuse. Huysmans reste méconnu. Qui sont vraiment l'homme et l'écrivain qui se cachent derrière les clichés faciles, véhiculés au gré des années ? La biographie de référence manquait. C'est cet oubli qu'Agnès Michaux répare avec Huysmans vivant. Elle conjugue dans ces pages la rigueur documentaire à un souffle romanesque qui s'inscrivent dans la lignée du travail de Reiner Stach sur Kafka. Son érudition, jamais étouffante, toujours stimulante, fait revivre non seulement un homme mais aussi toute une époque, ce moment charnière où Paris était la capitale des arts et de la pensée. Au fil des chapitres, Huysmans sort de la brume des siècles et de l'oubli. Sa silhouette se précise. À la fin de l'ouvrage, il se tient devant nous, debout, avec ses contradictions, ses engouements, ses petitesses et son génie. Vivant, en effet.
Prix Sade 2025Ce livre est recommandé par : Arnaud Viviant
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Prix du Meilleur Roman des lecteurs de Points 2025
Pour que chantent les montagnes Que Mai Nguyen Phan
Un siècle d’histoire vietnamienne. Viêt Nam, 1972. Depuis leur refuge dans les montagnes, la petite Huong et sa grand-mère regardent Hà Nôi brûler sous le feu des bombardiers américains. La guerre vient de faire une entrée brutale dans leur vie. Pourtant, malgré la destruction, le quotidien reprend son cours. Des colonnes de fumée s'élèvent des abris de fortune, les éclats de rire des enfants résonnent et les vétérans reviennent du front. Mais, derrière la joie des retrouvailles, Huong entrevoit déjà les sombres souvenirs qui pourraient déchirer sa famille comme les souffrances déchirent sa patrie depuis des décennies... Née en 1973 dans un petit village du nord Viêt Nam, Nguyen Phan Que Mai est une autrice et poétesse reconnue. Best-seller international multiprimé, son premier roman Pour que chantent les montagnes a été traduit dans le monde entier.
Prix du Meilleur Roman des lecteurs de Points 2025Prix de la Closerie des Lilas 2025
Un perdant magnifique Florence Seyvos
Au cœur d’une famille en pleine implosion, le beau-père atypique capte toutes les attentions. Mythomane, dépensier, capricieux, suicidaire, généreux, élégant, clochardisé, sincère, menteur, enthousiaste, dépressif, Jacques est tout cela à la fois. Entre la France et la Côte d’Ivoire, il entraîne la narratrice, sa sœur Irène et leur mère dans un tourbillon qui finira par le tuer. Depuis toujours, Florence Seyvos est comme hantée par ce personnage mystérieux… et toxique. Avec Un perdant magnifique , elle n’a jamais été aussi proche de la vérité. Une vérité douloureuse qu’elle restitue avec ce mélange de pudeur et de violence qui est sa marque de fabrique. Comme dans Le Garçon incassable, son plus grand succès à ce jour, elle parvient à poser un regard précis, parfois cruel, sur toutes les situations, mais avec une délicatesse infinie.
Prix du livre Inter 2025Prix de la Closerie des Lilas 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard
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Prix des libraires du Québec 2025
Amiante Sébastien Dulude
Thetford Mines, ville phare de l’industrie de l’amiante québécoise, été 1986. Steve Dubois, neuf ans, et le petit Poulin, dix ans, s’abandonnent aux plaisirs de l’amitié. La belle saison est rythmée d’aventures sur les hauts terrils et d’évasions à travers les paysages mi-forestiers mi-lunaires. Les journées des deux inséparables s’écoulent dans l’oisiveté et l’innocence, sur leurs vélos ou allongés dans leur cabane parmi les pins. Or, l’année 1986 est riche en tragédies, et l’une d’entre elles affecte le cours de la vie de Steve comme nulle autre. Cinq ans plus tard, on le retrouve en proie à son obsession : reconstituer son paradis évanoui. Maniant une langue précise et sensuelle, Sébastien Dulude fait le récit d’une jeunesse fragile et inflammable dans un American Dream ouvrier en perte d’élan.
Prix des libraires du Québec 2025Prix Roman France Télévisions 2025
La colline qui travaille Philippe Manevy
Le bruit d'un téléphone, l'odeur de l'eau de Javel, le goût d'un nescafé... Philippe Manevy tire le fil du souvenir et tisse l'étoffe d'un roman familial sur quatre générations en commençant justement par le personnage d'Alice, sa grand-mère maternelle, tisseuse de métier. Pointilleuse et déterminée, elle devint la figure de proue d'un mouvement ouvrier au lendemain de la victoire du Front Populaire. Très vite, René, son époux, fait son apparition dans le récit. Ancien sportif, il fut un typographe possiblement engagé, avec d'autres héros de l'ombre, dans un acte spectaculaire de résistance. Tous deux parents dévoués de Martine, ils seront prêts à tout pour assurer le futur de leur fille studieuse et appliquée. Chaque chapitre met en lumière un membre de la famille aux prises avec les épreuves que lui réservent son époque et l'existence. Apparaissent progressivement des liens entre eux et des échos que l'auteur consigne ici, sans rien cacher des doutes qui surgissent au fil de son travail d'écriture. Et l'on traverse ainsi deux guerres mondiales, des crises économiques, les Trente glorieuses, les espoirs et les désillusions du XXème siècle. Déclaration d'amour et hommage vibrant à la classe ouvrière, La colline qui travaille revigore le genre de la chronique familiale et offre au lecteur un sentiment de réconfort et de douce nostalgie.
Prix Roman France Télévisions 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard
Ce livre est mentionné dans :
Prix Maison rouge 2025
Voyage voyage Victor Pouchet
"Orso voulait mettre en place ce qu'il appelait la théorie de la grande diversion. Il avait trouvé cette formule dans un livre et elle lui plaisait. Il fallait se changer les idées. Penser à autre chose. Chercher l'aventure dans des endroits inédits ; aller là où ils n'étaient jamais allés ; voir ce qu'ils n'avaient jamais vu ; avancer un peu plus loin, au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau." Orso et Marie s'aiment, mais leur quotidien insouciant se heurte à un chagrin brutal. Pour faire diversion, ils se lancent dans un road-trip improvisé. Grandiose et dérisoire, celui-ci les mènera du musée du Poids au musée de l'Amiante, du musée de la Gendarmerie à celui du Pigeon, en passant par Lourdes, la Moselle et Saint-Tropez. Autant d'étapes et de détours pour partir à la recherche d'autres vies que la leur et tenter, dans cette échappée, de préserver en eux un esprit d'enfance que l'âge adulte laisse trop souvent derrière lui. Roman d'amour autant que d'aventures, merveille de drôlerie et de tendresse, Voyage voyage invite à choisir les chemins de traverse pour trouver de la joie là où on ne l'attend pas.
Prix Maison rouge 2025Prix des Deux Magots 2025
Le monde est fatigué Joseph Incardona
Êve est une sirène professionnelle qui nage dans les plus grands aquariums du monde. Mais personne n’imagine la femme brisée, fracassée, que cache sa queue en silicone. Quelqu’un lui a fait du mal, tellement de mal, et il faudra un jour rééquilibrer les comptes. En attendant, de Genève à Tokyo, de Brisbane à Dubaï, elle sillonne la planète, icône glamour et artificielle d’un monde fatigué par le trop-plein des désirs. À travers un destin singulier, Joseph Incardona revisite le mythe de la sirène et nous donne à voir une humanité en passe de perdre son âme.
Prix des Deux Magots 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard, Hubert Artus
Ce livre est mentionné dans :
Prix Envoyé par La Poste 2025
Des enfants uniques Gabrielle de Tournemire
Hector et Luz sont amoureux depuis l'adolescence. Aux yeux du monde, pourtant, ils sont incompatibles : du panel des amours possibles est exclu le leur. Redouté par leurs familles respectives, empêché par la société, il n'a nulle place où s'installer. Hector et Luz sont handicapés et, visiblement, leurs coeurs ont des raisons que les autres font mine d'ignorer. Malgré tout, par leur force et la grâce des rencontres, celle de Carlo notamment, leur éducateur, un couple se construit. Roméo et Juliette fragiles et entravés, ils vont chercher à abattre petit à petit les obstacles, dont celui, si tenace, de l'infantilisant regard de l'autre. Avec une écriture aussi incarnée que précise, Gabrielle de Tournemire livre un roman d'apprentissage, chemin de compréhension de soi et de l'autre, micro-fresque de la naissance possible d'une famille différente, unique.
Prix Envoyé par La Poste 2025Prix du roman d'écologie 2025
Ceux du lac Corinne Royer
Un père solitaire, une fratrie de six, un vieux chien nommé Moroï. À quelques kilomètres du centre-ville de Bucarest, les Serban habitent une cabane au bord d’un lac où la nature a depuis longtemps repris ses droits. Sasho, Naya et leurs frères traquent les poissons dans la rivière Dâmbovi?a, apprivoisent les mots des poètes dans les livres de tante Marta, assumant le choix âpre et singulier d’une vie en marge. Jusqu’au jour où les autorités, pour créer une réserve naturelle, les somment de quitter ce coin d’eau et de terre, le plus beau qui soit, le leur. Inspiré d’une histoire vraie, Ceux du lac raconte l’impossible adieu d’une famille tsigane à un royaume désormais interdit. Au cœur des contradictions de la Roumanie contemporaine et d'une époque qui confisque au prétexte de sauvegarder, les Serban ne peuvent ni s'adapter ni complètement résister. Reste une ultime promesse, lumineuse : celle faite par Sasho à sa petite sœur Naya de marcher dans les traces des bisons des Carpates. Convoquant tour à tour le réalisme et l’onirique, le burlesque et le tragique, la poésie et le folklore, Corinne Royer écrit un roman brûlant, porté par un amour profond de la nature et des mots, qui bouscule notre lien à l’autre et au sauvage. Corinne Royer vit dans le parc naturel régional du Pilat, au sud de Saint-Étienne. Ceux du lac est son sixième ouvrage, après Pleine terre (Actes sud, 2021), lauréat du prix Mouans-Sartoux du Livre engagé pour la planète.
Prix du roman d'écologie 2025Prix Bourrienne 2025
L'Univers violent Kumiko Kotera
Un ciel immuable, piqueté de lumières douces qui guident nos pas depuis l'aube de l'humanité... Comme les observatoires modernes l'ont révélé, cette conception lénifiante est erronée : l'Univers abrite nombre d'événements fugaces et imprévisibles, d'une violence inouïe. Longtemps, la seule preuve fut d'étranges « étoiles invitées » qui s'allumaient soudain, quelques fois par millénaire. Véritables paparazzis du cosmos, les astronomes capturent aujourd'hui d'éphémères supernovae, pulsars, coalescences de trous noirs, sursauts gamma, etc. Sources d'une extraordinaire quantité d'énergie, ils libèrent de la lumière, mais aussi des rayons cosmiques, des neutrinos ou encore ces ondes gravitationnelles que nous détectons depuis peu. Ce livre célèbre le nouveau champ de recherche de l'Univers violent et sa passionnante exploration. Directement impliquée dans cette quête, Kumiko Kotera nous conte aussi l'avènement d'une astronomie multimessagers, qui vise à enregistrer tous ces signaux simultanément pour percer les secrets de ces astres fabuleux. Kumiko Kotera est astrophysicienne au CNRS et directrice de l'Institut d'astrophysique de Paris. Chasseuse de neutrinos, elle est à la tête d'un ambitieux projet international, le « Giant Radio Array for Neutrino Detection » (GRAND), qui cherche à détecter ces particules grâce à des dizaines de milliers antennes réparties sur plusieurs continents.
Prix Bourrienne 2025Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris - Roman 2025
Le sens de la fuite Hajar Azell
"Ville après ville, elle s'était prise au jeu du voyage et du hasard. Pourquoi était-elle partie la première fois ? Pour qui ?" Alice, jeune reporter, fait ses armes à Beyrouth en 2010, puis au Caire en 2011. Sur la place Tahrir, elle rencontre Bassem, un journaliste avec lequel elle connaît une passion attisée par la ferveur politique. Alice veut être là où s'embrasent les révolutions du printemps arabe. Elle poursuit cette quête sans relâche, jusqu'à éprouver ses limites en Syrie. Lorsqu'elle rentre à Paris, une rencontre inattendue la mène en Algérie sur les traces de ses origines. Portrait d'une jeune femme vibrante, assoiffée de vie, à l'écoute des tensions du monde, ce deuxième roman très maîtrisé d'Hajar Azell explore avec passion les thèmes de la fuite et de l'exil. Il nous plonge au coeur d'un Liban crépitant d'une énergie joyeuse et cosmopolite, de la révolution qui secoue l'Égypte et d'une Algérie aux rêves en suspens.
Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris - Roman 2025Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris - Essai 2025
Le Prénom El Mouhoub Mouhoud
« Mon parcours est loin d’être exceptionnel. Il témoigne simplement que l’émigration et les réussites sociales individuelles des immigrés et de leurs descendants sont le produit d’une histoire sociale, familiale, et culturelle. L’immigré transporte avec lui des générations d’histoires dont il hérite, formées dans d’autres contextes, d’autres pays, d’autres cultures. » Dépositaire d’un nom et d'un prénom qui s’inscrit dans l’histoire de la colonisation Française, El Mouhoub Mouhoud raconte son parcours, depuis un petit village de Kabylie vers la banlieue d’Alger ; puis son arrivée en France à l’âge de dix ans. Mêlant descriptions et analyses, il retrace ses découvertes, ses rencontres, ses aspirations parfois contradictoires, ses doutes et sa détermination qui l’ont conduit à diriger l’une des plus grandes universités françaises. Une réussite comme un hommage rendu à un père pour qui l’école et le savoir étaient la seule exigence. Il dépeint en creux, non sans humour, la France de la deuxième moitié du XXe siècle – le comportement de ses élites, le racisme ; mais aussi la solidarité et l’engagement de la société. Au miroir des rêves, des destinées et des conditions de vie des immigrés, il éclaire le formidable rôle de l’école comme force d’émancipation. Le récit d’une ascension sociale ? Celui d'une « réparation », plutôt. El Mouhoub Mouhoud est économiste, spécialiste de la mondialisation, de l’innovation et des migrations internationales. En 2020, il devient Président de l’Université Paris Dauphine- PSL, puis prend la tête de l’Université Paris Sciences et Lettres-PSL, fin 2024.
Prix littéraire de la Grande Mosquée de Paris - Essai 2025Marc-Olivier Padis : J’ai été très touché par ce livre, écrit par un économiste qui n’est pas le plus médiatisé, mais dont le parcours et la réflexion m’ont profondément intéressé. El Mouhoub Mouhoud, aujourd’hui président de l’université Paris Sciences et Lettres après avoir dirigé Paris-Dauphine, a d’abord travaillé sur l’économie internationale et les relocalisations industrielles, avant de se livrer ici à un exercice très personnel : relire son parcours à travers l’histoire de sa famille et de son prénom. Ce témoignage d’un enfant de l’immigration algérienne, dont l’intégration et la réussite sont exemplaires, vient contredire les discours de panique morale sur des populations prétendument inassimilables. Il montre surtout qu’on ne comprend pas un itinéraire individuel sans le replacer dans une lignée, un contexte social, une mémoire collective. Ce livre, ancré dans la Kabylie de ses origines, fait entendre cette « réussite silencieuse » de l’intégration et éclaire, avec pudeur et intelligence, la manière dont les histoires migratoires enrichissent la nôtre.
Ce livre est recommandé par : Marc-Olivier Padis
Ce livre est mentionné dans :
Le chamboule-tout français - Le mouvement GenZ au Maroc et dans le monde - Le nouvel esprit public
Prix du Quai des Orfèvres 2025
Post mortem Olivier Tournut
"Une œuvre pas belle à voir" : telle est la façon dont la scène de crime a été décrite à la capitaine Isabelle Le Peletier avant son arrivée sur les lieux. Mais rien n'aurait pu la préparer à une telle horreur. Dans un grand appartement parisien, vide de tout meuble, le corps d'un homme l'attend assis sur une chaise, nu et atrocement mutilé. Sur son avant-bras, un étrange tatouage. Le clou du spectacle : un tableau de Van Gogh disparu depuis la Seconde Guerre mondiale est posé à côté du cadavre. Epaulée par l'imprévisible lieutenante Blanche Charon, Isabelle Le Peletier mène l'enquête sans se douter que ce meurtre va l'emmener sur les traces d'un des hommes les plus puissants du pays. Olivier Tournut est né à Belfort et vit à Paris. Après des études de droit, il a travaillé dans le secteur des ressources humaines au sein de différentes collectivités locales puis d'autorités administratives indépendantes. Il est actuellement secrétaire général de l'Autorité nationale des jeux. Post mortem est son premier roman.
Prix du Quai des Orfèvres 2025Prix du roman d'espionnage 2025
Nos Chers Allies Gilbert Gallerne
La mort brutale du journaliste Rafael Arno intrigue le parrain de la victime, Martial Blanchard, un cadre de la DGSI en délicatesse avec sa hiérarchie. L'enquête a conclu au suicide et l'autopsie n'a révélé aucune trace de violences, mais l'ordinateur du défunt a été piraté et l'on découvre qu'Arno s'intéressait à un projet européen ultra-secret, le Système de combat aérien du futur (SCAF). Le journaliste en avait découvert le noyautage par des sociétés américaines avec la complicité de responsables politiques français...
Prix du roman d'espionnage 2025Prix Cabourg du roman 2025
L'Amour moderne Louis-Henri de La Rochefoucauld
Un roman qui interroge, avec humour et mélancolie, l'amour et la violence dans l'intimité.Comment raconter l'amour aujourd'hui ? On pourrait décrire un mariage de conte de fées, parler de cette actrice de cinéma dont le mari producteur exploite la beauté. Ou dépeindre un émoi naissant. Mais il faudrait aussi ouvrir les portes closes des appartements bourgeois, et dévoiler la violence intime qui pousse au meurtre. C'est ainsi que Louis-Henri de La Rochefoucauld nous révèle différents visages de l'existence et interroge avec son humour et sa mélancolie légendaires la possibilité d'aimer encore au XXIe siècle.
Prix Cabourg du roman 2025Ce livre est recommandé par : Augustin Trapenard
Ce livre est mentionné dans :
Prix littéraire du Barreau de Marseille 2025
Mon vrai nom est Elisabeth Adèle Yon
Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C'est à peu près tout. Les enfants d'Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n'en parlent pas à leurs enfants qui n'en parlent pas à leurs petits-enfants. "C'était un nom qu'on ne prononçait pas. Maman, c'était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c'était un non-sujet.' Mon vrai nom est Elisabeth est un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l'enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l'essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l'hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d'une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets.
Grand prix des lectrices de Elle - Non fiction 2025Prix Essai France Télévisions 2025Prix littéraire du Nouvel Obs 2025Prix littéraire du Barreau de Marseille 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni, Augustin Trapenard
Ce livre est mentionné dans :
Prix Ensemble pour l'Imaginaire 2025
On ne mange pas les cannibales Stéphanie Artarit
Noir, ravageur, éblouissant, On ne mange pas les cannibales est une petite bombe de suspense et d'émotion. Une histoire d'amour et de vengeance tout en tension, pour sonder la bestialité des âmes. Noël Rivière est le propriétaire d'un zoo familial du sud de la France. Sa vie froide et solitaire se trouve bouleversée lorsqu'il rencontre Bambi, une adolescente livrée à elle-même, qui s'introduit chaque jour dans le parc pour échapper à la misère de son quotidien et à la violence de son frère aîné. Touché par cette gamine farouche, Rivière décide de lui offrir un emploi, de l'aider, de la protéger. Jusqu'à sceller leurs destins. Pour Noël et Bambi, un bonheur fragile semble à portée de main, mais le danger rôde. Alors que les humains l'ignorent, les animaux sentent la menace qui se rapproche. Ils reconnaissent l'odeur d'une bête qui n'appartient à aucune espèce. Un monstre imprévisible et cruel qui attend son heure pour bondir et tout saccager...
Prix Ensemble pour l'Imaginaire 2025Prix littéraire Les Inrockuptibles Roman ou récit français 2025
Les forces Laura Vazquez
C'est l'histoire d'une fille qui n'est pas d'accord avec l'ordre social. Nos visages sont-ils des images, des devantures ? Notre attention est-elle devenue une propriété, comme les terrains ? Est-ce que quelque chose s'est cassé en nous ? De l'enfance à l'écriture, en passant par un bar mystérieux, une maison abandonnée, un immeuble rempli de sectes, ou le sommet d'une montagne, la narratrice nous entraîne dans une odyssée parsemée de miroirs homériques, de chants d'aèdes qui nous montrent le livre en train de se faire. Les Forces reprend et détourne les motifs du roman d'apprentissage. Alternant le prosaïque et le théorique en un éclair, le livre se déploie dans une narration allant du tragique au comique. Nous vivons le parcours initiatique et politique de la narratrice. L'ensemble est porté par une nature perçue comme un flux incessant, une énergie vitale, dont chaque élément peut contenir la totalité. On pense à Fiodor Dostoïevski, à Samuel Beckett, à Simone Weil également dans son approche de la force. Un roman cardinal dans l'œuvre de Laura Vazquez.
Prix littéraire Les Inrockuptibles Roman ou récit français 2025Prix Décembre 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni, L'esprit Critique, Augustin Trapenard
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Le cas Carrère et la force de Vazquez - L'esprit critique
Sorj Chalandon, Anne Berest, François Morel, Laura Vazquez, Chloé Delaume - La grande librairie
Prix littéraire Les Inrockuptibles Roman étranger 2025
Je suis fan Sheena Patel
"Je traque sur Internet une femme qui couche avec le même homme que moi." Dès les premières lignes, Je suis fan nous plonge dans une histoire d'obsession amoureuse intense et dérangeante. La jeune narratrice, qui n'a pas froid aux yeux, entame une veille frénétique et un sombre jeu de piste pour saisir chaque détail de l'existence de sa magnifique rivale. Cette dernière est une adepte d'Instagram, où elle poste chaque jour des aperçus de sa vie parfaite. Tout y respire le bon goût et l'opulence : de quoi attiser la jalousie de notre narratrice, de plus en plus accro à ces clichés virtuels si éloignés de sa vie modeste. La dégringolade s'annonce ; quant au séducteur qu'elles ont en commun, il semble vouloir prendre ses distances. Mais encore faut-il réussir à regarder la réalité en face. Avec l'envoûtant premier roman Je suis fan, Sheena Patel a fait une irruption très remarquée sur la scène littéraire britannique. De sa plume alerte et espiègle, elle questionne avec fracas le désir féminin et nous précipite dans une chute libre addictive. Un texte qui saisit, fascine et dérange, tout en mettant parfaitement le doigt sur la folie que peuvent générer les réseaux sociaux. Notre époque fuyant le réel est plus que jamais en ligne de mire, inoubliable.
Prix littéraire Les Inrockuptibles Roman étranger 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni
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Prix littéraire Les Inrockuptibles Roman étranger 2025
Les vulnérables Sigrid Nunez
« Élégie + comédie, dit-elle, c’est la seule manière de décrire ce que nous vivons en ce moment. Et ce n’est pas parce qu’une chose n’est pas drôle dans la vraie vie qu’on ne peut pas l’écrire comme si elle l’était. » En pleine pandémie mondiale, une écrivaine s’installe dans un appartement au coeur de Manhattan pour s’occuper du perroquet d’une amie. Au contact d’Eurêka, un ara plein d’entrain, elle s’offre une échappée loin du marasme extérieur. Jusqu’au jour où le précédent gardien du volatile réapparaît, s’immisçant ainsi dans son intimité. Il est jeune, séduisant, instable, et Eurêka semble le préférer à elle. Les Vulnérables est un texte tendre et profond qui explore l’altérité, notre besoin d’empathie et la nécessité de l’écriture.
Prix littéraire Les Inrockuptibles Roman étranger 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni
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Prix littéraire Les Inrockuptibles Premier roman ou récit 2025
Avale Séphora Pondi
Juillet 2018, soir de la finale de la Coupe du Monde de football. Un jeune homme se cache dans les WC d’un centre commercial, les mains couvertes de sang. Il se fait appeler Tom. Ce fils unique de 29 ans, de son vrai nom Romain Marais, est étudiant en pharmacie et depuis l’enfance l’objet de brimades, de rejets et de frustrations qui l’ont mué en homme largué et érotomane, aux prises avec d’étranges désirs de dévoration. Jeune actrice noire en pleine ascension, Lame se livre à des séances d’hypnose pour soigner un eczéma qui la ronge. Plongée dans un état second, elle revisite son enfance en banlieue, sa rencontre décisive avec son amie Génia, ses rêves de cinéma… et tente ainsi d’échapper à un sentiment de menace qui la hante. L’un est un monstre en puissance ; l’autre une comédienne en devenir qui réalise que ce corps, qu’elle veut offrir et voir vibrer au contact du monde, lui échappe et la met en danger. Les deux trajectoires vont se juxtaposer jusqu’à leur collision… Avale est un livre de genre (à entendre dans sa polysémie), à l’écriture éclatante et sensuelle. Un premier roman qui ne laisse pas indemne, à l’image de son autrice dont le talent déjà connu sur scène s’exprime ici avec une force impressionnante.
Prix littéraire Les Inrockuptibles Premier roman ou récit 2025Ce livre est recommandé par : Rebecca Manzoni
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Prix littéraire Vanity Fair du roman graphique 2025
Albertine a disparu Vincenzo Bizzarri, Vincent Guerrier, François Vignolle
À la campagne, tout le monde se connaît et s’entraide… n’est-ce pas ? Dans son bureau où il sue à grosses gouttes, Gilles Poulain est suspendu à son téléphone. Maire du petit village de Courteville, il s’enquiert de la santé des plus fragiles durant la canicule. Sans parler qu’à la chaleur suffocante s’ajoute le Covid. Un nom lui revient en mémoire, celui de la doyenne du village Albertine Buisson, 99 ans. Comment se porte la vieille dame ? Cela fait longtemps qu’il ne l’a pas vue et, de toute évidence, il n’est pas le seul… Ses voisines, tout aussi âgées, ne lui rendent plus visite et les badauds que M. le maire interroge répondent tous : « pas vue dans le coin » Quant à Roselyne, la coiffeuse, elle ne se soucie guère de sa belle-mère. Heureusement que son fils Christian lui apporte à manger tous les samedis. Mais alors, pourquoi le portail de la maison reste-t-il toujours fermé ? Le zèle de Gilles finit par agacer les conseillers municipaux : « il devrait plutôt s’occuper du couple de Parisiens fraîchement débarqué ». Mais Gilles tient à son rôle de maire, son « devoir citoyen ». Albertine ne peut pas s’être volatilisée. Ce qui commence comme une simple enquête de voisinage prend une tournure inattendue. Entre mystère, investigation et culpabilité, le réveil sera brutal pour les habitants du village. François Vignolle et Vincent Guerrier signent un polar social et déroutant, inspiré d’une histoire vraie, tout en interrogeant notre rapport à la vieillesse et la mort. Un roman graphique dont le dessin expressif de Vincenzo Bizzarri rend les silences presque aussi parlants que les dialogues, dressant un portrait intime du monde rural auquel on prête volontiers des valeurs de proximité et de solidarité… Mais au fond, la question demeure la même qu’en ville : que faire de nos vieux ?
Prix littéraire Vanity Fair du roman graphique 2025Prix littéraire Vanity Fair du livre de non-fiction 2025
La Jeune Fille et la mort Negar Haeri
« Aucune intrigue dans ce récit. Shaïna est morte. Elle a 13 ans quand elle est violée. 14 ans, quand elle est passée à tabac, 15 ans, quand elle est poignardée et brûlée. À deux ans d’intervalle et sans se connaître, ses petits copains ont infligé à Shaïna parmi les pires violences qu’une femme peut subir dans une vie. Détruire Shaïna : à quoi donc tient ce projet qu’ils ont partagé et mis en œuvre ? À la mauvaise réputation que ses premiers agresseurs ont construite de toutes pièces, et dont la justice, pourtant saisie à temps par Shaïna, n’a pas su mettre un terme à la propagation. En tout cas de son vivant. Je n’ai pas connu Shaïna. C’est en qualité d’avocate de sa famille que j’ai fait sa rencontre. À travers ses dossiers judiciaires, témoignage des dernières années de sa vie. Mais je peux vous assurer qu’elle n’était pas ce à quoi ses détracteurs ont voulu la réduire. Qu’elle était bien plus belle, plus grande, plus libre que tous ceux qui, confondant les rôles, l’ont jugée elle plutôt que ses agresseurs. Que ce livre réhabilite sa parole. Qu’il adoucisse ses peines et lui offre un tombeau, à l’abri de la violence du monde. » N. H. Negar Haeri est avocate pénaliste et ancienne secrétaire de la Conférence des avocats du barreau de Paris. Le récit qu’elle nous livre est la continuation de l’exercice des droits de la défense de Shaïna Hansye, assassinée à Creil en octobre 2019.
Prix littéraire Vanity Fair du livre de non-fiction 2025Prix littéraire Vanity Fair du roman 2025
La bonne mère Mathilda Di Matteo
" Certains disent qu'elle est vulgaire. Moi, je dirais qu'elle est solaire. Un soleil de canicule, du genre incendiaire. " Huit cents kilomètres séparent Clara de sa mère, Véro, depuis qu'elle a quitté Marseille. Ce week-end, elle lui présente Raphaël. Un girafon, pense Véro en le voyant. Il l'agace avec son pedigree bourgeois, ses mots compliqués et sa bouche fermée comme une huître. Elle n'aurait jamais dû laisser Clara monter à Paris. Mère et fille se cherchent, se fuient, se heurtent sans jamais oublier de s'aimer. Comment être une bonne mère quand notre enfant nous échappe ? Comment être une bonne fille quand on a honte de celle qui nous a tout donné ? Comment s'affranchir sans trahir ? La Bonne Mère est l'histoire d'un amour féroce. Un roman ultra-contemporain sur la violence dont on hérite et sur ce qu'on reproduit malgré soi. Avec une ironie mordante, Mathilda di Matteo nous entraîne dans un tourbillon d'émotions, entre Marseille et Paris.
Prix littéraire Vanity Fair du roman 2025Prix Senghor du premier roman francophone et francophile 2025
L'élu Catherine Perreault
Le roman bouleversant de l'amour d'une femme pour son fils autiste. Une écriture à l'os, d'une sincérité qui ne peut qu'émouvoir. L'élu, c'est Éli. Il est autiste, ne parle pas. À travers des mots qu'il ne pourra jamais comprendre, sa mère Isabelle déploie leur quotidien étroit. Elle raconte les moments de joie et de poésie, de désespoir et de tendresse, la solidarité des proches, mais aussi leur incompréhension, l'inhumanité du système de santé malgré la bienveillance du personnel soignant. Être la mère d'Éli n'offre aucun répit à Isabelle. Il lui faut éviter toute surcharge sensorielle, planifier un départ en vacances lorsque des travaux de construction ont lieu dans leur rue, vérifier chaque mois les piles du détecteur de fumée, car Éli se mutile en cas de bruits soudains. Elle veille à ne manquer de rien, surtout pas de choses indispensables au bonheur de son fils, dans la crainte qu'il hurle et se blesse des heures durant. Alors Isabelle est mère, à s'en oublier en tant que femme, à en négliger sa relation amoureuse avec Audrey, qui lui permettait pourtant de s'extraire du tourbillon de cette vie qu'elle aurait voulue autre. Jusqu'au jour où l'inenvisageable devient nécessité : pour leur sécurité à lui, à elle, Éli est hospitalisé et placé. Le désarroi est grand pour Isabelle, persuadée d'avoir abandonné son fils. À elle de réapprendre à vivre, soutenue et poussée en avant par ses parents, ses amies et ses tout jeunes élèves. Avec humilité et sincérité, Catherine Perreault ouvre une fenêtre sur la difficile condition des enfants autistes et de leur entourage. Un premier roman à l'écriture maîtrisée, le récit rare d'un amour incommensurable, qui émeut et bouleverse à chaque page.
Prix Senghor du premier roman francophone et francophile 2025Prix Senghor des lycéens 2025
La solitude des notes bleues Katia Dansoko Touré
« Je suis à l’aube de la trentaine et il est temps pour moi de vivre. Et je me sens puissante. Je n’ai plus peur. Ni des femmes-territoires, ni de moi-même, ni de rien. Là est sans doute la puissance de la solitude des notes bleues. » Avant de comprendre qui elle est et ce qu’elle veut, l’héroïne a été une enfant perdue, abandonnée, fruit d’une union maudite, grandissant d’un territoire à l’autre, d’une adoption à l’autre, avec pour seules consolations la musique et un boubou bleu hérité de son père. Katia Dansoko Touré a composé un premier roman bouleversant, reconstruction intime et géographique, enquête familiale et féministe, où la musique est un personnage central : la note bleue qui renvoie au blues et au jazz est plurielle comme les identités de l’héroïne.
Prix Senghor des lycéens 2025Prix Landerneau des Lecteurs 2025
La Maison vide Laurent Mauvignier
En 1976, mon père a rouvert la maison qu’il avait reçue de sa mère, restée fermée pendant vingt ans. À l’intérieur : un piano, une commode au marbre ébréché, une Légion d’honneur, des photographies sur lesquelles un visage a été découpé aux ciseaux. Une maison peuplée de récits, où se croisent deux guerres mondiales, la vie rurale de la première moitié du vingtième siècle, mais aussi Marguerite, ma grand-mère, sa mère Marie-Ernestine, la mère de celle-ci, et tous les hommes qui ont gravité autour d’elles. Toutes et tous ont marqué la maison et ont été progressivement effacés. J’ai tenté de les ramener à la lumière pour comprendre ce qui a pu être leur histoire, et son ombre portée sur la nôtre.
Prix littéraire Le Monde 2025Prix Landerneau des Lecteurs 2025Prix Goncourt 2025Louis Gallois : C'est un grand livre. On n'en sort pas comme ça dix par an !
François Bujon de l'Estang : J’ai eu la bonne surprise de découvrir cet excellent roman français, de Laurent Mauvignier, au milieu des centaines de titres de la rentrée littéraire. C’est un grand roman, dans tous les sens du terme - 750 pages - mais qu’on lit avec un plaisir constant, tant l’écriture est maîtrisée et fluide. Mauvignier y raconte la vie d’une famille française sur quatre générations à travers ses personnages féminins : l’arrière-grand-mère, la grand-mère et la mère. Ce tissage de voix compose une fresque intime et sensible, servie par une langue singulière, à mi-chemin entre le parlé et le monologue intérieur, qui évoque parfois Claude Simon tout en restant très lisible. On se laisse emporter, engloutir même, par ce récit ample et profondément humain.
Ce livre est recommandé par : L'esprit Critique, Louis Gallois, François Bujon de l'Estang, Rebecca Manzoni, Augustin Trapenard
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De la Grande Guerre aux années de plomb - L'esprit critique
Le chamboule-tout français - Le mouvement GenZ au Maroc et dans le monde - Le nouvel esprit public
Prix littéraire inclusif 2025
Je me souviens de Falloujah Feurat Alani
Au début des années 1970, le jeune Rami décide de fuir la dictature de Saddam Hussein. Réfugié politique en France, c’est un homme taiseux, secret sur son passé. À la fin de sa vie, Rami est atteint d’amnésie. Ses souvenirs semblent s’être arrêtés quelque part entre l’Irak et la France : il a oublié l’exil. Son fils, Euphrate, lui raconte alors ce qu’il en sait, avec l’espoir de percer enfin les secrets de l’histoire de son père. Cette quête le plongera dans le tumulte de sa propre odyssée familiale, de Paris à Falloujah.
Prix du Roman Version Femina 2023Prix Senghor du premier roman francophone et francophile 2023Prix de la littérature arabe 2023Prix Amerigo-Vespucci 2023Prix littéraire inclusif 2025Prix Albert-Londres 2025
Propagande : l'arme de guerre de Vladimir Poutine Elena Volochine
" Il faut un temps d'adaptation au journaliste pour s'habituer à recueillir la seule vérité qui vaille en Russie : celle de Vladimir Poutine... Celle qui n'existe pas. J'ai quitté la Russie en mars 2022, au lendemain du déclenchement d'une grande guerre qui ne dit pas son nom. La propagande, totale, avait fini d'engloutir tout bon sens dans mon pays. La réalité parallèle s'est dessinée sous mes yeux huit ans plus tôt, en Crimée : l'armée russe encerclait les bases militaires ukrainiennes, les habitants locaux formaient des brigades d'autodéfense. La propagande leur faisait miroiter des “fascistes” en route pour attaquer la Crimée. Nous ne les avons jamais vus venir." La propagande de Vladimir Poutine imprègne l'espace public et infiltre tous les domaines de la société russe. Elle remplace l'information véritable, simule et provoque les situations qu'elle prétend combattre. Du "printemps russe" en Crimée aux tranchées du Donbass, des classes de cadets de Moscou aux élans patriotiques sur les rives du lac Bakal, l'autrice nous embarque dans une décennie de reportages, faisant de nous les témoins des prémices d'une nouvelle guerre sur le continent européen. Entre récit de terrain palpitant et analyse des textes fondateurs du poutinisme, cet essai offre une plongée vertigineuse dans le mythe du "monde russe". Il démystifie une propagande qui meut les foules, se propage à travers le monde et réécrit l'histoire. Un livre de référence pour comprendre le régime de Vladimir Poutine et les défis qu'il lance à la planète.
Prix Albert-Londres 2025Prix Marcel Pagnol 2025
L'accident Jean-Paul Kauffmann
2 janvier 1949, dix-huit footballeurs du bourg de Corps-Nuds, en Bretagne, au retour d'un match dans une commune voisine, trouvent la mort dans un accident. Cette tragédie a marqué la France entière et pesé sur l'enfance de Jean-Paul Kauffmann, enfant du même village. À partir de cette tragédie, de cette scène originaire, il va se lancer dans une enquête.
« Depuis, mon enfance, je me suis toujours vu confronter à des choses incompréhensibles, des secrets, des énigmes à résoudre.... L'intuition de l'inexplicable s'est très tôt emparée de moi. »
Comment un fait divers peut-il déterminer la pente d'une existence qui va dévaler vers la journée du 22 mai 1985, où Jean-Paul Kauffmann sera enlevé à Beyrouth et détenu en otage pendant trois années ? Après l'accident libanais, ce récit s'est imposé à l'auteur. Sans cet enlèvement qui a fait remonter à la surface sa première jeunesse, Kauffmann n'aurait probablement jamais eu le désir de la raconter. Elle l'a surtout protégé. Grâce à cette enfance, au souvenir de l'étrange église du village, de la boulangerie paternelle, une partie de sa vie a échappé à ses ravisseurs.
Prix Marcel Pagnol 2025Prix des Écrivains du Sud - Roman 2025Ce livre est recommandé par : Patricia Martin
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Prix des Écrivains du Sud - Roman 2025
L'accident Jean-Paul Kauffmann
2 janvier 1949, dix-huit footballeurs du bourg de Corps-Nuds, en Bretagne, au retour d'un match dans une commune voisine, trouvent la mort dans un accident. Cette tragédie a marqué la France entière et pesé sur l'enfance de Jean-Paul Kauffmann, enfant du même village. À partir de cette tragédie, de cette scène originaire, il va se lancer dans une enquête.
« Depuis, mon enfance, je me suis toujours vu confronter à des choses incompréhensibles, des secrets, des énigmes à résoudre.... L'intuition de l'inexplicable s'est très tôt emparée de moi. »
Comment un fait divers peut-il déterminer la pente d'une existence qui va dévaler vers la journée du 22 mai 1985, où Jean-Paul Kauffmann sera enlevé à Beyrouth et détenu en otage pendant trois années ? Après l'accident libanais, ce récit s'est imposé à l'auteur. Sans cet enlèvement qui a fait remonter à la surface sa première jeunesse, Kauffmann n'aurait probablement jamais eu le désir de la raconter. Elle l'a surtout protégé. Grâce à cette enfance, au souvenir de l'étrange église du village, de la boulangerie paternelle, une partie de sa vie a échappé à ses ravisseurs.
Prix Marcel Pagnol 2025Prix des Écrivains du Sud - Roman 2025Ce livre est recommandé par : Patricia Martin
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Prix des Écrivains du Sud - Essai 2025
Il nous fallait des mythes Emmanuel de Waresquiel
« En écrivant le récit de son histoire, la Révolution n’a pas seulement donné du rêve aux Français, elle a cherché les fondements de sa légitimité dans la geste de ses origines. Elle a placé si haut ses idéaux qu’elle a senti le besoin de montrer toujours la “terre promise” à l’horizon de ses conquêtes. Par leur vertige même, la souveraineté du peuple, la proclamation de la république, la décapitation du roi ont été autant de raisons à l’exaltation des pouvoirs tout neufs d’un régime qui enterre mille ans de monarchie. Il fallait les rendre visibles. Il fallait des mythes. »
Emmanuel de Waresquiel se penche sur les mémoires et les héritages de la Révolution française. Il en explique les raisons, les continuités, les déformations jusqu’à nos jours, à travers deux siècles de notre histoire. Il a choisi quelques moments « fondateurs » de 1789 et de la Terreur. On a glorifié le serment du Jeu de paume alors qu’il avait été prêté sous l’emprise de la peur. On a fait de la prise de la Bastille la première grande victoire du peuple quand la Bastille s’est rendue aux insurgés, on a célébré Valmy et Valmy était à peine une bataille. On a chanté la liberté et la fraternité sur tous les tons et on les a un peu oubliées, on a sanctifié la guillotine avant d’en mesurer toute l’horreur. Que nous dit la Révolution d’elle et de nous-mêmes, dans l’épaisseur de ses mémoires ? Les événements, les lieux, les symboles qu’elle a retenus à la construction d’un monde nouveau, leur célébration – ou leur diabolisation – par les régimes qui ont suivi n’ont souvent pas grand-chose à voir avec la perception que les révolutionnaires en avaient sur le moment.
Prix des Écrivains du Sud - Essai 2025François Bujon de l'Estang : Je vous conseille la lecture dernier livre d’Emmanuel de Waresquiel, qui est une réflexion sur l’imaginaire politique en France tiré de la Révolution française. C’est extrêmement intéressant de partir de l’histoire brute pour voir ce qu’elle est devenue dans l’imaginaire : comment des faits se sont transformés en mythes. Comme toujours avec Waresquiel, l’ouvrage est très documenté, et écrit avec une très bonne plume et beaucoup d’alacrité. Il analyse plusieurs moments marquants : le Serment du Jeu de Paume, la prise de la Bastille, qui n’a jamais été prise, comme chacun sait, mais qui s’est rendue toute seule ; la victoire de Valmy, qui n’a même pas été une bataille et qui n’a fait que 45 morts par accident … Et tout ceci est très important, puisqu’il y a des échos dans la politique d’aujourd’hui.
Ce livre est recommandé par : François Bujon de l'Estang
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Prix Paul-Émile Victor 2025
Island : L'appel du 66° Nord Pierre-Antoine Guillotel
À 27 ans, Pierre-Antoine Guillotel entreprend de faire le tour de l’Islande à pied. Il s’élance seul, fin août 2020, de la réserve d’Hornstrandir, au nord-ouest de l’île, pour former une boucle de 3 000 kilomètres. La marche s’annonce éprouvante, loin des sentiers battus. De glaciers en déserts sombres et en marécages, l’île volcanique dévoile sa rudesse brute. Le voyageur côtoie renards polaires, rennes et lagopèdes, il subit les affronts du blizzard et expérimente le grand froid des Hautes-Terres. Les villages lui offrent des rencontres sublimées par la solitude ; marins, pêcheurs, bergers nourrissent ses réflexions sur leur lien avec la nature. Au terme de cinq mois de marche, Pierre-Antoine Guillotel aura repoussé ses limites pour mieux entendre le souffle de la terre noire d’Islande.
Prix Paul-Émile Victor 2025Prix littéraires
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