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Après le 8 septembre, la valse des pantins ? - La Chine et les divisions occidentales - Le nouvel esprit public

Invités dans cet épisode :

Livres recommandés dans cet épisode :

Maniac : Je voudrais vous recommander la lecture d’un livre qui m’a beaucoup impressionné, Maniac, écrit par Benjamin Labatut, un auteur chilien. Il avait déjà publié « Lumières aveugles » il y a quelques années. Le livre ne raconte rien de moins que la naissance de la bombe nucléaire dans le sillage du projet Manhattan, à travers la vie de John von Neumann, qui était un des plus grands esprits du XXème siècle, physicien, mathématicien, l’un des pères de l’informatique moderne et de l’Intelligence Artificielle, avec le supercalculateur Maniac. La partie la plus impressionnante est la troisième partie du livre, dans laquelle il décrit à la manière d’une épopée, l’affrontement entre l’homme et la machine, et plus exactement entre le Coréen Lee Sedol, qui était le plus grand champion de Go de tous les temps, et le système AlphaGo, construit par les équipes de Google DeepMind, qui a infligé à l’homme et à l’humanité une défaite cinglante. Cet événement, pour moi, est le plus grand événement du XXIème siècle, même s’il a reçu un intérêt désinvolte en Europe. Il faut s’y intéresser, il faut lire ce livre, c’est de la grande littérature et c’est extrêmement intéressant. David Djaïz

Abundance : Je voudrais recommander ce livre, présenté aux États-Unis comme le nouvel évangile de la gauche américaine ou des Démocrates, d’Ezra Klein et Derek Thompson. Il n’a pas encore été traduit en français, mais l’avantage des sciences humaines en anglais, c’est que ça se lit beaucoup plus facilement que de la littérature. Et c’est intéressant pour trois raisons. La première, c’est qu’il vient de la gauche ; la deuxième, c’est la vivacité et la lucidité de la critique de la gauche sur la gauche, en donnant des chiffres assez cruels, c’est une critique très violente et documentée. La deuxième raison, c’est que la solution ne consiste pas à distribuer de l’argent. Parce que l’argent ne sert à rien quand il n’y a pas assez de biens. Ça ne sert à rien de donner de l’argent aux gens pour acheter des logements si on ne construit pas assez de logements. Et la troisième raison, c’est que l’auteur s’en sort par un espèce de technomessianisme en disant que si les États-Unis investissent sur la technique, elle nous sauvera. Donc, le monde qu’il trace n’est pas enviable. Mais quand même, la lucidité sur la critique et l’idée qu’il faut produire plus et arrêter de donner plus d’argent et moins de biens, est quand même intéressante. Antoine Foucher

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