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Un livre

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Fabrice Gaignault

L'Histoire de la littérature : C'est un roman assez iconoclaste qui commence de manière assez basique, c'est un employé de bureau qui veut séduire sa collègue, qui s'appelle Bérénice, on voit la référence, et qui veut devenir un grand écrivain, sauf que pour devenir un écrivain, au lieu d'écrire, il n'est pas derrière un clavier, il est plutôt derrière un révolver ou un poignard, il décide de flinguer des auteurs, une sorte de tonton flingueur à la Lagarde et Michard, mais il les tue vraiment... Jean-Marc Proust

Pour une érotique du sensible : C'est une fille qui est linguiste, d'ailleurs elle avait fait des chroniques à un moment donné autour des mots sur France Inter, elle est agrégée d'anglais, une chercheuse en sexologie clinique, et son livre est tout à fait original et singulier, parce qu'il nous invite à aborder la sexualité autrement que comme on l'aborde souvent de nos jours par des normes, des injonctions, un désir en panne ou des corps en miettes, parce que violenté. Et alors pour ce faire, elle convoque aussi bien la philosophie que l'histoire des langues, la léxicologie, le tout soutenu par sa propre expérience et une forme de pédagogie somatique. Et c'est un livre très joyeux, au moins autant, et là je reprends ses propres mots, au moins autant que de danser, de réfléchir ou de construire une bibliothèque. Donc vous savez ce qu'il vous reste à faire. Patricia Martin

Un livre : C'est un livre tout petit par sa taille. Il fait 80 pages. Il est formidable. Parce que Fabrice Gaignault veut raconter son amour de la littérature. Mais pour ça, il revient sur quelques lignes de Primo Levi dans Le système périodique dans lesquelles il racontait que, mourant dans l'infirmerie d’Auschwitz, alors qu'on entend déjà les Russes qui arrivent, ils sont persuadés que les SS vont les assassiner. Lui, il est en train de mourir de la scarlatine. Il est pris de fièvre. Et quelqu'un lui lance un livre. Ça aurait pu être n'importe quel livre. Ce livre, c'est Remorques de Roger Vercel. Et il le lit. Et dans ses mémoires, Primo Levi dit que peut-être, on ne sait pas, ce livre lui aurait sauvé la vie. Et le livre de Fabrice Gaignault, c'est là-dessus. Mais il se trouve que le livre de Fabrice Gaignault se termine par une chose que je ne révélerai pas, mais qui est d'une telle force. En fait, je dis ce livre qui à la taille d'un canot de sauvetage, ça déclenche d'un seul coup un ouragan. Philippe Trétiack

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