Livres recommandés par Augustin Trapenard
La parabole des talents Octavia E. Butler
2032. Célèbre créatrice de jeux virtuels, Asha découvre le journal dans lequel sa mère Lauren a posé les bases de sa philosophie humaniste et pacifiste. Dans une Amérique au comble du chaos qui renoue avec l'esclavagisme, Asha entre en résistance à son tour...
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Que peuvent les mots dans un monde qui tremble ? - La grande librairie
Ultramarins Mariette Navarro
«Ils commencent par là. Par la suspension. Ils mettent, pour la toute première fois, les deux pieds dans l'océan. Ils s'y glissent. A des milliers de kilomètres de toute plage.»
A bord d'un cargo de marchandises qui traverse l'Atlantique, l'équipage décide un jour, d'un commun accord, de s'offrir une baignade en pleine mer, brèche clandestine dans le cours des choses. De cette baignade, à laquelle seule la commandante ne participe pas, naît un vertige qui contamine la suite du voyage. Le bateau n'est-il pas en train de prendre son indépendance ?
Ultramarins sacre l'irruption du mystère dans la routine et l'ivresse de la dérive.
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Episode : Que peuvent les mots dans un monde qui tremble ? - La grande librairie
Giovanni Falcone Roberto Saviano
Le 23 mai 1992, aux abords de Palerme, plusieurs centaines de kilos d'explosifs faisaient sauter la voiture du célèbre juge Falcone, l'ennemi numéro1 de la mafia sicilienne. Le nouveau roman-enquête de Roberto Saviano reconstitue les étapes qui ont mené à cet assassinat. Tout commence vingt ans plus tôt, lorsqu'un magistrat inconnu rouvre le dossier antimafia. Sous la surveillance d'une escorte grandissante, Giovanni Falcone accumule une infinité de preuves, pleure la mort de collègues tombés avant lui et connaît quelques brèches de bonheur en tant que mari, frère et ami. À chaque instant, il sait ses jours comptés. En plusieurs chapitres haletants qui composent une mosaïque contrastée, Roberto Saviano décrit les multiples tentacules de la pieuvre mafieuse. Il rend aussi un hommage bouleversant à son antidote le plus pur : le courage d'avancer, malgré la peur, jusqu'à obtenir justice.
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Episode : Que peuvent les mots dans un monde qui tremble ? - La grande librairie
Carnets d'Ukraine Michel Hazanavicius
Les droits de ce livre sont reversés à l'organisation UNITED24, qui oeuvre à la défense et à la reconstruction de l'Ukraine.
En novembre 2023, j'ai passé quelques jours sur le front en Ukraine. J'y suis allé parce que des amis ukrainiens m'avaient proposé de rencontrer ceux qui combattent. La plupart sont comme vous et moi, ils ne sont pas militaires de carrière et n'auraient jamais imaginé se retrouver dans une tranchée, sous les obus. Je suis parti avec un papier et un crayon, et je suis revenu avec ce carnet. À l'heure où il est publié, je ne sais pas qui, parmi eux, est encore en vie. Mais je sais ce que nous leur devons.
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Episode : Que peuvent les mots dans un monde qui tremble ? - La grande librairie
L'Ecriture qui guérit : Traumatismes de guerre et littérature Nayla Chidiac
« Je me suis intéressée dans ce livre au lien entre l’écriture et la guerre. L’écriture peut-elle avoir une action sur un traumatisme psychique ?
La littérature fait bien plus que nous distraire, elle nous apprend à penser pour nous amener à nous transformer. Nous avons tous besoin d’histoires, de récits, de mots pour donner une forme à l’informe de la guerre. Tenter de comprendre en quoi ce besoin irrépressible d’écrire en temps de guerre peut être salvateur, tel est le propos de ce livre.
À travers un abécédaire d’auteurs du passé et du présent, j’ai voulu donner envie de comprendre le rapport des écrivains à l’écriture, mais surtout donner envie de lire ou de relire des œuvres qui pourront nous éclairer dans les temps douloureux que chacun est susceptible de traverser. »
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Episode : Que peuvent les mots dans un monde qui tremble ? - La grande librairie
Notre guerre quotidienne Kourkov Andreï
Notre guerre quotidienne est un texte exceptionnel : c'est la suite du Journal d'une invasion, la chronique de l'invasion russe tenue par le grand écrivain ukrainien Andreï Kourkov. Entre août 2022 et février 2024, il raconte de l'intérieur le combat des Ukrainiens pour sauver leur pays. Dix ans après l'annexion de la Crimée, deux ans après l'invasion de l'Ukraine, Kourkov montre les tentatives de la Russie, depuis plusieurs siècles déjà, pour détruire la culture ukrainienne, c'est-à-dire la culture d'un peuple résolument tourné vers l'Europe. Qu'il parle du stress extrême des habitants face aux raids aériens, de la déportation des citoyens des régions occupées, de la corruption éhontée de certains membres du gouvernement ukrainien, du rôle de Zelensky, des crowdfundings pour soutenir l'armée ou des festivités de Halloween, Kourkov nous donne à voir le quotidien d'un peuple en guerre. Un quotidien parfois absurde, marqué par la résistance, la solidarité et une détermination sans faille. Écrit sur un ton tour à tour mordant, tragique ou humoristique, toujours sincère, Notre guerre quotidienne nous permet de mieux comprendre les enjeux du conflit mais aussi la manière dont il est vécu, au jour le jour, par la population.
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Episode : Que peuvent les mots dans un monde qui tremble ? - La grande librairie
Que peut Littérature quand elle ne peut ? Patrick Chamoiseau
Aujourd’hui, pour questionner les littératures dans leur rapport au monde, donc à chaque être vivant, il serait indécent de ne pas considérer toutes les oppressions : Palestiniens, Tibétains, Ouïghours, Rohingyas, Tutsis, Kurdes, Ukrainiens, Haïtiens, Syriens, peuples-nations effacés dans l’Outremer français... Je les vois et les nomme un à un au cœur en apparence bien impuissant de nos littératures !...
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Episode : Que peuvent les mots dans un monde qui tremble ? - La grande librairie
Anthologie (1992-2005) Mahmoud Darwich
Cette anthologie bilingue retrace l’itinéraire poétique de Mahmoud Darwich depuis le début des années 1990. Elle regroupe des poèmes extraits de sept recueils dont chacun a été considéré à sa sortie comme une oeuvre majeure, un important jalon dans l’histoire de la poésie arabe contemporaine : «Onze astres, Pourquoi as-tu laissé le cheval à sa solitude ? Le Lit de l’étrangère, Murale, Etat de siège, Ne t’excuse pas »et «Comme des fleurs d’amandier ou plus loin».
Mêlant l’individuel et le collectif, le lyrique et l’épique, le quotidien et l’éternel, le poète y réussit le pari de toute une vie : opposer la fragilité humaine à la violence du monde et élever la tragédie de son peuple au rang de métaphore universelle.
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Episode : Que peuvent les mots dans un monde qui tremble ? - La grande librairie
Résister Salomé Saqué
L’extrême droite est aux portes du pouvoir. Dans les urnes comme dans les esprits, ses thèmes, son narratif et son vocabulaire s’imposent. Il est encore temps d’inverser cette tendance, à condition de comprendre les rouages de cette progression et de réagir rapidement.
Recommandé par : Augustin Trapenard
L'opportunité de vivre : Ultimes études André Comte-Sponville
Continuer de vivre ou décider d'en finir, c'est une question d'opportunité plutôt que de principe : telle est la leçon d'Épicure, des stoïciens et de Montaigne. Encore faut-il être vivant pour en décider. L'opportunité de vivre est donc première, et c'est elle qui requiert tous nos soins : la philosophie ne nous apprend à mourir, comme disait Montaigne, que parce qu'elle nous apprend d'abord à vivre. Car que vaudrait une philosophie qui n'aiderait pas à juger - non une fois pour toutes mais en fonction des circonstances - que la vie, comme disait Camus, « vaut ou ne vaut pas la peine d'être vécue » ? Ces « ultimes études » viennent clore le triptyque entamé en 1994 avec Valeur et vérité (Études cyniques) et prolongé en 2015 avec Du tragique au matérialisme (et retour). André Comte-Sponville y éclaire son propre cheminement en s'appuyant sur celui de ses maîtres de prédilection : Épicure, les stoïciens, Montaigne, Spinoza, Alain, Louis Althusser et Marcel Conche. C'est l'occasion pour lui de porter des éclairages forts sur des questions très actuelles, comme celles qui touchent au cerveau, à la spiritualité ou au matérialisme.
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Alice au pays des idées Roger-Pol Droit
Recommandé par : Augustin Trapenard
Le miracle du réconfort Marie Robert
D'aussi loin que je m'en souvienne, voilà ce que j'ai toujours voulu être : philosophe du réconfort. Et continuer, modestement, avec l'humilité qu'il faut pour prendre soin de l'esprit des gens, à tenter de redonner de la force morale, et de faire du courage et de l'espoir d'heureuses possibilités. C'est ce que je vise dans ce livre. Ni une leçon ni une méthode, mais plutôt un tremplin pour raviver nos joies en observant ce qui autour de nous en vaut encore la peine. Ces neuf chapitres sont chacun une invitation à relever la tête, une exploration pour les heures sombres, un carnet de voyage à garder auprès de soi lorsque tout tangue. Au fond, ces neuf chapitres n'ont pas d'autre volonté que de nous rappeler tout ce qui peut donner du sens à nos vies.
Recommandé par : Augustin Trapenard
J'écris l'Iliade Pierre Michon
Ce récit est souvent érotique. Quand il résiste à l'appel du désir, il écoute les voix des bêtes, des arbres, des pierres, de ceux qu'on a appelés les dieux - les voix de la guerre, aussi. L'amour et la guerre sont père et mère de tout récit, depuis le premier, qui est le Chant d'Homère. J'ai essayé d'entrevoir Homère dans ses antiques temps et lieux, mais aussi ici et maintenant. Le Chanteur inlassable hésite entre son époque et la nôtre, sans regret ni nostalgie, ni illusions. Avec étonnement peut-être. Il est aveugle, n'est-ce pas. Nous voit-il ? Homère est le héros de ce livre.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Les Vers du Capitaine Pablo Neruda
En 1952, le peintre Paolo Ricci publiait à Naples, tiré à cinquante exemplaires sur grand papier et orné de gravures dont les motifs étaient empruntés aux vases de Pompéi, un livre anonyme intitulé Les vers du Capitaine. Ces poèmes sans nom d'auteur chantaient un amour nouveau., tout de feu sensuel et d'éblouissement, d'enthousiasmes et de déchirements, de passion où la jalousie embrasait souvent la confiance fervente. L'homme qui vivait ce tempétueux bonheur éatit en fait un exilé qui affirmait en lui des forces vives pour poursuivre son combat politique. Ce poète, on le sut plus tard, n'était autre que Pablo Neruda ; l'élue : une jeune "Chilienne du Sud", Mathilde Urrutia, rencontrée quelques mois auparavant, et avec laquelle l'auteur du Chant général venait de passer une période de vie clandestine à Capri, dans une maison prêtée par un ami. Mathilde, qui devait partager les joies et les luttes de Pablo Neruda jusqu'à sa mort, nimba d'un éblouissant scintillement son oeuvre érotique. En 1959, renouvelant avec talent l'un des genres les plus anciens de la poésie amoureuse, Neruda consacrait à Mathilde l'un de ses chefs-d'oeuvre : La centaine d'amour.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Métrobate Maurice Pons
« Maintenant encore, mes parents pensent parfois à cette aventure avec une sorte d’effarement et de fureur. »
Été 1945. Dans un petit château du bord de mer vit la famille Rivière. Le temps des vacances, les parents font venir de Paris un précepteur pour instruire Hervé, quatorze ans, qui a délaissé les études pendant la guerre. Dès son arrivée, le jeune professeur, désinvolte et élégant, séduit la famille et son entourage. Il se montre si gentil – trop peut-être ? Bientôt, il commence à intriguer, à inquiéter : on ne sait rien de lui, pas même ce qu’on pourrait en craindre.Donnant la parole à l’adolescent, le premier roman de Maurice Pons est un bijou de tension romanesque, troublant et étrangement poétique.
Recommandé par : Augustin Trapenard
La lumière vacillante Nino Haratischwili
Elles sont quatre : il y a Nene la romantique, Ira la cérébrale, Dina l'idéaliste et Keto l'observatrice. Voisines depuis l'enfance, elles grandissent ensemble à Tbilissi, en Géorgie, au moment où l'Union soviétique s'effrondre et où se pose la question de l'avenir de leur pays. Chacune à leur manière, les quatre amies vont faire l'expérience de l'amour, de l'espoir, de la déception, de la trahison, et être confrontées aux conséquences, dans leur vie privée, de ces événements politiques et historiques qui feront bifurquer à jamais leurs existences. Très attendu après le succès de La huitième vie, ce nouveau roman au souffle épique confirme que Nino Haratischwili est l'une des autrices les plus talentueuses de sa génération. La lumière vacillante nous entraîne aux côtés de personnages féminins inoubliables, mus par la passion et habités par des idéaux qui se heurtent à la cruauté de l'Histoire.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Herbier de prison Rosa Luxemburg
Quoi de plus iconoclaste qu’un herbier composé entre quatre murs, sans l’étendue de la nature ? Comme une contradiction dans les termes. L’herbier de Rosa Luxemburg est une archive sans équivalent. Troublante et attachante, sa fragilité et son histoire en font un témoignage de résistance et d’évasion, une fabrique de formes et de joie, un document sur le sentiment politique de la nature, fondement de toute écologie.
Composé de sept cahiers datés d’avril 1915 à octobre 1918, l’herbier a pu être réalisé par la révolutionnaire emprisonnée grâce à l’amitié sans faille de quelques femmes, ses amies intimes dont la féministe Clara Zetkin. Au-delà des quelques fleurs et mauvaises herbes de la cour de la prison que Rosa glane lorsqu’elle sort sous surveillance, ce sont ses proches qui lui envoyèrent par lettres des spécimens séchés ou des bouquets de fleurs fraîches qu’elle-même pressait. Aux planches de l’herbier répond ainsi tout une correspondance où il est question de botanique, de nature, de romantisme allemand, d’amour de toutes créatures, et cela, « en dépit de l’humanité ». Rosa Luxemburg ne cesse d’encourager ses proches à garder leur joie de vivre et leur gaieté alors que les nuages qu’elle entraperçoit par une fenêtre à barreaux se chargent des couleurs de la guerre et de l’acier.Herbier de prison est constitué de 133 planches botaniques accompagnées de la traduction des légendes manuscrites de celles-ci. Cet ouvrage recueille également une soixantaine de lettres, dans lesquelles la révolutionnaire évoque sa passion pour les plantes, ainsi que pour les animaux. Des documents inédits en français complètent le volume, notamment un journal où Rosa Luxemburg consigne les faits et gestes de sa vie d’incarcérée. En lire plus
Recommandé par : Augustin Trapenard
Mes saisons en enfer : Cinq voyages cauchemardesques Martha Gellhorn
Déployant une joyeuse fureur et une élégante ironie, l'illustre correspondante de guerre américaine Martha Gellhorn raconte ses cinq pires épopées autour du monde. On se réjouit de la suivre dans ses tribulations, tout en se félicitant - souvent - de ne pas être de l'aventure.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Bienvenue Mister Chance Jerzy Kosinski
À l’écart du monde, Mister Chance cultive paisiblement son jardin. Mais un malheureux événement le contraint à fréquenter ses contemporains. Sans aucune expérience de la compagnie des hommes, ce grand naïf risque de se faire dévorer. Or, son intrigante présence va renverser les règles du jeu. Mister Chance est une fable à l'humour noir sur le vide des puissants dont le pouvoir ne repose que sur les apparences. Alors, quand un être sans pareil débarque, c'est toute la mécanique des élites qui s'enraille. Après avoir échappé à la Shoah et fui la Pologne communiste, Jerzy Kosinski (1933-1991) s'est reconstruit aux États-Unis où ses succès littéraires lui ont attiré bien des jalousies. Et la réussite de l'adaptation cinématographique de Mister Chanceavec Peter Sellers n'a pas aidé. Fatigué des polémiques et usé, il finit par se suicider en laissant ce mot : "Je m'en vais dormir, mais seulement un peu plus longtemps. Disons, pour l'éternité." L'éternité, c'est d'ailleurs là où se trouve l'antihéros de ce texte dans l'histoire littéraire.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Bristol Jean Echenoz
- Alors qu'est-ce que vous faites dans la région, dites-moi un peu, s'inquiète le commandant Parker.- Disons que c'est pour un film que je suis en train de tourner, indique Robert. Comme vous voyez.- On ne m'en avait pas averti, regrette le commandant, mais voilà qui m'intéresse beaucoup. Et quel genre de film, au juste ?- Toujours pareil, expose Robert, l'amour et l'aventure. Avec l'Afrique et ses mystères, vous voyez le genre. - Ah oui, soupire le commandant Parker, je vois en effet très bien le genre. Et pour votre histoire d'amour, vous avez pris quelle actrice ? - Céleste, dit Robert.
Recommandé par : Augustin Trapenard (et aussi par Rebecca Manzoni)
Tout le monde aime Clara David Foenkinos
Clara voit au-delà des apparences. Ceux qui la connaissent la redoutent autant qu'ils l'admirent. Car elle ne prédit pas seulement l'avenir, elle l'éveille.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Un perdant magnifique Florence Seyvos
Au cœur d’une famille en pleine implosion, le beau-père atypique capte toutes les attentions. Mythomane, dépensier, capricieux, suicidaire, généreux, élégant, clochardisé, sincère, menteur, enthousiaste, dépressif, Jacques est tout cela à la fois. Entre la France et la Côte d’Ivoire, il entraîne la narratrice, sa sœur Irène et leur mère dans un tourbillon qui finira par le tuer. Depuis toujours, Florence Seyvos est comme hantée par ce personnage mystérieux… et toxique. Avec Un perdant magnifique , elle n’a jamais été aussi proche de la vérité. Une vérité douloureuse qu’elle restitue avec ce mélange de pudeur et de violence qui est sa marque de fabrique. Comme dans Le Garçon incassable, son plus grand succès à ce jour, elle parvient à poser un regard précis, parfois cruel, sur toutes les situations, mais avec une délicatesse infinie.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Mon vrai nom est Elisabeth Adèle Yon
Une chercheuse craignant de devenir folle mène une enquête pour tenter de rompre le silence qui entoure la maladie de son arrière-grand-mère Elisabeth, dite Betsy, diagnostiquée schizophrène dans les années 1950. La narratrice ne dispose, sur cette femme morte avant sa naissance, que de quelques légendes familiales dont les récits fluctuent. Une vieille dame coquette qui aimait nager, bonnet de bain en caoutchouc et saut façon grenouille, dans la piscine de la propriété de vacances. Une grand-mère avec une cavité de chaque côté du front qui accusait son petit-fils de la regarder nue à travers les murs. Une maison qui prend feu. Des grossesses non désirées. C'est à peu près tout. Les enfants d'Elisabeth ne parlent jamais de leur mère entre eux et ils n'en parlent pas à leurs enfants qui n'en parlent pas à leurs petits-enfants. "C'était un nom qu'on ne prononçait pas. Maman, c'était un non-sujet. Tu peux enregistrer ça. Maman, c'était un non-sujet.' Mon vrai nom est Elisabeth est un premier livre poignant à la lisière de différents genres : l'enquête familiale, le récit de soi, le road-trip, l'essai. À travers la voix de la narratrice, les archives et les entretiens, se déploient différentes histoires, celles du poids de l'hérédité, des violences faites aux femmes, de la psychiatrie du XXe siècle, d'une famille nombreuse et bourgeoise renfermant son lot de secrets.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Rien ne s'oppose à la nuit Delphine de Vigan
Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts, et le retentissement du désastre. Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe, et celui du silence.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Le souvenir - La grande librairie
La Petite fille du passage Ronce Esther Senot, Isabelle Ernot
Passage Ronce, modeste ruelle du vingtième arrondissement : c’est là que le 17 juillet 1942 s’arrête l’histoire de la famille Dzik, originaire de Pologne, arrivée une décennie auparavant en France. La rafle du Vel d’Hiv laisse passer Esther entre les mailles de son filet. À quatorze ans, elle se retrouve totalement seule dans Paris. Un an plus tard, elle est rattrapée par l’implacable dispositif de traque. Déportée à Birkenau en septembre 1943, elle en revient en survivante. La Petite Fille du passage Ronce est un récit polyphonique où littérature et histoire se rencontrent autour d’une narration complexe et douloureuse, portée par une mémoire fragile, issue de l’abominable. De ce passage disparu, il fallait retrouver les récits entrelacés de la migration et de l’espoir, de la destruction des vies et, dans l’après-guerre, celui de la résistance au silence et à l’effacement.Une stèle de mots. Édition enrichie d’un accompagnement pédagogique d’Isabelle Ernot.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Le souvenir - La grande librairie
Les mémoires de la Shoah Rojzman Théa, Annick Cojean, Baudouin Tamia
1942, descente des nazis dans le ghetto de Kovno, en Pologne : son nouveau-né dans les bras, une jeune femme regarde autour d'elle, hagarde. Bessie K : « Je tenais le bébé, et j'ai pris mon manteau, et j'ai emballé le bébé, je l'ai mis sur mon côté gauche car je voyais les Allemands dire "gauche" ou "droite", et je suis passée au travers avec le bébé. Mais le bébé manquait d'air et a commencé à s'étouffer et à pleurer. Alors l'Allemand m'a rappelée, il a dit : "Qu'est-ce que vous avez là ?" Je ne savais pas quoi faire parce que cela allait vite et tout était arrivé si soudainement. Je n'y étais pas préparée (...) Il a tendu son bras pour que je lui tende le paquet ; et je lui ai tendu le paquet. Et c'est la dernière fois que j'ai eu le paquet. ».
C'est l'un des nombreux témoignages de survivants des camps de la mort recueillis par Annick Cojean, grand reporter au Monde depuis plus de quarante ans. Elle reçoit en 1996 le prix Albert Londres pour Les mémoires de la Shoah. Ces textes magnifiques prennent une nouvelle dimension aujourd'hui avec cette adaptation en bande dessinée de Théa Rojzman et Tamia Baudoin.
Une adaptation sensible des textes d'Annick Cojean en partenariat exclusif avec le Prix Albert Londres et le Mémorial de la Shoah.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Le souvenir - La grande librairie
Quand la terre était plate Jean-Claude Grumberg
« Je m’aperçois à quel point il est difficile de raconter une histoire vraie, surtout quand on ne la connaît pas. »Comment écrire quand les protagonistes d’un récit ont disparu ? Jean-Claude Grumberg rassemble son absence de souvenirs, les rares histoires racontées par Suzanne, sa mère, et les récits parcellaires arrachés à Maxime, son frère aîné.En revenant sur la vie de Suzanne, née à Paris en 1907 de parents originaires de Brody en Galicie (aujourd’hui en Ukraine), ce sont deux guerres mondiales et un siècle de soupçons, d’expulsions, d’exils et pogroms qu’il retrace, à sa manière si singulière, pointant l’absurdité sous l’horreur. C’est le portrait d’une femme qui élève seule ses deux fils lorsqu’elle comprend que leur père, Zacharie, ne reviendra pas d’« on ne sait où ».
Tout l’art de Jean-Claude Grumberg dans un récit bouleversant, aussi tendre que cruel.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Le souvenir - La grande librairie
Le côté obscur de la Reine Marie Nimier
"Comme je l'aimais, comme nous nous aimions. Cela va sans dire, et l'écrire me serre le coeur. Ma mère, ma maman, il n'y a qu'une femme au monde que je peux appeler ainsi. Quel dommage. Quel gâchis. Je ne lui en veux pas, non, lui en vouloir, ce serait encore la vouloir. Encore rester accrochée. Les gestes d'apaisement dictés par la raison me coûtent mes nuits. On me conseille de me blinder, mais me blinder ne sert à rien, ou alors je ne me blinde pas où il faut, comme il faut. Ma mère m'occupe, ses lamentations me submergent, sa mauvaise foi, ses chantages, son agressivité déguisée en tendresse. Je sors de mes visites lessivée. Tu prends les choses trop au sérieux, m'écrit ma tante. Il faut que tu fasses un stage de je-m'en-foutisme ! Je dois le reconnaître, j'ai d'énormes lacunes en je-m'en-foutisme."
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Le souvenir - La grande librairie
Mère à l'horizon Jacques Gamblin
Un hommage bouleversant de Jacques Gamblin à sa mère, où le rire n'est pourtant jamais loin, prêt à déferler sur la grève.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Le souvenir - La grande librairie
Parler avec sa mère Maxime Rovere
"J'ai souvent pensé, étudiant les ouvrages d'écologie où les amateurs de grands espaces et les aventurières partent traquer les loups, observer les champignons, s'émerveiller des poulpes ou défier les ours que, s'ils avaient rencontré ma mère, ils auraient eu sous les yeux une créature tout aussi fascinante, dont les particularités m'ont toujours replacé dans un écosystème familier, au contact d'une intimité aussi problématique que celle qui nous lie toutes et tous, sans que nous comprenions très bien comment, au reste des systèmes terrestres." Ainsi s'ouvre un grand livre sur l'amour filial, qui explore la gamme si riche des interactions et des sentiments qui nous lient à nos mères, de la naissance à la mort en passant par le grand âge. Maxime Rovere y développe une réflexion éthique profondément novatrice qui nous enseigne le chemin joyeux d'une reconnexion avec le monde.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Le souvenir - La grande librairie
Le requiem de Terezin Josef Bor
Raphaël Schächter, pianiste et chef d'orchestre tchécoslovaque, arrive au camp de Terezin en juin 1942. Il le quitte pour Auschwitz en octobre 1944. Entre ces deux dates, il réussit à répéter et à faire jouer par les détenus – cent cinquante choristes, deux pianistes qui remplacent l'orchestre et quatre solistes – le Requiem de Verdi. Dix-huit mois d'efforts pour donner une représentation de cette messe catholique des morts devant des officiers nazis, dont Eichmann. Un véritable défi, et surtout une représentation des souffrances des juifs ainsi qu'un message de courage dans un face-à-face terrible avec leurs bourreaux.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Le souvenir - La grande librairie
Le Silence d'Isra Etaf Rum
Les livres qu'elle lit en secret n'y pourront rien... Aussi rêveuse soit-elle, Isra n'a pas le choix lorsqu'en 1990 sa famille l'envoie à Brooklyn pour y un mariage arrangé. Là, la jeune Palestinienne perdra une à une ses illusions de rêve américain, soumise à la tyrannie d'une belle-mère aux traditions archaïques – recluse, cloitrée, intimée de se taire à jamais. Dix-huit ans plus tard, arrivée en âge de se marier, sa fille Deya parviendra-t-elle à s'extraire de ce carcan ? Au silence de sa mère, répondre par un grand cri de liberté ?
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Le souvenir - La grande librairie
J'emporterai le feu Leïla Slimani
"Mehdi se sécha, enfila un tee-shirt propre et un pantalon de toile, et il chercha au fond de sa sacoche le livre qu'il avait acheté pour sa fille. Il poserait sa main sur son épaule, il lui sourirait et lui ordonnerait de ne jamais se retourner. “Mia, va-t'en et ne rentre pas. Ces histoires de racines, ce n'est rien d'autre qu'une manière de te clouer au sol, alors peu importent le passé, la maison, les objets, les souvenirs. Allume un grand incendie et emporte le feu.”" Enfants de la troisième génération de la famille Belhaj, Mia et Inès sont nées dans les années 1980. Comme leur grand-mère Mathilde, leur mère Aïcha ou leur tante Selma, elles cherchent à être libres chacune à sa façon, dans l'exil ou dans la solitude. Il leur faudra se faire une place, apprendre de nouveaux codes, affronter les préjugés, le racisme parfois. Leïla Slimani achève ici de façon splendide la trilogie du Pays des autres, fresque familiale emportée par une poésie vigoureuse et un souffle d'une grande puissance.
Recommandé par : Augustin Trapenard (et aussi par Rebecca Manzoni)
L'eau du bain Rim Battal
Recommandé par : Augustin Trapenard
Le Bord du monde est vertical Simon Parcot
Au cœur de la Vallée des glaces, une cordée de deux chiens, une femme et trois hommes affronte une tempête de neige pour rejoindre le Reculoir, l’ultime hameau avant le Bord du monde, cette gigantesque montagne dont nul n’a pu voir le sommet. Initialement dépêchée pour une mission de routine, l’équipée découvre que son chef a un autre dessein. Embrasé par le prêche du père Salomon, un mystique abreuvé de brûle-gorge qui dit connaître le moyen de s’élever jusqu’au sommet de la montagne, Gaspard a décidé de tenter la grande Ascension. Fraîchement recruté, le jeune Solal devra suivre son mentor dans sa quête d’absolu ou écrire son propre destin.
Ce remarquable premier roman, à la croisée du récit d’alpinisme et du conte philosophique, marque le début de l’ascension d’un écrivain qui semble être déjà au sommet de son art. Madame Figaro.Une fascinante quête métaphysique d’une grande pureté formelle.
Recommandé par : Augustin Trapenard
L'Inventaire des nuages Franco Faggiani
Les déambulations nostalgiques d'un marchand de cheveux dans les Alpes italiennes Orphelin de père, Giacomo est élevé par son grand-père dans les montagnes du Piémont. En 1915, quand l'Italie entre en guerre, le jeune homme échappe à la conscription en raison d'une infirmité. Il est alors formé à un art délicat : la collecte des cheveux destinés à la confection de perruques. Pour devenir un caviè digne de son grand-père, ce n'est pas seulement la chevelure des femmes que recueille Giacomo, mais aussi leur histoire et celle d'un monde en voie de disparition. Cette singulière moisson qui guide ses pas à travers les sentiers alpins lui révèle peu à peu les vertus de la patience et de l'enracinement. Retraçant au gré des saisons les itinéraires secrets des ramasseurs de cheveux, Franco Faggiani compose une ode magnifique à ces petites gens aux destins aussi grands que les montagnes qui les ont enfantés.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Nuit blanche Bernard-Henri Lévy
Au fil de cinq chapitres entrecoupés eux-mêmes de fragments, comme autant d’éclats d’un temps suspendu, circulaire, où se perd la notion même du temps, voici le bestiaire de la nuit d’un insomniaque qui laisse s’écouler, à ciel ouvert, le flux de conscience de ses pensées, rêveries, souvenirs, portraits, cauchemars éveillés, associations d’idées cocasses, poétiques ou graves.L’homme ne parvient plus à dormir : parce qu’il « en a trop vu » ? Parce qu’il hait le sommeil ou le redoute comme la mort ? Parce qu’il ne supporte pas de ne plus être en contrôle ? Parce que ce temps perdu pourrait mieux être mis à profit pour d’autres « recherches » ? Parce qu’il est devenu l’esclave d’un cocktail de somnifères qui tue en lui la faculté du rêve ?Ceux qui croient connaitre la caricature publique du personnage « BHL » seront surpris par cet autoportrait d’une vie intérieure en ébullition où se consigne méticuleusement le jaillissement d’un inconscient qui ne tarit jamais.L’humour succède à l’intensité, la gravité à la dérision, le sens du tragique à la légèreté et la rage à l’auto-ironie. Jamais l’auteur n’avait fait preuve d’un tel « lâcher-prise », matière et manière confondues, ni n’avait livré autant de détails intimes sur ce qui a fait de lui ce qu’il est devenu. Enfance, amis, amours, présence des morts, obsession du Livre et des livres, échos du passé qui ne passe pas dans le présent le plus brûlant, tels sont les thèmes qui traversent ce récit.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Je me regarderai dans les yeux Rim Battal
À dix-sept ans, à l'âge des romans à l'eau de rose, des serments d'amitié et des poèmes de Rimbaud, une jeune fille fume une cigarette à la fenêtre de sa chambre. Cette transgression déclenche la violente fureur de sa mère - puis, comme un envol effaré, la fugue de la narratrice. Un ultimatum lui est alors posé : elle devra produire un certificat de virginité. L'examen gynécologique forcé sera sa « première fois ». Comment sortir de l'enfance quand tous les adultes nous trahissent ? Comment aimer quand ceux qui nous aiment nous détruisent ? Porté par une écriture puissante qui n'oublie ni l'ardeur ni la drôlerie, le récit de Rim Battal dit les premières fois, le désir, la générosité et la force qui président à la naissance d'une femme et d'une écrivaine.
Recommandé par : Augustin Trapenard
La colline qui travaille Philippe Manevy
Le bruit d'un téléphone, l'odeur de l'eau de Javel, le goût d'un nescafé... Philippe Manevy tire le fil du souvenir et tisse l'étoffe d'un roman familial sur quatre générations en commençant justement par le personnage d'Alice, sa grand-mère maternelle, tisseuse de métier. Pointilleuse et déterminée, elle devint la figure de proue d'un mouvement ouvrier au lendemain de la victoire du Front Populaire. Très vite, René, son époux, fait son apparition dans le récit. Ancien sportif, il fut un typographe possiblement engagé, avec d'autres héros de l'ombre, dans un acte spectaculaire de résistance. Tous deux parents dévoués de Martine, ils seront prêts à tout pour assurer le futur de leur fille studieuse et appliquée. Chaque chapitre met en lumière un membre de la famille aux prises avec les épreuves que lui réservent son époque et l'existence. Apparaissent progressivement des liens entre eux et des échos que l'auteur consigne ici, sans rien cacher des doutes qui surgissent au fil de son travail d'écriture. Et l'on traverse ainsi deux guerres mondiales, des crises économiques, les Trente glorieuses, les espoirs et les désillusions du XXème siècle. Déclaration d'amour et hommage vibrant à la classe ouvrière, La colline qui travaille revigore le genre de la chronique familiale et offre au lecteur un sentiment de réconfort et de douce nostalgie.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Les Vivants et les Morts, vingt ans plus tard Gérard Mordillat
« Elle plisse les yeux, fait quelques pas sur le quai et s’arrête. Personne ne l’attend. Comment pourrait-il en être autrement ? Après la fermeture de la Kos, l’usine où elle travaillait, Dallas avait juré de ne jamais remettre les pieds à Raussel. Vingt ans plus tard, la mort de son père l’y contraint. En ville, tout a changé. Property, un entrepôt de vente en ligne, a remplacé la Kos ; la mairie est passée à l’extrême droite ; le cinéma, les cafés, les commerces ont fermé. Depuis que leur fille a disparu, Dallas et Rudi vivent chacun de leur côté, hantés par les mille questions qui les tourmentent. Ève est-elle vivante ? Est-elle morte ? Tant qu’ils ne l’auront pas retrouvée, qu’ils n’auront pas percé le secret de sa disparition – de tout ce qui a disparu –, l’amour ne pourra renaître entre eux. Alors ils se battent et ne renoncent à rien, « à jamais différents de ceux pourvus de tout ». Contemporain, violent, romantique, Les Vivants et les Morts, vingt ans plus tard résonne comme un coup de hache contre la porte du temps.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Sans soleil - tome 1 - Disco inferno Jean-Christophe Grangé
Années 1980 : sur les dancefloors parisiens, c'est la mort qui mène la danse. Embarquez avec Jean-Christophe Grangé pour une quête hallucinée sur les traces du mal... Mon premier est un médecin, mon deuxième un flic, mon troisième une lycéenne, mon tout un assassin qui aime dépecer ses victimes à la machette. Vous ne voyez pas ? Commencez par danser, et nous verrons où l'enquête vous mènera. En cet été 1982, moins il y aura de soleil, plus il y aura de sang...
Recommandé par : Augustin Trapenard
Trésor caché Pascal Quignard
Une femme perd son chat. En l'enterrant dans son jardin, elle met au jour un trésor. Elle voyage. Elle rencontre un homme en Italie. En l'espace d'un an, sa vie est entièrement transformée.
« J'avais sept ans. J'ai toujours pressenti qu'une douleur lumineuse me toucherait un jour. Je savais que cette douleur inexplicable proviendrait de cette heure où tout, quand j'étais petite, s'était perdu. Il y avait une sorte de neige à la fin de mon enfance qui tombait en silence. Tout devait sortir du fond du monde comme le soleil sort de la nuit. »
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Vivre malgré tout - La grande librairie
Et personne ne sait Philippe Forest
Au milieu du siècle dernier, à New York, un jeune peintre désespère de sa vie et de son talent. Un soir de Noël, tandis que la neige tombe sur la ville, il fait la mystérieuse rencontre d'une enfant, étrangement seule au milieu du parc qui occupe le centre de la cité. Elle lui chante une chanson dont les paroles disent : D'où je viens Personne ne le sait. Où je vais Tout s'en va. Le vent se lève, La vague déferle, Et personne ne sait. De cette enfant, de cette femme, de cette enfant devenue femme, le peintre va faire le portrait. S'agit-il d'un fantôme ou bien d'un fantasme ? Sort-elle d'un songe ou alors d'un souvenir ? Où passe la frontière qui sépare le rêve de la réalité et la vérité de la fiction ? À quelle histoire appartiennent les personnages que peint l'artiste ? D'un livre d'autrefois et du film qui en fut adapté, Philippe Forest tire la matière de son nouveau roman. De tableau en tableau, celui-ci prend l'allure singulière et enchantée d'une sorte de conte d'hiver et puis d'été avec lequel l'auteur prolonge et poursuit son oeuvre. Personne sans doute, pas même lui, ne sait ce que signifie la mélancolique et féerique idylle qu'elle raconte mais chaque lecteur, depuis presque trente ans, y retrouve un peu du récit de sa vie.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Vivre malgré tout - La grande librairie
La longe Sarah Jollien-Fardel
Tous les matins, au réveil, Rose, la narratrice du puissant deuxième roman de Sarah Jollien-Fardel, lutte pour ne pas être assaillie par la réalité crue, dans cette chambre aux parois boisées où elle vit désormais attachée par une longe. Rose est devenue folle de douleur au moment où, trois ans auparavant, des policiers sont venus lui annoncer la mort de sa petite fille, Anna. Cette douleur, elle n’est pas parvenue à la surmonter, au point de devenir un danger pour elle et pour les autres, au point de demeurer attachée et recluse.La vie était joyeuse, avant l’accident. Rose se souvient de son enfance dans un village de montagne, rythmée par la phrase inscrite sur une poutre du bistrot de sa grand-mère adorée : « Tu es d’une espèce qui aime la lumière et déteste la nuit et les ténèbres ». Son amitié immédiate avec Camil, le petit garçon qui venait passer ses vacances sur les hauteurs, devenu bien plus tard son mari et son indéfectible soutien ; leurs lectures et leurs promenades au cœur d’une nature somptueuse ; la naissance de leur enfant ; leurs métiers qu’ils aiment, lui est architecte, elle ostéopathe. Une vie apparemment sans histoires, dans laquelle Rose, ressassant le passé, traque les failles, elle qui ne s’est jamais remise de la mort longtemps inexpliquée de sa propre mère, le jour de sa première communion. Elle qui est également rongée par le remords de n’avoir pas désiré vraiment l’arrivée d’Anna.Les souvenirs de Rose vont peu à peu, dans une narration haletante, nous révéler les circonstances de l’accident, et celles de sa propre réclusion. Mais, le jour où Rose, percevant soudain une présence inconnue derrière sa porte close, entend filtrer à travers la paroi des phrases extraites d’un livre de Marguerite Duras, nous, lecteurs, avons l’intuition que la lumière pourrait gagner…Sarah Jollien-Fardel, par la manière dont elle choisit de sauver d’elle-même son personnage, nous offre un magnifique dénouement, à l’aune de son magistral portrait de femme.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Vivre malgré tout - La grande librairie
Vivre tout bas Jeanne Benameur
Entre vagues et falaises, comme née du paysage, une femme apparaît au bord de la mer, portée par un chagrin plus grand qu’elle. Le livre raconte sa prise d’élan vers une autre version d’elle-même, une évasion : Marie, mère et sainte, s’affranchit ici doucement mais sûrement de l’iconographie qui la fige. Et de la liturgie qui lui coupe la parole. Elle se découvre aussi, à la rencontre des autres, de ceux – proches ou lointains, présents ou futurs – qui ne laisseront pas de traces ailleurs que dans la mémoire des vivants. Le roman comme un affût.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Vivre malgré tout - La grande librairie
Vers la joie Laurence Tardieu
Laurence Tardieu voit la vie par la lumière qui l'éclaire. Pourtant, l'ombre a menacé. Il y a eu le temps du combat, lorsque la mort a manqué d'emporter son fils. Puis, un à un, les jours à nouveau s'égrènent. Mais ça ne ressemble à rien de ce qu'on s'était figuré. Ce que Laurence Tardieu apprend, elle le partage, car l'écriture seule nous rend intelligible ce qui advient. Touchés au coeur par ce texte solaire, où le présent prend un sens inédit, on chemine à ses côtés – vers la joie.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Vivre malgré tout - La grande librairie
Permettez-moi de palpiter Pauline Picot
50 poèmes de Pauline Picot, fragments autobiographiques qui sont aussi des relevés du quotidien de celles et ceux qui l'entourent.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Vivre malgré tout - La grande librairie
Les étoiles s'éteignent à l'aube Richard Wagamese
Franklin Starlight a tout juste seize ans lorsqu’Eldon, son père ravagé par l’alcool, le convoque à son chevet. Il lui demande de l’accompagner loin dans les montagnes, là où on enterre les guerriers. Commence pour les deux hommes un voyage d’initiation et de résilience dans le cœur sauvage de la Colombie-Britannique.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Vivre malgré tout - La grande librairie
Nul ennemi comme un frère Frédéric Paulin
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Vivre malgré tout - La grande librairie
Safari Sabri Louatah
"Il faut être deux pour jouer à cache-cache." Voilà ce qu'entend le narrateur en recouvrant ses esprits après qu'il a cru perdre son fils de quatre ans dans la serre tropicale de Chicago où ils se promenaient. Cette voix qui lui parle, c'est celle de Gabriel, le jeune homme qui a retrouvé son petit garçon. Mais c'est aussi exactement la voix de son père, disparu sans laisser de trace il y a bientôt vingt ans. Hasard ? Hallucination ? Pour le découvrir, le narrateur cherche à se lier d'amitié avec Gabriel jusqu'à l'obsession et enregistre sa voix à son insu. Pour la première fois depuis deux décennies, sur fond de fêtes de Noël, entre sa mère fantasque et sa femme psy, des souvenirs précis de son père, sujet tabou dans la famille, lui reviennent. Mais l'énigme de sa disparition se remet alors à brûler au centre de sa vie, menaçant de tout embraser. Avec Safari, Sabri Louatah signe un roman "américain", à la fois haletant et existentiel, sur la paternité et la présence envahissante dans nos vies de ceux qui nous ont quittés.
Augustin Trapenard : À quoi peut mener des années plus tard l'absence d'un père ? Pour son sixième livre, intitulé Safari, l'écrivain et scénariste Sabri Louatah, dont vous vous souvenez peut-être de la saga Les Sauvages, raconte l'histoire troublante d'un homme qui croit un jour entendre chez un inconnu la voix de son géniteur disparu vingt ans plus tôt.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Les livres de la rentrée d’hiver - La grande librairie
Il n'a jamais été trop tard Lola Lafon
Ce livre est une histoire en cours. Celle d'un hier si proche et d'un demain qui tremble un peu. Ce présent qui bouscule, malmène, comment l'habiter, dans quel sens s'en saisir ? Comme il est étroit, cet interstice-là, entre hier et demain, dans lequel l'actualité nous regarde. Elle reflète le monde, mais aussi des évènements minuscules en nous, des souvenirs, des questions, des inquiétudes. Ces pages ne sont pas le lieu d'un territoire conquis, d'un terrain marqué de certitudes. Ce livre est l'histoire de ce qui nous traverse, une histoire qu'on conjuguerait à tous les singuliers.
Augustin Trapenard : C'est à partir des mots de son père que Lola Lafon s'interroge. Son nouveau livre, Il n'a jamais été trop tard, est un journal de bord sensible et politique des derniers mois écoulés. Le récit d'une expérience partagée et la célébration aussi de l'imperfection de nos vies.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Les livres de la rentrée d’hiver - La grande librairie
L'hospitalité au démon Constantin Alexandrakis
Peu après la naissance de sa fille, "le Père" se voit rattrapé par des souvenirs d'attouchements subis dans l'enfance. Pour conjurer sa peur de la répétition, il ambitionne de cartographier le "Grand Continent des Violences Sexuelles". Cette traversée périlleuse, entre farce et cauchemar, durera six ans. Dans un Danemark imaginaire, Constantin Alexandrakis sonde d'une façon iconoclaste un ressenti masculin face aux " abus de position dominante ", sans se laisser réduire à un point de vue victimaire. Avoir le courage d'aller dans ce sens-là, du côté où il n'y a pas d'éclairage, du côté où on n'a pas trop envie de vous accompagner, qui peut l'avoir ? Qui peut l'avoir sinon les inconscients, les fous, les poètes, les braves. Puisqu'il s'agit de cela, braver, affronter les démons. Ceux du dehors et ceux du dedans.
Augustin Trapenard : Lui aussi interroge la manière dont les démons du passé ressurgissent lorsqu'on devient parent à son tour. Dans un deuxième ouvrage d'inspiration autobiographique virtuose et sans concession qui s'appelle L'hospitalité au démon, Constantin Alexandrakis se confronte aux abus qu'il a subis dans son enfance et conjure sa peur de la répétition.
Recommandé par : Augustin Trapenard (et aussi par Rebecca Manzoni)
Episode : Les livres de la rentrée d’hiver - La grande librairie
Patronyme Vanessa Springora
Attendue sur le plateau de La Grande Librairie pour parler de son livre, Le Consentement, l’autrice est appelée par la police pour venir reconnaître le corps sans vie de son père, qu’elle n’a pas revu depuis dix ans. Dans l’appartement de banlieue parisienne où il vivait, et qui fut jadis celui de ses grands-parents, elle est confrontée à la matérialisation de la folie de cet homme toxique, mythomane et misanthrope, devenu pour elle un étranger. Tandis qu’elle s’interroge, tout en vidant les lieux, sur sa personnalité énigmatique, elle tombe avec effroi sur deux photos de jeunesse de son grand-père paternel, portant les insignes nazis. La version familiale d’un citoyen tchèque enrôlé de force dans l’armée allemande après l’invasion de son pays par le Reich, puis déserteur caché en France par celle qui allait devenir sa femme, et travaillant pour les Américains à la Libération avant de devenir « réfugié privilégié » en tant que dissident du régime communiste, serait-elle mensongère ?
C’est le début d’une traque obsessionnelle pour comprendre qui était ce grand-père dont elle porte le nom d’emprunt, quelle était sa véritable identité, et de quelle manière il a pu, ou non, « consentir », voire collaborer activement, à la barbarie. Au fil de recherches qui s’étendront sur deux années, s’appuyant sur les documents familiaux et les archives tchèques, allemandes et françaises, elle part en quête de témoins, qu’elle retrouvera en Moravie, pour recomposer le puzzle d’un itinéraire plausible, auquel il manquera toujours des pièces. Comment en serait-il autrement dans une Tchécoslovaquie qui a changé cinq fois de frontières, de nationalité, de régime, prise en tenaille entre les deux totalitarismes du XXème siècle ? À travers le parcours accidenté d’un jeune homme pris dans la tourmente de l’Histoire, c’est toute la tragédie du XXème siècle qui ressurgit, au moment où la guerre qui fait rage sur notre continent ravive à la fois la mémoire du passé et la crainte d’un avenir de sauvagerie.
Dans ce texte kaléidoscopique, alternant fiction et analyse, récit de voyage, légendes familiales, versions alternatives et compagnonnage avec Kafka, Gombrowicz, Zweig et Kundera, Vanessa Springora questionne le roman de ses origines, les péripéties de son nom de famille et la mythologie des figures masculines de son enfance, dans une tentative d’élucidation de leurs destins contrariés. Éclairant l’existence de son père, et la sienne, à l’aune de ses découvertes, elle livre une réflexion sur le caractère implacable de la généalogie et la puissance dévastatrice du non-dit.
Augustin Trapenard : Cinq ans après la déflagration, près d'un demi-million d'exemplaires de son premier livre, Le consentement, récit de l'emprise exercé sur elle par l'écrivain Gabriel Matzneff et dont les répercussions se lisent aujourd'hui jusque dans la loi. Vanessa Springora fait événement avec Patronyme. Elle y explore ce qui se cache derrière son nom dans une enquête édifiante sur son père et sur son grand-père, que reçoit-on en héritage, qu'on le veuille ou non.
Recommandé par : Augustin Trapenard (et aussi par Rebecca Manzoni)
Episode : Les livres de la rentrée d’hiver - La grande librairie
Sweet Harmony Claire North
Londres. Bientôt. Jeune et belle, Harmony Meads est promise à un avenir radieux. Sa carrière d'agence immobilière pour yuppies file vers les sommets, et le couple qu'elle forme avec Jiannis fait sensation dans les soirées les plus courues de la City. Pourtant, Harmony a un problème. a Sur le menton. Juste un petit bouton. Pas méchant, trois fois rien, mais bien là. Or, ce bouton est une impossibilité. Ses nombreux abonnements à Fullife, son fournisseur de santé, assurent le parfait réglage de ses nanos, et sa kyrielle d'extensions - Dermédat, Réveil en Beauté, Fraîche et Guillerette, Fini le Dentiste, Puissant Maintien, Prenez le Contrôle - garantissent à Harmony l'éclat d'une jeunesse insolante, et une efficience maximum en toutes circonstances. Certes. Mais alors, ce bouton ? Ne pourrait-il pas s'avérer un symptôme ? Car être la meilleure version de soi-même a un prix. Un prix élevé, à vrai dire... Pour Harmony Meads, il se pourrait que l'heure de s'en acquitter ait sonné.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Les livres de la rentrée d’hiver - La grande librairie
Nos insomnies Clothilde Salelles
Comme toutes les familles, nous avions un secret. Ce secret, c'était que la nuit, nous ne dormions pas." Dans un village de l'Essonne, à la fin des années 1990, une petite fille grandit au sein d'une famille en apparence sans histoires. Pourtant, elle perçoit confusément une menace. Il y a d'abord ce secret familial bien gardé, ces insomnies qui rendent les journées électriques. Il y a ces mots redoutables - lotissement, couloir aérien - qui résonnent comme de mauvais augures. Et puis il y a le père, irascible et distant, qui demeure un mystère pour la fillette. À mesure que les mois passent, le huis clos familial se fait oppressant. Jusqu'à ce qu'un drame survienne, que personne ne nomme... Ressuscitant le monde de l'enfance et son inquiétante étrangeté, Clothilde Salelles explore dans Nos insomnies la question du tabou et le pouvoir ambivalent des mots, destructeurs et salutaires.
Augustin Trapenard : Et puis un premier roman qu'on a beaucoup aimé cette rentrée, il y en a toujours un dans La grande librairie. Nos insomnies de Clotilde Salelles, un livre déchirant sur le monde de l'enfance, sur le pouvoir incantatoire des mots, et puis sur la figure mystérieuse du père, encore et toujours le père.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Les livres de la rentrée d’hiver - La grande librairie
Charlie Liberté - Le journal de leur vie Collectif
Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Tignous, Wolinski, nous manquent. On nous les a enlevés, un matin de janvier 2015. Ils étaient dessinateurs, journaliste psychanalyste, correcteur et universitaire. Ils collaboraient à Charlie Hebdo, journal satirique créé en 1970, disparu en 1982 puis reparu en 1992. On a beaucoup écrit pour comprendre les raisons qui avaient poussé les deux terroristes islamistes à venir les massacrer dans les locaux du journal pour lequel ils s'étaient tant battus. Alors qu'il y a tellement de choses beaucoup plus intéressantes à raconter sur le parcours de nos amis et leur détermination à faire vivre ce journal. Ce livre veut rendre justice à leur créativité et à leur sensibilité. Ce jour-là, c'est vraiment la stupidité et la vulgarité qui ont assassiné l'intelligence et le talent. La barbarie ne sait rien faire d'autre que détruire l'esprit car c'est le seul moyen pour elle de briser le miroir qui pourrait lui renvoyer l'image misérable de ce qu'elle est. Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Tignous, Wolinski, ont voulu toute leur vie rire et ridiculiser cette barbarie. On a pu croire que ce matin du 7 janvier 2015, ils avaient perdu ce combat. Pas du tout : dix ans après, ce sont eux qui ont triomphé. Charlie Hebdo est toujours là, bien vivant, tout aussi déterminé à poursuivre leur lutte, par le dessin et par la plume. Ce livre laisse entrevoir l'étendue de leur parcours et espère qu'il donnera aux plus jeunes le goût et la force de marcher sur leurs pas. Simon Fieschi, aussi, nous manque. Grièvement blessé le 7 janvier 2015, il a lutté pendant dix ans contre les séquelles de l'attentat, tout en continuant de se battre pour les valeurs de Charlie Hebdo. Il nous a quitté en octobre.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Les livres de la rentrée d’hiver - La grande librairie
Après Dieu Richard Malka
Une nuit. Le Panthéon pour enceinte d’un dialogue entre Richard Malka, incroyant bien décidé à rire encore de Dieu, en guerre contre le « respect » nouvellement dû aux religions, et Voltaire, le plus irrévérencieux philosophe des Lumières, défenseur de Calas et du Chevalier de la Barre. Sont-ils d’accord sur tout ? Pas tout à fait. Disciple de Robert Badinter et Georges Kiejman, l’avocat évoque les attentats, les morts, son histoire familiale, sa répulsion envers le prosélytisme et les enfermements communautaires. Surtout, il pose à Voltaire la question qui l’a mené au Panthéon. Par quoi remplacer Dieu ?
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Les livres de la rentrée d’hiver - La grande librairie
La pêche au petit brochet Juhani Karila
À Vuopio, en Laponie orientale, Elina a trois jours et trois nuits pour pêcher le seul et unique brochet de l'Étang du Pieu. Si elle échoue, elle sera condamnée. Or, un cruel génie des eaux règne sur les lieux. Elina n'a d'autre choix que de pactiser avec les dangereuses forces surnaturelles des marais. Pendant ce temps, l'inspectrice Janatuinen enquête sur un meurtre étrange qui la mène à Elina. Avec l'aide d'excentriques locaux, les deux femmes devront s'associer pour survivre. La pêche au petit brochet, roman virtuose et drolatique, renouvelle la délicieuse folie qui a fait le succès de la littérature finlandaise.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Les livres de la rentrée d’hiver - La grande librairie
La Rivière Laura Vinogradova
Dix ans après la disparition de sa soeur et toujours hantée par les souvenirs de son enfance malheureuse, Ruta s’enfuit – d’une vie confortable, de la ville, de son travail, de son mari et surtout d’elle-même – dans la maison héritée de son père. Elle découvre les secrets de cet homme qu’elle n’a jamais connu, apprend à vivre simplement, et tisse des liens avec ses voisins. Parviendra-t-elle à comprendre son passé et à apprécier son présent ?
Écrit dans un langage volontairement simple, ce roman aborde des questions complexes : la quête de sa place et de son épanouissement dans la vie. C’est un récit universel sur l’acceptation de soi et des autres.
Recommandé par : Augustin Trapenard
Episode : Les livres de la rentrée d’hiver - La grande librairie
Augustin Trapenard apparait dans les épisodes suivants :
La grande librairie diffusé le 19/02/2025
Que peuvent les mots dans un monde qui tremble ?
La grande librairie diffusé le 12/02/2025
Peux-ton encore se parler ?
La grande librairie diffusé le 05/02/2025
Les perdants magnifiques
La grande librairie diffusé le 29/01/2025
Le souvenir
La grande librairie diffusé le 22/01/2025
Vivre et penser librement
La grande librairie diffusé le 15/01/2025
Vivre malgré tout
La grande librairie diffusé le 08/01/2025
Les livres de la rentrée d’hiver
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