Guillaume Pitron - IA et transition écologique : les liaisons dangereuses ? - Thinkerview
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Livres recommandés dans cet épisode :
Immigration : le grand déni : Le livre de François Heran, qui est un professeur au collège de France, qui s'appelle Immigration : Le Grand déni. Alors là, tu te dis, "OK, j'invite un frontiste sur mon plateau, pas du tout." En fait, quand on dit Immigration le grand déni, on pense évidemment que… ce sont des expressions d'extrême droite pour dire "vous niez l'importance d'immigration." En fait, Immigration le grand déni de François Heran, c'est l'inverse. Je vois que certains l'ont lu. En fait, ça veut dire "vous niez, vous ne voyez pas, on ne voit pas" les réels chiffres de l'immigration. Et donc, en fait, ce livre rentre, en fait, dans toute la nuance de la complexité du phénomène migratoire à l'échelle mondiale, à l'échelle européenne, à l'échelle française, pour complètement nous dé-hystériser, c'est en fait que le mot existe autour de ces sujets-là, on en a bien besoin par les temps qui courent, et pour nous montrer que la France n'est pas du tout le principal pays d'accueil européen, qu'il y a toute une complexité d'appréciation de ces phénomènes migratoires et de transites, et c'est hyper intéressant. Parce que, par exemple, ce qu'on ne dit pas, c'est que plus de la moitié de l'immigration en France sont les étudiants, venus, notamment d'Afrique, de notre zone d'influence postcoloniale, mais qui viennent étudier en France et qui repartent à la fin de leurs séjours. On parle souvent de ceux qui rentrent, on parle pas de ceux qui sortent, on n'oublie de faire le sol au passage. Donc ça, c'est un livre qui est passionnant et qui permet de remettre de la raison, de la nuance dans ces phénomènes migratoires, qui permet d'expliquer quand même que si la France a gardé une influence dans les pays qui ont été parmi ces colonies, et c'est pas mal de garder des liens avec le Mali, le Burkina-Faso, l'Algérie, mais il faut que ces échanges qui se fassent, il faut qu'il y ait des politiques de visa. Qu'est-ce qu'on va faire ? On va s'enfermer ? Et puis, en fait, on va laisser les Russes gagner en influence au sud de nos frontières. Donc, ça pose des questions qui sont fascinantes, ça les remet en perspective, ça les nuance.
La Formule de Dieu : J'ai adoré ce livre. En fait, ce livre, c'est un livre qui est très, enfin qui, maintenant, a quelques années, mais en fait, tout part d'une histoire vraie. Einstein, en 1929, reçoit un télégramme d'un rabin de New York qui lui dit, « croyez-vous ou non en Dieu ? » Réponse, espérez, en une courte réponse, télégramme. Einstein répond, « je crois en le Dieu de Spinoza. » Et en fait, tout le livre consiste à analyser quel est le Dieu de Spinoza et quel est le Dieu d'Einstein. Parce qu'Einstein était très spirituel et s'est beaucoup exprimé sur sa conception de Dieu, disant « je ne crois pas que Dieu soit comme quelqu'un qui régente ma vie au quotidien. En fait, je vois Dieu, dit-il, dans la beauté et l'harmonie des lois de l'univers. Et tout le livre explique de façon très scientifique où en est la science aujourd'hui, ce qu'elle peut prouver du Dieu d'Einstein. Et c'est passionnant.