Livres recommandés par Charles-Henri Gallois
Les Frères Karamazov Fedor Mikhaïlovitch Dostoïevski
L’odieux Féodor Karamazov est assassiné. De ses trois fils – Dimitri le débauché, Ivan le savant et l’ange Aliocha –, tous ont pu le tuer, tous ont au moins désiré sa mort.
Drame familial, drame de la conscience humaine, interrogations sur la raison d’être de l’homme, tableau de la misère, de l’orgueil, de l’innocence, de la Russie au lendemain des réformes de 1860, orgies, miracles, la richesse de ce roman de Dostoïevski, son dernier, et considéré comme son chef-d’œuvre, ne sera jamais épuisée.
Le génie de Dostoïevski est à ce point divers que Nabokov a même osé écrire : « N’oublions jamais que Dostoïevski est avant tout un auteur de romans policiers… un maître du suspens. »
Recommandé par : Charles-Henri Gallois (et aussi par Renaud Van Ruymbeke)
Le Secret de l'Occident David Cosandey
Pourquoi la Grèce antique, puis l'Europe moderne ont-elles été les matrices de deux " miracles " scientifiques et culturels sans équivalent dans le monde ? À quelles circonstances, à quelles qualités spécifiques l'Occident doit-il d'être l'" inventeur " de la modernité? Fruit de plusieurs années de recherche, Le Secret de l'Occident met en lumière les raisons politiques et économiques du progrès, en fournissant une explication globale et cohérente de ce qu'il est convenu d'appeler le développement. Dans un souci d'universalité, l'auteur applique sa grille d'analyse à l'Islam, à l'Inde et à la Chine, parvenant à interpréter les périodes d'avancée et de recul de ces diverses civilisations. Il montre enfin qu'au-delà des apparences, les ressorts de l'innovation restent inchangés à l'ère d'Internet et de la " mondialisation libérale ". Ouvrage d'érudition et de référence, Le Secret de l'Occident est également un précieux outil de travail. Il nous aide à repenser radicalement la relation qui lie l'Occident au reste du monde.
Charles-Henri Gallois : Ça décrit un petit peu ce que je disais tout à l'heure, c'est-à-dire ce qui a fait la richesse de l'Occident, c'est tout l'inverse du modèle de l'Union européenne, c'est-à-dire parce qu'il y avait une diversité, parce qu'il y avait des modèles différents et on avait tendance à imiter, bizarrement, celui qui marchait, à prendre des parties et avoir tout un tas de modèles et pas tous les œufs dans le même panier, c'est ce qui a fait la richesse de l’Occident. C'est très intéressant à lire, à comparer avec le système de l'Union européenne.
Recommandé par : Charles-Henri Gallois
L'étrange suicide de l'Europe Douglas Murray
Ce livre est le récit d'une longue enquête. Depuis la fin des années soixante, des vagues migratoires successives touchent de façon continue les pays d'Europe occidentale. Pour en mesurer l'impact, tant démographique que culturel, Douglas Murray a voyagé pendant deux ans dans la quasi-totalité des pays de l'Union. De Malmö à Lampedusa et de Londres aux îles grecques, il a rencontré et interrogé migrants, policiers, juges, médecins, responsables politiques et humanitaires. Non seulement le continent change à grande vitesse mais Murray constate partout le même phénomène : en matière migratoire, les responsables européens préfèrent toujours les positions généreuses, compatissantes et ouvertes car elles leur rapportent des bénéfices médiatiques immédiats. Ils savent bien pourtant qu'elles conduisent, partout, à des problèmes nationaux à long terme. Et comme Murray a pu le constater, ces problèmes commencent à se voir dangereusement. D'ici la moitié de ce siècle, il est plus que probable que la Chine ressemblera encore à la Chine, l'Inde à l'Inde... Mais, au rythme auquel elle change, l'Europe ne pourra plus ressembler à ce qu'elle était il y a juste quelques décennies. Douglas Murray pose donc la question : faut-il faire de l'Europe le seul endroit au monde qui appartienne à tout le monde ? Est-ce la volonté des Peuples et est-ce raisonnable du point de vue du "bien commun" ? Le compte à rebours a commencé.
Recommandé par : Charles-Henri Gallois