Livres recommandés par Jean-Pierre Luminet

Jean-Pierre Luminet : Ce qui me marque à l'adolescence chez Borges, c'est la puissance poétique de sa prose. J'apprécie l'intérêt particulier qu'il porte à certaines énigmes, comme celle du paradoxe de Zénon. Il était fasciné par l'infini, les labyrinthes et ce qu'on appelle la combinatoire. J'ai parlé à plusieurs reprises, dans mes propres ouvrages, de Borges. C'est un auteur important pour moi.

Recommandé par : Jean-Pierre Luminet (et aussi par Clara Dealberto)

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L’odieux Féodor Karamazov est assassiné. De ses trois fils – Dimitri le débauché, Ivan le savant et l’ange Aliocha –, tous ont pu le tuer, tous ont au moins désiré sa mort.
Drame familial, drame de la conscience humaine, interrogations sur la raison d’être de l’homme, tableau de la misère, de l’orgueil, de l’innocence, de la Russie au lendemain des réformes de 1860, orgies, miracles, la richesse de ce roman de Dostoïevski, son dernier, et considéré comme son chef-d’œuvre, ne sera jamais épuisée.
Le génie de Dostoïevski est à ce point divers que Nabokov a même osé écrire : « N’oublions jamais que Dostoïevski est avant tout un auteur de romans policiers… un maître du suspens. »

Jean-Pierre Luminet : Albert Einstein disait que Les frères Karamazov était le plus grand roman qu'il avait lu. Il trouvait ce livre d'une grande profondeur spirituelle et que Dostoïevski apportait des choses que les scientifiques ne pouvaient pas lui apporter.

Audrey Vernon : J'ai décidé de vous lire cet extrait qui s'appelle "Riot" en Russe, "Révolte" en français, qui précède Le Grand Inquisiteur, passage très connu des Frères Karamazov de Dostoïevski.
J'ai décidé de vous le lire parce que c'est un passage qui m'obsède depuis le 7 octobre et ce massacre d'enfants, de femmes, de civils qui continue depuis.
Les images traumatisantes m'ont donné envie de lire cet extrait...

Recommandé par : Jean-Pierre Luminet (et aussi par François Busnel, Audrey Vernon, Charles-Henri Gallois, François Busnel, Renaud Van Ruymbeke)

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Jean-Pierre Luminet : Fred Hoyle est un astrophysicien de prestige à qui l'on doit notamment, dans les années 1940, des travaux fondamentaux sur l'origine des éléments chimiques dans les étoiles. Il a fait des calculs extraordinaires en physique nucléaire pour montrer que la plupart des éléments chimiques, à l'exception de l'hydrogène et de l'hélium, étaient formés au centre des étoiles. Nous lui devons aussi le terme de Big Bang.

Recommandé par : Jean-Pierre Luminet

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À l'été 1906, Paul Cézanne vit ses derniers jours à Aix-en-Provence. Malade, épuisé, mais toujours habité par le feu de la création, il parle - à la première personne - dans un long monologue intérieur mêlant souvenirs, visions et confessions. Autour de lui gravitent des présences vives ou fantomatiques : Madame Brémond, sa gouvernante attentive ; Émile Zola, l'ami qui l'a trahi ; Gabrielle, une énigmatique géante musicienne venue troubler sa solitude... Avec une langue tantôt "parlée", tantôt lyrique, Philippe André fait entendre la voix du peintre dans sa vérité nue, entre lumière, fièvre et quête d'harmonie. Un roman singulier, à la croisée de l'art, de la mémoire et du rêve.

Jean-Pierre Luminet : L'idée de ce roman est de rentrer dans la tête de Paul Cézanne, dans une sorte de monologue intérieur. Tout y passe : la peinture, sa fascination pour la musique, les arts. On y retrouve aussi tous les questionnements qu'il se pose sur l'existence, sur Dieu, sur ses relations avec ses anciens amis. C'est un livre total.

Recommandé par : Jean-Pierre Luminet

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La rencontre amoureuse et la fêlure qu’elle augure sont prétextes pour Jacques Réda à nous plonger dans une percée métaphysique où se conjuguent le prosaïque et le sublime. Proses et vers se succèdent dans ce volume pour composer une théorie physique des sentiments du désir, du manque et de l’oubli.

Jean-Pierre Luminet : J'ai toujours lu beaucoup de poésie donc je ne pouvais pas ne pas choisir un texte poétique. Je vous partage la très belle dédicace que Jacques Reda m'a écrite dans mon exemplaire : Dans le long Big Bang, un Big Crunch, en signe d'amitié, stable et même en expansion. Le Big Bang c'est l'explosion de l'amour et puis le Big Crunch c'est la désillusion. C'est ce que Jacques Reda explique dans ce texte.

Recommandé par : Jean-Pierre Luminet

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