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Livres recommandés par Marc Endeweld

L'Empire de la douleur Patrick Radden Keefe

Une enquête implacable sur une famille qui a bâti autour de la douleur un véritable empire ; le tableau saisissant de l'alliance mortifère du capitalisme le plus sauvage, d'un lobbyisme effréné et d'un système de santé en miettes. 

Longtemps, la famille Sackler a été saluée pour ses activités philanthropiques. Or ce mécénat colossal servait à masquer son rôle à la tête d'un empire pharmaceutique tentaculaire, responsable de l'un des plus gros scandales sanitaires de l'Histoire : la crise des opioïdes. 

Pour comprendre ce désastre, il faut remonter au début du xxe siècle, quand trois frères issus d'une famille juive désargentée de Brooklyn créent une agence de publicité qui va révolutionner le marketing lié à la santé. Leur premier exploit ? Rendre toute la génération d'après-guerre accro au Valium. 
Dans les années 1990, les Sackler vont encore plus loin. Surfant sur une nouvelle approche de la prise en charge de la douleur, ils mettent au point l'OxyContin, un " remède miracle " lancé à grand renfort de communication, qui va leur assurer des revenus exceptionnels. 
Jusqu'à ce que la vérité éclate : addiction, surdosage, trafic, et une vague d'overdoses sans précédent... Comment, en dépit des alertes répétées des médecins, les Sackler ont-ils pu nier la dangerosité de leur produit ? Comment ont-ils réussi à passer entre les gouttes judiciaires pendant toutes ces années ? 

Marc Endeweld : C'est sur la crise des opioïdes aux États-Unis. C'est un bouquin qui a peu été relayé en France. C'est dommage, c'est du journalisme américain, c'est super bien écrit. Il a travaillé pendant deux ans ou trois ans je ne sais plus et c'est sur l'histoire de la famille Sackler qui était propriétaire de la boîte de pharmaceutique qui est à l'origine de la plus grave crise des opioïdes aux États-Unis. Ça c'est très intéressant pour comprendre les enjeux de lobbying et de big pharma aux États-Unis.

Michel Gandilhon : Une enquête qui m'a marqué, c'est sur la crise des opioïdes, le livre de Radden Keefe, L'empire de la douleur, sur les origines et notamment l'histoire de Purdue Pharma, c'est-à-dire le trust Big Pharma, qui a rendu tout le monde accro.

Recommandé par : Marc Endeweld (et aussi par Michel Gandilhon)

Episode : Marc Endeweld - La république,les affaires, que peut encore faire le journalisme ? - Thinkerview

La Tech : Quand la Silicon Valley refait le monde Olivier Alexandre

La Silicon Valley, cœur battant des nouvelles technologies, rythme le quotidien de milliards d’individus. Elle a transformé les façons de communiquer, de s’informer, de travailler, de se divertir et de s’aimer. Percées technologiques, marchés financiers, cours de justice, ses entreprises occupent le devant de la scène médiatique. De la conquête spatiale à l’informatique quantique, ses ingénieurs repoussent les frontières de l’infiniment grand et de l’infiniment petit. Ses scientifiques projettent la fin de la mort et travaillent au dépassement de l’humain par la machine.

Ce livre propose une immersion dans un univers qui inspire jusqu’à Hollywood, mais qui reste paradoxalement méconnu. Loin de s’arrêter à ses grands noms, il dépeint le parcours, la mentalité et les façons de faire de ceux qui bataillent quotidiennement dans un système hypersélectif pour séduire les investisseurs, embaucher les meilleurs développeurs et trouver la solution qui changera le monde.

Du Burning Man aux mobilisations anti-Tech, il offre une plongée dans un monde en perpétuelle révolution, riche de promesses et d’inquiétudes pour l’avenir.

Olivier Alexandre est sociologue, chargé de recherche au CNRS, membre du Centre Internet et Société, enseignant à Sciences Po Paris, ancien visiting scholar à l’université de Northwestern et de Stanford. Ses travaux portent sur la culture et le numérique.

Marc Endeweld : C'est un sociologue qui a passé je crois cinq ans en Californie. C'est très sociologique comme présentation mais c'est intéressant parce que ça parle également des modes de vie, des outils collaboratifs. Il a rencontré les gens de la tech et il a tout déconstruit. C'est très intéressant de comprendre comment ça fonctionne et notamment comment en France ça ne fonctionne pas.

Recommandé par : Marc Endeweld

Episode : Marc Endeweld - La république,les affaires, que peut encore faire le journalisme ? - Thinkerview

L'Inconnue de Dallas : Une espionne au cœur de l'assassinat de JFK Mary Haverstick

Mary Haverstick est une cinéaste reconnue et elle a trouvé le sujet de son prochain film. Ce sera un biopic sur une pionnière de l'aviation américaine, dont l'histoire incarne l'esprit plein d'espoir des débuts de l'ère spatiale. Mais elle reçoit un étrange avertissement d'un agent gouvernemental. Elle soupçonne alors que celle dont elle retrace la vie, et avec qui elle a pourtant réussi à tisser des liens au cours de multiples interviews, ne lui dit peut-être pas toute la vérité. Elle se met donc en quête d’informations plus poussées, et en creusant et recoupant ses nouvelles pistes, elle met à jour une succession d’histoires imbriquées les unes dans les autres totalement incroyables.

Cet écheveau d’intrigues qu’elle va démêler brillamment la mène du Congo à Cuba en passant par Mexico, et l’engage dans un passionnant jeu du chat et de la souris avec son sujet qui durera dix ans. Les dossiers secrets de la CIA des années 1950 et 1960 sur lesquels elle s’appuie vont mettre en lumière un groupe remarquable de femmes dont le travail de renseignement à hauts risques n'a laissé que des traces censurées. Ils conduisent également vers des indices troublants… qui convergent vers Dealey Plaza ce fameux 22 novembre 1963 alors que le président Kennedy est assassiné.

Mary Haverstick est cinéaste et écrivain. Elle a dirigé des acteurs de renom comme Marcia Gay Harden ou Liam Neeson. Actuellement, elle prépare son prochain documentaire Tipping Point, PA, sur le paysage politique mouvementé de son état, la Pennsylvanie.

Marc Endeweld : Marie Haverstick, c'est une documentariste à la base qui voulait faire un film biographique documentaire d'une illustre pilote d'avion qui s'appelle Madame Cobb, qui, comme elle le présente, est en fait un agent américain et qui s'est retrouvé impliqué dans le dossier de l'assassinat de JFK, c'est expliqué à partir de toute la documentation disponible à Washington suite au film notamment d’Oliver Stone sur l’assassinat, qui permet la déclassification de tous les documents du renseignement américain sur cette période-là et donc la reconstituer, c'est impressionnant. Donc je spoile pas le bouquin, vous verrez ce qu'est raconté là-dedans, mais ça raconte plein de choses passionnantes sur la guerre froide, sur le renseignement américain, sur Cuba, sur la mafia et donc elle a été, elle a été pas uniquement pilote d'avion, elle a fait partie des premiers programmes d'astronaute de la NASA, elle n'est pas partie dans l'espace, mais elle a été formée par la NASA et elle a été vendue aux États-Unis comme ça, c'est-à-dire Madame Cobb était connu de la population américaine comme plein d'autres astronautes et en fait c'était une espionne américaine, donc c'était sa couverture.

Recommandé par : Marc Endeweld

Episode : Marc Endeweld - La république,les affaires, que peut encore faire le journalisme ? - Thinkerview

Les Journalistes en France 1880-1950 : Naissance et construction d'une profession Christian Delporte

Liberté d’expression, indépendance à l’égard du pouvoir politique ou de l’argent, règles morales, mission d’informer, service public : il y a un siècle, ces thèmes agitaient déjà le monde la presse. On s’interrogeait sur les effets du bouleversement des techniques, de l’afflux de nouvelles toujours plus rapides et incontrôlables, de la massification de l’information, de la concurrence entre les titres, de l’irruption de la finance dans les affaires de presse. On s’alarmait de l’image déplorable des journalistes qu’on disait volontiers médiocres, arrivistes, corrompus, soumis. Mais le journalisme a défini son espace et les journalistes ont affirmé leur existence professionnelle.Cet ouvrage s’attache à la période la plus fondamentale de leur histoire. Elle relie les années 1880, temps de la liberté conquise et de l’émergence d’une information de masse, au seuil des années 1950, époque où s’écroulent les grandes utopies.

Marc Endeweld : C'est le meilleur spécialiste de l'histoire du journalisme en France, c'est Christian Delporte qui est historien. C'est un bouquin qui date de 15 ans, mais sur une période historique de 1880 à 1950, c'est Les journalistes en France, tout simplement, naissance et constructions d'une profession. Et là, tous les débats de l'entre-deux-guerre sur la constitution du groupe professionnel sont décrits par le menu avec tout le travail d'archives et d'historiens de Christian Delporte. Je le recommande en tout cas, y compris pour les étudiants de journalisme par exemple, ils apprendront plein de choses dans ce livre.

Recommandé par : Marc Endeweld

Episode : Marc Endeweld - La république,les affaires, que peut encore faire le journalisme ? - Thinkerview

Les Deux bombes : Ou comment la guerre du Golfe a commencé le 18 novembre 1975 Pierre Péan

Il est devenu évident aux yeux de tous que les buts de la guerre du Golfe ne sont pas seulement ceux qu'ils paraissaient être lors du déclenchement du conflit: contraindre Saddam Hussein à se retirer du Koweït, restaurer par la force, sur mandat des Nations Unies, la primauté du droit international sur l'expansionnisme irakien. Il était clair depuis le début que l'Occident ne pouvait tolérer que les énormes réserves mondiales de pétrole que contient la région tombent sous la dépendance plus ou moins directe de Bagdad. Mais, par-dessus tout, la transformation de l'Irak en superpuissance militaire au cours des quinze dernières années la quatrième armée du monde, reconnaît-on aujourd'hui menaçait d'embraser à brève échéance l'ensemble du Proche et du Moyen-Orient. A fortiori si, comme il était prévisible, Bagdad finissait à très brève échéance par se doter de l'armement nucléaire, face à un ennemi de toujours, Israël, qui en était déjà doté.

C'est de cet aspect capital des origines de la guerre du Golfe que traite ce livre de référence de Pierre Péan en évoquant la manière dont la France, entre 1956 et 1975, a successivement donné à l'Etat hébreu, puis à l'Irak, les moyens d'exercer l'un sur l'autre, à court ou moyen terme, le chantage à l'arme atomique.

A l'heure où chacun se repent un peu tard d'avoir contribué à surarmer Bagdad et à transformer la région en poudrière, il n'est pas inutile de lire ou relire cette longue et ténébreuse histoire.

Marc Endeweld : L'histoire passionnante sur Irak, Iran et Israël sur les années 50, 60, 70 et l'histoire de la France et la responsabilité de la France là-dedans, responsabilité de la France, je vais préciser, c'est raconté par Pierre Péan dans un livre formidable qui s'appelle Les deux bombes. Les deux bombes, la bombe irakienne, la bombe israélienne. Et ça a été réédité après la première guerre du Golfe parce que Péan assure que une des raisons de la première guerre du Golfe, en réalité, c'était aussi lié à cette question là de l'éventualité que Saddam Hussein, ensuite le fameux discours de la deuxième guerre du Golfe qui était fallacieux sur les armes de destruction massive, mais l'origine, ça vient de là en fait. Et pourquoi je dis responsabilité de la France ? Parce que la France n'est pas de De Gaulle mais au départ la SFIO, la Quatrième République, les ingénieurs du CEA à l'époque ont en partie permis à Israël d'avoir les moyens d'avoir la bombe.

Recommandé par : Marc Endeweld

Episode : Marc Endeweld - La république,les affaires, que peut encore faire le journalisme ? - Thinkerview

L'âge d'or de la corruption parlementaire Jean-Yves Mollier

Entre collusion et corruption, les liaisons dangereuses de la Presse, de la finance et du monde politique au XXe siècle. Aussi vieille que le régime d'assemblée qui la sous-tend, la corruption parlementaire a fait parler d'elle bien avant que la République ne s'impose définitivement en France en septembre 1870. Toutefois, c'est avec le développement extraordinaire de la presse écrite, entre 1880 et 1960, que l'information a trouvé les ressources qui lui manquaient pour ne plus dépendre du seul bon vouloir des régimes et des pouvoirs en place. Avec l'apparition, à la veille de la Première Guerre mondiale puis dans l'entre-deux-guerres, de journaux populaires dont le tirage dépasse un ou deux millions d'exemplaires, la diffusion de l'information passe entre les mains d'une poignée d'hommes, que caressent les politiques et qui sont en mesure de faire tomber un gouvernement ou de dicter la composition du suivant. Ce pouvoir d'influence, loin de s'estomper au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, demeure si important que la bataille pour empêcher la nationalisation des messageries de la presse, bras armé du " trust Hachette ", sera considérée comme le plus important des combats à mener dans la France libérée. Mais alors pourquoi les forces unies sous l'autorité du général de Gaulle jusqu'en janvier 1946 puis dans le tripartisme, jusqu'en mai 1947, ne sont-elles pas parvenues à étendre au domaine de la presse leur volonté de doter le pays d'institutions qui garantiraient véritablement la liberté des citoyens ? C'est à répondre à cette question que s'emploie Jean-Yves Mollier dans ce livre novateur et fascinant dont les sources renouvellent notre connaissance de la période.

Marc Endeweld : C'est un ouvrage historique mais très précis. Certains trouveront un peu ardu et c'est très bien écrit et très didactiquement écrit et ça, en fait, ça raconte l'histoire du groupe Lagardère et comment le groupe Lagardère dans les années 40 a totalement collaboré avec l'occupant nazi et comment le groupe Lagardère à la sortie de la guerre, contrairement aux engagements du Conseil national de la résistance, a réussi à ne pas se faire nationaliser notamment en ce qui concerne la distribution de la presse et qui était en partie ensuite contrôlée par Lagardère via les Nouvelle messagerie de la presse parisienne et ça raconte comment ce lobbying du groupe Lagardère qui était pourtant un groupe collaborationniste a fait du lobbying mais aussi par la corruption politique de la Quatrième République.

Recommandé par : Marc Endeweld

Episode : Marc Endeweld - La république,les affaires, que peut encore faire le journalisme ? - Thinkerview

Les Patrons de la presse nationale Jean Stern

La presse va mal en France parce que les patrons du CAC 40 ont mis la main dessus : telle est l’idée centrale de ce livre. À la Libération, on ne parlait que de mettre les journaux à l’abri des puissances d’argent, de protéger leur indépendance. Mais au fil des années, cette louable ambition s’est effilochée. Aujourd'hui, les Arnault, les Dassault les Pigasse, les Lagardère, les Pinault, les Bolloré et autres seigneurs contrôlent la presse nationale via leurs holdings aussi opaques que rémunératrices. Jean Stern, homme de presse s’il en est, montre comment les “journalistes-managers” – July, Colombani – ont conduit « Libération » et « Le Monde » à leur perte avant d’en être éjectés sans égard. Comment les journaux qui perdent de l’argent permettent aux patrons de payer moins d’impôts ? Comment les divers “conseils de surveillance”, “chartes d’indépendance” et autres gadgets n’empêchent nullement les patrons de pressurer les rédactions en exigeant des économies ? Les journaux finiront-ils en “fermes de contenus” où des pigistes à domicile rédigeront des “articles” à la chaîne adaptés aux algorithmes des moteurs de recherche ? C’est ce que l’on peut craindre si l’on laisse faire le capitalisme déchaîné.

Marc Endeweld : Le titre est assez cash, c'est un ouvrage de Jean Stern que je connais, je précise, et ça date de septembre 2012, mais il y a déjà tout, et notamment il explique, c'est un ancien journaliste de La tribune et de Libération, il explique, on parlait tout à l'heure, la presse ça perd de l'argent, bon j'aurais pu avoir cette réponse, je l'ai pas eu, mais là je réponds d'une certaine manière, oui ça perd de l'argent, mais c'est presque exprès pour les oligarques et les propriétaires de médias parce que, comptablement, ils ont intérêt à ce que la presse perde de l'argent parce que ça leur permet via des structures de holding de remonter le bilan comptable de ces pertes là et de défiscaliser tout ça à travers les dispositifs de holding. Comme le dit Xavier Niel, la France est un paradis fiscal, c'est vrai.

Recommandé par : Marc Endeweld

Episode : Marc Endeweld - La république,les affaires, que peut encore faire le journalisme ? - Thinkerview

Le dix-huit brumaire de Louis Bonaparte Karl Marx

Hegel remarque quelque part que tous les grands faits et les grands personnages de l'histoire universelle adviennent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d'ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce." Ainsi commence ce texte mordant, féroce et drôle. Voici la tragédie : le 18 Brumaire de l'an VIII - 9 novembre 1799 dans le calendrier révolutionnaire -, Bonaparte renverse le Directoire par un coup d'Etat, prenant le titre de Premier Consul ; puis la farce : le 2 décembre 1851, son neveu, Louis Napoléon Bonaparte, répète l'opération. Comment comprendre l'acte de ce Napoléon le Petit ? Son coup d'Etat fut-il, comme le qualifie Victor Hugo, une "félonie en chair et en os" ? Ou fut-il au contraire une avancée révolutionnaire, comme le prétend Proudhon ? A ces deux conceptions - l'histoire partisane mais anecdotique de Hugo, l'histoire scientiste de Proudhon -, Marx oppose une histoire des conditions de possibilité de l'action : "Je démontre comment la lutte des classes en France créa des circonstances et des conditions qui rendirent possible le fait qu'un personnage médiocre et grotesque joue le rôle de héros.

Marc Endeweld : C'est formidable, c'est extrêmement précis en termes de sociologie politique sur la situation de la République française à l’époque. Comment justement la République française a donné les clés du pouvoir à un dictateur, en l'occurrence Louis-Napoleon Bonaparte. Comment la bourgeoise française a accepté que le dictateur Louis-Napoleon Bonaparte récupère le pouvoir. Et c'est un livre absolument à lire.

Recommandé par : Marc Endeweld

Episode : Marc Endeweld : Les dessous du pouvoir - Sismique

L'Empire de la douleur Patrick Radden Keefe

Une enquête implacable sur une famille qui a bâti autour de la douleur un véritable empire ; le tableau saisissant de l'alliance mortifère du capitalisme le plus sauvage, d'un lobbyisme effréné et d'un système de santé en miettes. 

Longtemps, la famille Sackler a été saluée pour ses activités philanthropiques. Or ce mécénat colossal servait à masquer son rôle à la tête d'un empire pharmaceutique tentaculaire, responsable de l'un des plus gros scandales sanitaires de l'Histoire : la crise des opioïdes. 

Pour comprendre ce désastre, il faut remonter au début du xxe siècle, quand trois frères issus d'une famille juive désargentée de Brooklyn créent une agence de publicité qui va révolutionner le marketing lié à la santé. Leur premier exploit ? Rendre toute la génération d'après-guerre accro au Valium. 
Dans les années 1990, les Sackler vont encore plus loin. Surfant sur une nouvelle approche de la prise en charge de la douleur, ils mettent au point l'OxyContin, un " remède miracle " lancé à grand renfort de communication, qui va leur assurer des revenus exceptionnels. 
Jusqu'à ce que la vérité éclate : addiction, surdosage, trafic, et une vague d'overdoses sans précédent... Comment, en dépit des alertes répétées des médecins, les Sackler ont-ils pu nier la dangerosité de leur produit ? Comment ont-ils réussi à passer entre les gouttes judiciaires pendant toutes ces années ? 

Marc Endeweld : C'est sur la crise des opioïdes aux États-Unis. C'est un bouquin qui a peu été relayé en France. C'est dommage, c'est du journalisme américain, c'est super bien écrit. Il a travaillé pendant deux ans ou trois ans je ne sais plus et c'est sur l'histoire de la famille Sackler qui était propriétaire de la boîte de pharmaceutique qui est à l'origine de la plus grave crise des opioïdes aux États-Unis. Ça c'est très intéressant pour comprendre les enjeux de lobbying et de big pharma aux États-Unis.

Michel Gandilhon : Une enquête qui m'a marqué, c'est sur la crise des opioïdes, le livre de Radden Keefe, L'empire de la douleur, sur les origines et notamment l'histoire de Purdue Pharma, c'est-à-dire le trust Big Pharma, qui a rendu tout le monde accro.

Recommandé par : Marc Endeweld (et aussi par Michel Gandilhon)

Episode : Marc Endeweld : Les dessous du pouvoir - Sismique

Requiem pour une République Thomas Cantaloube

Automne 1959. L'élimination d'un avocat algérien lié au FLN tourne au carnage. Toute sa famille est décimée. Antoine Carrega, ancien résistant corse qui a ses entrées dans le Milieu, Sirius Volkstrom, ancien collabo devenu exécuteur des basses oeuvres du Préfet Papon, et Luc Blanchard, jeune flic naïf, sont à la recherche de l'assassin. Une chasse à l'homme qui va mener ces trois individus aux convictions et aux intérêts radicalement opposés à se croiser et, bien malgré eux, à joindre leurs forces dans cette traque dont les enjeux profonds les dépassent.

Recommandé par : Marc Endeweld

Episode : Marc Endeweld : L'emprise, la France sous influence ? - Thinkerview

Mémoires impubliables Pierre Péan

Pierre Péan notait tout dans ses carnets, c'est ce qui l'a décidé à écrire ses Mémoires.

Pour la première fois, Pierre Péan, le journaliste qui est devenu célèbre en brisant l'omerta sur le passé de Mitterrand à Vichy, raconte :

- les coulisses de la bataille féroce qui l'a opposé au Monde
- l'ambivalence de ses liens avec les hommes de pouvoir : Grossouvre, Plenel, Djouhri...
- les menaces, les pièges, le « contrat » sur sa tête 
- le monde délirant des dictateurs africains 
- ses relations très personnelles avec deux présidents de la République 
- de Bongo à Barril, les réseaux d'influence occultes dans l'ombre de l'État...

Dans ce document captivant, l'auteur nous confie ses secrets sur les grandes affaires de la Ve République dont on mesure brusquement toute la complexité. Ce témoignage exceptionnel, nourri de nombreuses révélations, dénonce aussi l'autocensure et le conformisme médiatique.

Recommandé par : Marc Endeweld

Episode : Marc Endeweld : L'emprise, la France sous influence ? - Thinkerview

L'enfer numérique: Voyage au bout d'un Like Guillaume Pitron

Quelles sont les conséquences physiques de la dématérialisation ? Comment les données impalpables pèsent elles sur l’environnement ? Quel est le bilan carbone du numérique ? Autant de questions que les utilisateurs d’outils connectés en tout genre ne se posent pas. Et pourtant, la légèreté du net pourrait bien s’avérer insoutenable. Trois ans après sa formidable enquête sur les dessous des énergies vertes, "La guerre des métaux rares", Guillaume Pitron nous propose une enquête fascinante qui interroge le coût matériel du virtuel.

Recommandé par : Marc Endeweld (et aussi par Guillaume Pitron)

Episode : Marc Endeweld : L'emprise, la France sous influence ? - Thinkerview

Marc Endeweld apparait dans les épisodes suivants :

Thinkerview diffusé le 11/03/2025

Marc Endeweld - La république,les affaires, que peut encore faire le journalisme ?

Sismique diffusé le 13/12/2022

#101 - Marc Endeweld : Les dessous du pouvoir

Thinkerview diffusé le 17/02/2022

Marc Endeweld : L'emprise, la France sous influence ?

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