Livres recommandés par Emma Haziza
Le Bug humain Sébastien Bohler
L'humanité détient une arme secrète : son cerveau. Longtemps notre meilleur allié, notre cerveau risque aujourd'hui de causer notre perte. Car il existe un défaut de conception, un véritable bug, au cœur de cet organe extraordinaire : les neurones en charge d'assurer notre survie ne sont jamais rassasiés et réclament toujours plus de nourriture, de sexe et de pouvoir. Comment se fait-il que, ayant conscience de ce danger, nous ne parvenions pas à réagir ? Peut-on résoudre ce bug et redevenir maîtres de notre destin ? Oui, à condition d'analyser en chacun de nous ce mécanisme infernal qui pousse notre cerveau à en demander toujours plus !
Gilles Henry : C'est un livre qui m'a fait complètement exploser le cerveau. Je suis très sensibilisé, même préoccupé par tout ce qui se passe et tout ce qu’il y a à faire aujourd'hui dans le monde, il faut tout réinventer. Moi j'essaye de réinventer à mon petit niveau des vélos, mais il faut réinventer le monde entier. Il y a un sacré boulot. En fait il explique comment fonctionne le cerveau humain et pourquoi, en gros, le cerveau humain qui est si puissant, en fait c'est celui qui nous pousse à faire les pires bétises. Il faut que tu le lises parce que c'est un point de vue qui est hyper intéressant. Ça permet aussi de comprendre comment on pourrait changer les choses, simplement en sachant comment le cerveau fonctionne et comment on pourrait réussir à canaliser un petit peu les pires aspects de notre cerveau, qui sont en fait des aspects très primaires. Il explique comment on est piloté en réalité par notre cerveau reptilien et on pense faire des choix qui sont de très haut niveau, parce qu'on est super intelligents quand même. Moi je fais ça beaucoup de choix de très haut niveau parce que je suis super intelligent. Non ? Tu vas découvrir qu'en fait tu es piloté par ton striatum qui est le cerveau central, etc. Et c'est intéressant parce que ça donne des clés sur la façon dont on pourrait un peu sortir de ça, en s'élevant un petit peu, en ayant un peu plus de conscience, et dans le monde dans lequel on est aujourd'hui, les vrais batailles à mener, c'est dans le cerveau des gens, parce qu'il faut que les gens prennent conscience à ce moment de choses.
Emma Haziza : J'aime bien le lien qu'il fait entre nos cerveaux et derrière notre manière de concevoir et de continuer dans un système sans fin. Je trouvais que c'était intéressant de mêler neuroscience et questions climatiques et la planète.
Emma Haziza : Il montre comment, en fin de compte, on est complètement soumis à notre cerveau. Et ça, moi je suis convaincue que la plupart de nos solutions sont dans notre cerveau et dans notre perception des choses. Et en fait, je trouve que c'est assez intéressant la manière dont il déroule cette information dans le bug humain.
Raphaël Rossello : Il y a dans notre carcasse, il y a un débat violent entre le stratium, qui est au coeur du cerveau, et qui lui ne gère que nos pulsions, on a envie de bouffer, de pisser, de baiser, de dominer l'autre, etc. Et il y a le Cortex qui, lui, est le siège de la raison, de la conceptualisation, etc. Et donc, il y a un conflit entre les deux, et c'est passionnant à utiliser.
Recommandé par : Emma Haziza (et aussi par Gilles Henry, Raphaël Rossello)
Episode : Emma Haziza : Crise de l'eau, planète terre invivable ? - Thinkerview
L'empreinte eau : Les faces cachées d'une ressource vitale Daniel Zimmer
Le caractère limité de l'eau douce disponible est aujourd'hui une réalité incontestable et engage à revoir de toute urgence la manière d'estimer notre consommation d'eau. Apparu dans les dix dernières années, le concept d'empreinte eau s'inspire de la notion d'empreinte écologique et tente d'estimer l'intégralité des quantités d'eau nécessaires à la production de ce que nous consommons. Il ambitionne aussi de contrôler les pollutions induites sur l'eau et les milieux aquatiques. Cette nouvelle perception " intégrée " de l'eau propose de distinguer trois grands types d'eau : l'eau bleue des nappes et des rivières, l'eau verte contenue dans les sols et l'eau grise, l'eau usée qui est retraitée. Pour bien maîtriser notre empreinte eau individuelle, il faut donc tenir compte de notre consommation d'eau bleue ou verte locale (l'eau des réseaux ou de pluie) mais aussi de toute l'eau contenue virtuellement dans les produits que nous achetons et qui a été réellement consommée ailleurs, appelée eau virtuelle. Sous cet angle inédit, plusieurs questions se posent désormais. Combien d'eau consommons-nous exactement et quelle eau contribue à notre mode de vie ? Où se situent les gaspillages les plus importants d'eau ? Comment les réduire ? Le commerce de produits alimentaires peut-il être une solution à la crise mondiale de l'eau ? Comment l'eau est elle aujourd'hui ou sera-t-elle demain un ingrédient à la fois des crises de notre monde et de leurs solutions ? Grâce à une présentation des concepts et de leurs implications concrètes, ce livre ouvre des perspectives et propose de nouvelles solutions pour tenter de résoudre la crise de l'eau.
Emma Haziza : Il m'a beaucoup nourri parce que derrière ça m'a permis de comprendre encore un peu plus en profondeur la manière dont se cache la question de l’eau.
Emma Haziza : Sur la question des eaux virtuelles, qui est passionnant, parce que là je l'évoquais rapidement, mais derrière, il te donne vraiment tous les détails de la manière dont on considère cette eau virtuelle. Et pour moi, quand on fait une empreinte carbone, on devrait demain faire une empreinte eau. Et si les villes veulent s'appuyer là-dessus, on devrait s'appuyer sur ces tenants et les aboutissants. C'est un des livres qui est pour moi les plus aboutis sur cette question.
Recommandé par : Emma Haziza (et aussi par )
Episode : Emma Haziza : Crise de l'eau, planète terre invivable ? - Thinkerview
L'Avenir de l'eau Erik Orsenna
Dans dix ans, dans vingt ans, aurons-nous assez d’eau ? Assez d’eau pour boire ? Assez d’eau pour faire pousser les plantes ? Assez d’eau pour éviter qu’à toutes les raisons de faire la guerre s’ajoute celle du manque d’eau ? Dans l’espoir de répondre à ces questions, je me suis promené. Longuement. Du Nil au Huang He (fleuve Jaune). De l’Amazone à la toute petite rivière Neste, affluent de la Garonne. De l’Australie qui meurt de soif aux îles du Brahmapoutre noyées par les inondations... J’ai rencontré des scientifiques, des paysans, des religieux, des constructeurs de barrages […]. De retour de voyage, voici maintenant venu le moment de raconter. Un habitant de la planète sur six continue de n’avoir pas accès à l’eau. Un sur deux vit sans système d’évacuation. Pourquoi ? E. O.
Emma Haziza : C'est un classique, mais je le trouve assez merveilleux parce que du coup on a un voyage dans le monde et ça nous permet de voir finalement comment est gérée notre eau et j'aime beaucoup son passage sur la question australienne. C'est intéressant de regarder la manière dont à un moment donné, il prend du recul, il regarde des grands ronds comme ça autour des cours d'eau sur les cartes en Australie. Ça me fait penser à nos bassines.
Recommandé par : Emma Haziza
Episode : Emma Haziza : Crise de l'eau, planète terre invivable ? - Thinkerview
L'origine du monde : Une histoire naturelle du sol à l'intention de ceux qui le piétinent Marc-andré Selosse
Le sol est l’origine du monde, car il le porte, le nourrit et le protège.
Il est construit par sa biodiversité, qui représente 25 % des espèces connues. Il fourmille d’animaux et de microbes qui vivent et se nourrissent de façons incroyablement variées : cette diversité assure tout simplement… le fonctionnement des écosystèmes terrestres. Le sol fait aussi la fertilité des océans, régule le cours des rivières et modifie le climat. C’est une puissante et étonnante construction du monde vivant.
Hélas ! Méconnaissant le sol, qui nous paraît opaque et sale, nous l’avons endommagé depuis des millénaires. Urbanisation, agricultures inadaptées, salinisation, pollution… l’empêchent d’assurer ses services inestimables et il disparaît sous nos yeux par érosion.
Marc-André Selosse nous invite à un magnifique périple souterrain, accessible à tous, entre les composants du sol et sa vie débordante. Il nous fait découvrir la partie souterraine et méconnue des plantes. Enfin, il conclut avec optimisme sur les gestes grâce auxquels nous transmettrons des sols intacts aux générations futures. Car ceux-ci peuvent devenir des outils de développement durable.
Avec sa faconde habituelle et un brin d’humour dans l’illustration, l’auteur nous raconte simplement le sol et éclaire de nombreuses observations banales. En comprenant ce sol que nous piétinons, nous retisserons notre lien perdu au monde naturel.
Recommandé par : Emma Haziza
Episode : Emma Haziza : Crise de l'eau, planète terre invivable ? - Thinkerview
Le Bug humain Sébastien Bohler
L'humanité détient une arme secrète : son cerveau. Longtemps notre meilleur allié, notre cerveau risque aujourd'hui de causer notre perte. Car il existe un défaut de conception, un véritable bug, au cœur de cet organe extraordinaire : les neurones en charge d'assurer notre survie ne sont jamais rassasiés et réclament toujours plus de nourriture, de sexe et de pouvoir. Comment se fait-il que, ayant conscience de ce danger, nous ne parvenions pas à réagir ? Peut-on résoudre ce bug et redevenir maîtres de notre destin ? Oui, à condition d'analyser en chacun de nous ce mécanisme infernal qui pousse notre cerveau à en demander toujours plus !
Gilles Henry : C'est un livre qui m'a fait complètement exploser le cerveau. Je suis très sensibilisé, même préoccupé par tout ce qui se passe et tout ce qu’il y a à faire aujourd'hui dans le monde, il faut tout réinventer. Moi j'essaye de réinventer à mon petit niveau des vélos, mais il faut réinventer le monde entier. Il y a un sacré boulot. En fait il explique comment fonctionne le cerveau humain et pourquoi, en gros, le cerveau humain qui est si puissant, en fait c'est celui qui nous pousse à faire les pires bétises. Il faut que tu le lises parce que c'est un point de vue qui est hyper intéressant. Ça permet aussi de comprendre comment on pourrait changer les choses, simplement en sachant comment le cerveau fonctionne et comment on pourrait réussir à canaliser un petit peu les pires aspects de notre cerveau, qui sont en fait des aspects très primaires. Il explique comment on est piloté en réalité par notre cerveau reptilien et on pense faire des choix qui sont de très haut niveau, parce qu'on est super intelligents quand même. Moi je fais ça beaucoup de choix de très haut niveau parce que je suis super intelligent. Non ? Tu vas découvrir qu'en fait tu es piloté par ton striatum qui est le cerveau central, etc. Et c'est intéressant parce que ça donne des clés sur la façon dont on pourrait un peu sortir de ça, en s'élevant un petit peu, en ayant un peu plus de conscience, et dans le monde dans lequel on est aujourd'hui, les vrais batailles à mener, c'est dans le cerveau des gens, parce qu'il faut que les gens prennent conscience à ce moment de choses.
Emma Haziza : J'aime bien le lien qu'il fait entre nos cerveaux et derrière notre manière de concevoir et de continuer dans un système sans fin. Je trouvais que c'était intéressant de mêler neuroscience et questions climatiques et la planète.
Emma Haziza : Il montre comment, en fin de compte, on est complètement soumis à notre cerveau. Et ça, moi je suis convaincue que la plupart de nos solutions sont dans notre cerveau et dans notre perception des choses. Et en fait, je trouve que c'est assez intéressant la manière dont il déroule cette information dans le bug humain.
Raphaël Rossello : Il y a dans notre carcasse, il y a un débat violent entre le stratium, qui est au coeur du cerveau, et qui lui ne gère que nos pulsions, on a envie de bouffer, de pisser, de baiser, de dominer l'autre, etc. Et il y a le Cortex qui, lui, est le siège de la raison, de la conceptualisation, etc. Et donc, il y a un conflit entre les deux, et c'est passionnant à utiliser.
Recommandé par : Emma Haziza (et aussi par Gilles Henry, Raphaël Rossello)
L'empreinte eau : Les faces cachées d'une ressource vitale Daniel Zimmer
Le caractère limité de l'eau douce disponible est aujourd'hui une réalité incontestable et engage à revoir de toute urgence la manière d'estimer notre consommation d'eau. Apparu dans les dix dernières années, le concept d'empreinte eau s'inspire de la notion d'empreinte écologique et tente d'estimer l'intégralité des quantités d'eau nécessaires à la production de ce que nous consommons. Il ambitionne aussi de contrôler les pollutions induites sur l'eau et les milieux aquatiques. Cette nouvelle perception " intégrée " de l'eau propose de distinguer trois grands types d'eau : l'eau bleue des nappes et des rivières, l'eau verte contenue dans les sols et l'eau grise, l'eau usée qui est retraitée. Pour bien maîtriser notre empreinte eau individuelle, il faut donc tenir compte de notre consommation d'eau bleue ou verte locale (l'eau des réseaux ou de pluie) mais aussi de toute l'eau contenue virtuellement dans les produits que nous achetons et qui a été réellement consommée ailleurs, appelée eau virtuelle. Sous cet angle inédit, plusieurs questions se posent désormais. Combien d'eau consommons-nous exactement et quelle eau contribue à notre mode de vie ? Où se situent les gaspillages les plus importants d'eau ? Comment les réduire ? Le commerce de produits alimentaires peut-il être une solution à la crise mondiale de l'eau ? Comment l'eau est elle aujourd'hui ou sera-t-elle demain un ingrédient à la fois des crises de notre monde et de leurs solutions ? Grâce à une présentation des concepts et de leurs implications concrètes, ce livre ouvre des perspectives et propose de nouvelles solutions pour tenter de résoudre la crise de l'eau.
Emma Haziza : Il m'a beaucoup nourri parce que derrière ça m'a permis de comprendre encore un peu plus en profondeur la manière dont se cache la question de l’eau.
Emma Haziza : Sur la question des eaux virtuelles, qui est passionnant, parce que là je l'évoquais rapidement, mais derrière, il te donne vraiment tous les détails de la manière dont on considère cette eau virtuelle. Et pour moi, quand on fait une empreinte carbone, on devrait demain faire une empreinte eau. Et si les villes veulent s'appuyer là-dessus, on devrait s'appuyer sur ces tenants et les aboutissants. C'est un des livres qui est pour moi les plus aboutis sur cette question.
Recommandé par : Emma Haziza (et aussi par )
Célestine du Bac Tatiana de Rosnay
Lui a dix-huit ans, fils de bonne famille, écrivain en herbe, solitaire et rêveur. Elle est sans âge, sans domicile, abîmée par la vie et l'alcool. Tout les sépare.
Pourtant, un jour, rue du Bac, à Paris, leurs chemins se croisent. Au fil d'un premier roman qu'il termine, et d'un journal intime qu'elle tient coûte que coûte, ils s'apprivoisent. Contre toute attente, une extraordinaire amitié se noue. De celles qui changent une vie. De celles qui forgent à jamais une personnalité. Saisir sa chance, affronter le mystère familial qui le hante, c'est ce que Célestine va transmettre à Martin.
Emma Haziza : Ce roman est intéressant parce qu'il vient te raconter l'histoire d'un jeune homme qui va se lier d'amitié dans le sixième arrondissement, vers la rue du Bac, avec une SDF et dans un moment où on est dans une phase un peu d'inhumanité et qu'on se pose plus vraiment de questions, ça te met dans la tête de la manière dont peut penser une SDF, de ce qui a été sa vie avant qu'elle arrive dans la rue, des blessures qu'elle a eue, de la manière dont elle a été détruite, et qu'est-ce qui la construit ? Et en fait, on a tendance à passer à côté des SDF, finalement, en les regardant comme un peu un déchet de l'humanité souvent, et sans même plus les voir exister. Et je trouve que dans cette question, on parle de la question des migrants, on parle de la question de l'humain, je crois qu'on parle avant tout de l’humain, et on est tous sur cette planète des humains et j'ai aimé la manière, ça m'a fait rire, ça m'a changé les idées l'espace de trois jours, je l'ai lu très rapidement, mais j’ai trouvé ça, ça faisait du bien de remettre un peu d'humanité dans tout ça.
Recommandé par : Emma Haziza