Dans la bibliothèque de Yolande Zauberman - Le Book Club
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Livres recommandés dans cet épisode :
Et pourtant je m'élève : Je regrette de ne pas avoir découvert Maya Angelou quand ma fille était petite, si je l’avais lue à ce moment-là, cela aurait changé quelque chose. Tous ses livres sont tendus vers sa mère, cette mère qui l’a abandonnée pendant longtemps, qu’elle trouvait extraordinaire et qui lui dit que l'important : "c'est d'être la meilleure, même si tu es prostituée". Il y a quelque chose chez elle qui dit tout, toujours. Yolande Zauberman
La zone : Souvenirs d'un gardien de camp : Sergueï Dovlatov correspond à tout ce que j'aime, il a une espèce d'ironie, mais il n’est jamais cynique. Je conseille vraiment tous ses livres. Il n’a pas voulu partir d’Union soviétique, alors même qu'il faisait partie d'un groupe de gens qui n'étaient jamais lus, ils étaient même censurés. Je trouve cela extraordinaire, parce que ça veut dire qu'ils créaient sans avoir besoin de retour, et même si ce n’était pas agréable, ils étaient entre eux. Et puis, je trouve que, parce que la Russie est un mélange entre l'Orient et l'Occident, il y a quelque chose de chaleureux, on aime aimer, et c'est quelque chose en France qui me manque parfois. Yolande Zauberman
Les Détectives sauvages : Ce roman est génial, parce que c’est un roman de l’excès. Il s’agit d’un texte, dans lequel la poésie est centrale, puisque c'est une enquête faite par des jeunes poètes qui vont retrouver des poètes plus anciens. Cela rappelle à quel point la poésie en Amérique du Sud, mais aussi en Amérique tout court, est tellement plus vivante que chez nous. Toute la Beat Generation continue, encore aujourd’hui, à vivre la poésie. Faire de la poésie, cela signifie vivre autrement, et je crois qu’il n’y a pas d’équivalent en France. Yolande Zauberman
Le Dernier des justes : J'ai dû lire ce livre à 7-8 ans, et c'est un livre que j'ai lu trois fois dans ma vie et, à chaque fois, je l'oublie entièrement, mais il m’hypnotise toujours. En fait, je ne me souviens toujours que d'une seule phrase : "Est-ce pour garder la vie qu'il faut abandonner les raisons de la vie ?" Je sais que je vais relire ce livre, que je vais de nouveau tout oublier, mais je pense que c’est comme ça pour toutes les grandes œuvres : on oublie tout sauf un ou deux détails. Yolande Zauberman
Le Tumulte : Selim Nassib est une sorte de Zelig, de caméléon. Il est musulman avec les musulmans, chrétien avec les chrétiens, juif avec les juifs, féministe avec les femmes, cela lui permet de pénétrer tous les milieux, et par conséquent, d’enquêter sur tous les aspects de son monde et qui sont devenus par la force des choses des aspects de sa personnalité. Finalement, ce livre est le produit de toutes ses identités. Yolande Zauberman
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