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Livres recommandés par Arthur Benzaquen

Le livre de ma mère Albert Cohen

Arthur Benzaquen : On est sur le fondamental, et je me rappelle avoir vidé toutes les larmes de mon corps en fait, en le lisant.

Recommandé par : Arthur Benzaquen

Episode : Arthur Benzaquen - Masada, réalisateur : Qui a dit que le business n’était pas artistique ? - Génération Do It Yourself (GDIY)

Le Déclin du courage Alexandre Issaïevitch Soljénitsyne

Le 8 juin 1978 Alexandre Soljénitsyne disait aux étudiants de l'université de Harvard : « Non, je ne peux pas recommander votre société comme idéal pour transformation de la nôtre. (…) Nous avions placé trop d’espoirs dans les transformations politico-sociales, et il se révèle qu’on nous enlève ce que nous avons de plus précieux : notre vie intérieure. À l’Est, c’est la foire du Parti qui la foule aux pieds, à l’Ouest la foire du Commerce : ce qui est effrayant, ce n’est même pas le fait du monde éclaté, c’est que les principaux morceaux en soient atteints d’une maladie analogue. »

François-Xavier Bellamy : C'était la meilleure tentative de prospective sur le déclin de l'Occident, c'est Le déclin du courage, le discours de Soljénitsyne à Harvard, c'est un tout petit livre, c'est une conférence. Soljénitsyne va à Harvard après avoir réussi à passer à l'Ouest, et tout le monde s'attend à ce qu'il fasse le grand éloge du modèle démocratique et libéral, et Soljénitsyne regarde ses interlocuteurs et il leur dit "je viens du monde soviétique dont j'ai dénoncé l'effondrement moral, mais en fait vous êtes tout aussi menacé à cause du déclin du courage." Et je pense que ce qu'on vit aujourd'hui c'est d'abord ça, c'est la distance stupéfiante entre ce que les dirigeants savent qu'il faudrait faire et ce qu'ils font à la fin.

Arthur Benzaquen : Ce qu'il y a de beau, c'est qu'on est à l'apothéose du rêve américain, comme d'une solution définitive au maux du monde à cette époque-là. Et lui, Soljénitsyne, qui est accueilli par les États-Unis, antis-russes, antis-communiste, tout ça. Tout le monde s'attend à son discours de Harvard, une espèce de plaidoyer occidental. C'est extraordinaire ce qu'il dit. C'est surtout de se dire qu'on en 2024, qu’il a dit ce discours, je pense que c'est en 1979 ou autre. Et en fait, il nous fait part de l'âme russe, comme d'une vérité. Et surtout, il dit, la fin de l'Occident, c'est-à-dire ce à quoi on assiste en live, on va pas se mentir, on assiste en live à la fin d'une civilisation, à minima de la démocratie, comme celle qu'on est en train de la vivre. En fait, grosso modo, le droit a remplacé la justice. Vous avez aboli la morale en enlevant la religion ou la nation. Il n'y a plus de surmoi. Et donc, à la fin, il n'y a plus de devoirs, il n'y a plus que des droits. Vous allez chacun aller chercher au fur et à mesure vos droits, sans avoir plus aucune notion de devoir. Parce que pour qui ? La nation, c'est vulgaire. Il n'y a plus de Dieu. Il n'y a plus de tout ça. La morale, c'est la justice qui me donnera raison. Donc si j'ai des bons avocats, à la fin, … Et ça, ce sera la fin de l'Occident. Et en fait, on y assiste en plein.

Recommandé par : Arthur Benzaquen (et aussi par François-Xavier Bellamy)

Episode : Arthur Benzaquen - Masada, réalisateur : Qui a dit que le business n’était pas artistique ? - Génération Do It Yourself (GDIY)

Arthur Benzaquen apparait dans les épisodes suivants :

Génération Do It Yourself (GDIY) diffusé le 05/01/2025

#441 - Arthur Benzaquen - Masada, réalisateur : Qui a dit que le business n’était pas artistique ?

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