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Rêveries du promeneur solitaire Jean-Jacques Rousseau

Lorsqu’il commence à écrire les Rêveries à l’automne 1776, Rousseau est un vieil homme proche de la mort, presque pauvre, célèbre dans toute l’Europe et pourtant assuré que l’espèce humaine le rejette. Il continue cependant d’écrire et les Rêveriessont à ses yeux la suite des Confessions. Mais il ne s’agit plus désormais de raconter sa vie ni de s’expliquer aux autres pour dévoiler sa vraie nature. Dans une solitude propice à l’introspection, si des souvenirs épars remontent maintenant à sa mémoire, c’est pour lui-même qu’il les consigne en même temps qu’il cherche à se mieux connaître et réfléchir plus largement sur les ressorts de notre esprit humain.
Mais ces méditations sont aussi des promenades où la rêverie devient expansion de l’être, où le contact avec la nature est source de bonheur dans la pure conscience d’exister. Une nouvelle manière d’écrire s’inaugure donc, un libre parcours sans effort que la ligne mélodieuse d’une prose souvent poétique rend admirablement sensible. Ces Rêveries que Rousseau nous laisse lorsqu’il meurt à Ermenonville en juillet 1778, il se peut ainsi qu’elles ne nous soient pas adressées : elles nous sont en tout cas destinées.

Fabrice Eboué : Je l'ai lu beaucoup dans ma vie, il y a un côté très nihiliste à ce bouquin, c'est pas le plus simple à lire, mais quand tu prends de l'âge, quand tu es un peu dégoûté du monde qui t'entoure à certains moments, et en ce moment c’est vrai qu'on a tous parfois un petit dégoût, il y a Rêverie du promeneur solitaire de Jean-Jacques Rousseau. Il y a certaines promenades, c'est par promenade, qui font un bien fou. Et Jean-Jacques Rousseau vous parle de ce moment puisque vous savez que Jean-Jacques Rousseau a dit "Je ne supporte plus le monde, tout le monde est contre moi", il est devenu un peu parano, puis il s'est isolé dans la botanique. Et il y a des moments, il vous parle de botanique, il vous parle de l'être humain en même temps, et comme ça lui fait du bien de prendre un peu de recul puisqu'on parlait de la France profonde, du recul, de la Normandie, où j'aime aller aussi... Lisez quelques promenades, c'est vachement intéressant.

Ce livre est recommandé par : Fabrice Eboué

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