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Le Quai de Wigan George Orwell

Dans l'émission " Réponses à vos questions ", diffusée par la B.B.C. le 2 décembre 1943, George Orwell répondait ainsi à la question " Quelle est la longueur du quai de Wigan, et qu'en est-il au juste de ce quai ? " : " Eh bien, je dois avouer, au risque de vous décevoir, que le quai de Wigan n'existe pas. En 1936, je me suis déplacé tout exprès pour le voir - et je ne l'ai pas trouvé. Toutefois, il a bien existé un jour, et, si l'on juge par les photographies, il devait faire quelque chose comme sept mètres de long. Wigan se trouve au cœur du pays minier et, si l'on peut lui trouver certains attraits, ce n'est pas dans le pittoresque du lieu qu'il faut les chercher. Le décor est principalement constitué de terrils évoquant les montagnes lunaires, de montagnes de boue, de cendres et de suie ; pour une raison que j'ignore - il existe cinquante autres endroits qui ne valent pas mieux - Wigan a toujours symbolisé la laideur inhérente aux districts de grande industrie. Il y a eu, à une époque, sur l'un des petits canaux bourbeux qui enserrent la ville, un appontement de bois perpétuellement branlant. Un loustic trouva amusant de le baptiser " quai de Wigan ". Le mot a fait son chemin, les chansonniers s'en sont emparés et c'est ainsi que se perpétue la légende du " quai de Wigan ", démoli depuis longtemps.

Aurore Stéphant : C'est un super bouquin, ça fait longtemps que je l'ai pas lu, il faudrait que je le relise, du coup. En fait, c'est un livre qui a été publié par George Orwell en 1937 et qui décrit la situation de la classe ouvrière au nord de l'Angleterre dans les zones charbonnières et industrielles. C'est presque écrit sous forme de reportage, vous voyez, c'est très descriptif, enfin c'est pas un reportage on s'entend, mais enfin c'est du George Orwell quand même, mais vous voyez, c'est très descriptif et ça vous décrit très bien la situation de la classe ouvrière, dans les années 30. Le livre a été publié en 1937. Il y a une très bonne traduction qui a été faite vraiment, qui est très agréable. Donc voilà, ça c'est un beau bouquin à lire. C'est pour changer un tout petit peu de, un, de germinal et, deux, parler de la condition de travail des gens et de se rappeler que derrière ça il y a des hommes et des femmes, et des femmes et des hommes qui travaillent, durs, et qui font souvent leur maximum, même dans des les sites miniers actuels pour produire du métal, toujours plus de métal, à des coûts toujours réduits.

Ce livre est recommandé par : Aurore Stéphant

Ce livre est mentionné dans :

Aurore Stéphant : Effondrement : notre civilisation au bord du gouffre ? - Thinkerview