Les Derniers grands : Les Mémoires politiques de Michel Cotta Michèle Cotta
Les Mémoires politiques d'une journaliste témoin de premier plan de l'histoire de la Ve République. Ce volume couvre la période Mitterrand et Chirac. En 1981, François Mitterrand gravit les marches de l'Élysée après deux échecs successifs. Michèle Cotta, proche du président de la République, retrace les débuts de la gauche au pouvoir, entre réformes audacieuses et défis économiques. Observatrice de premier plan, elle raconte de manière savoureuse le retour de Jacques Chirac à Matignon. Le début d'une période politique mouvementée, marquée par deux autres cohabitations : celle d'Édouard Balladur et de François Mitterrand de 1993 à 1995 ; de Lionel Jospin et de Jacques Chirac entre 1997 et 2002. Michèle Cotta met en scène, anecdotes personnelles à l'appui, les conflits intimes qui jalonnent la dramaturgie d'une époque dominée par des acteurs politiques hors normes. Ces personnages exceptionnels tiendront les rênes du pays pendant plus de vingt ans, malgré les crises sociales et économiques, l'émergence du terrorisme et les scandales financiers. C'est dans ce contexte que se forgera leur parcours singulier. Celui des derniers grands.
Jean-Louis Bourlanges : Michèle Cotta, grande journaliste, vient de publier ce livre, qui fait suite à « Ma cinquième », que je vous avais déjà recommandé il y a quelques temps. Ce tome couvre la période qui va de l’élection de François Mitterrand à la réélection de Chirac. Le titre est un peu particulier, car du point de vue des personnes physiques, Chirac était grand, et Mitterrand assez petit, alors que politiquement, c’est plutôt l’inverse. J’ai lu ce livre avec beaucoup de plaisir, non seulement parce qu’il retrace une période phare pour les gens de ma génération, mais aussi parce que ce qui caractérise Michèle Cotta, c’est qu’elle a manifestement des sympathies de gauche, et qu’elle sait pourtant rester d’une rigueur et d’une impartialité exemplaires à l’égard de tout le monde. Elle offre donc un regard extraordinairement équilibré sur la période. Elle reconnaît par exemple à quel point Mitterrand fut mesquin à l’égard de Michel Rocard, et elle analyse très bien la façon dont la candidature Balladur s’est effondrée après avoir été portée aux nues.
Ce livre est recommandé par : Jean-Louis Bourlanges
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