Katherine Mansfield : Rester vivante à tout prix Henriette Levillain
Katherine Mansfield est née en 1888 à Wellington, en Nouvelle-Zélande. Elle est morte de la tuberculose en 1923 à Avon, près de Fontainebleau. Elle avait trente-quatre ans. Mansfield, par instinct et par goût, n'a écrit que des nouvelles. Faute de traces de son "campement" sur terre et en raison de nombreux malentendus, Katherine Mansfield, la seule dont Virginia Woolf avouait avoir été jalouse en tant qu'écrivain, est tombée dans la fosse commune de l'oubli. L'écriture fut son unique ligne de force. Dans le Midi de la France, où elle passe ses derniers hivers dans la souffrance et la solitude, elle écrit ses plus beaux textes. Elle cherche le mot juste, la perfection mélodique. Elle s'y épuise. Mais elle découvre enfin l'euphorie. Henriette Levillain retrace avec talent la vie et l'oeuvre de cette femme sensuelle, musicienne, éprise de nature et de liberté.
Jean-Louis Bourlanges : Henriette Levillain est universitaire, elle avait déjà écrit une thèse remarquable sur Saint-John Perse. Ici, elle signe une biographie de Katherine Mansfield. Cette romancière est essentiellement connue pour un seul livre, La Garden Party (bien qu’elle en ait écrit d’autres). Foudroyée à 35 ans par la tuberculose, ce portrait est aussi celui de l’Angleterre qui passe de la période edwardienne à la modernité. Virginia Wolf disait de Mansfield que c’était la seule personne dont elle était littérairement jalouse. Le livre est d’une infinie tristesse, il raconte une oscillation pathétique entre l’idéal et la sensualité, entre la souffrance et la mort, entre la Nouvelle-Zélande, l’Angleterre et la France. Aussi intense que désespéré, mais très beau.
Ce livre est recommandé par : Jean-Louis Bourlanges
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