Capitalisme et pulsion de mort Bernard Maris, Gilles Dostaler
La crise contemporaine, remettant en cause le dogme des marchés infaillibles, suscite un regain d’intérêt pour les auteurs qui insèrent l’économie dans une réflexion anthropologique plus ample et jugent réductrices les anticipations qui misent sur un individu calculateur et rationnel. Tel fut le cas de Keynes, mais aussi de Freud, dont les intuitions, se croisent étrangement, comme le montre cet ouvrage.
L’énergie motrice du capitalisme est celle de la pulsion de mort, au sens freudien, heureusement mise au service de la croissance. Mais celle-ci n’est-elle pas en train de rencontrer une inflexion majeure ? La course sans fin à une production qui n’est plus réglée par la satisfaction des besoins, mais mue par la seule espérance de gains futurs, ne dessine-t-elle pas un avenir de destruction plutôt que d’abondance ?
François Lenglet : Le meilleur livre économique, je pense, écrit par Bernard Maris et Gilles Dostaler. Ça s'appelle « Capitalisme et pulsions de mort ». Vous savez que Freud et Keynes se sont non pas connus mais écrits ,curieusement. Et donc Dostaler est spécialiste de Keynes, Maris, il était encyclopédique, mais il s'intéressait beaucoup à la psychanalyse et c'est le rapport à l'argent chez les deux personnages et finalement chez nous tous, c'est profond, c'est puissant, c'est vraiment un livre qui vous élève l'esprit.
Ce livre est recommandé par : François Lenglet
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