Bouvard et Pécuchet Gustave Flaubert
En 1872, dans une lettre à son amie Mme Roger des Genettes, Flaubert ne cachait pas ses intentions de nuire : " Je médite une chose où j'exhalerai ma colère. Oui, je me débarrasserai enfin de ce qui m'étouffe. Je vomirai sur mes contemporains le dégoût qu'ils m'inspirent, dussé-je m'en casser la poitrine ; ce sera large et violent. " Ce fut le roman des deux bonshommes : deux greffiers s'installent à la campagne pour se consacrer au savoir dont ils explorent tous les domaines. Puis le dégoût les saisit et ils reviennent à leur occupation première : copier. Interrompu par la mort de Flaubert en 1880, Bouvard et Pécuchet est le livre de toutes les vengeances, croisade encyclopédique contre la bêtise universelle, fable philosophique à la fois comique et " d'un sérieux effrayant ", la plus radicale peut-être et la plus impitoyable de toutes ses œuvres. Mais le roman contient un secret : la formule d'une métamorphose qui convertit la bêtise en lucidité et l'assujettissement en libération. la couverture peut différer.
Jean Echenoz : Bouvard et Pécuchet est le livre de Gustave Flaubert que j'ai le plus relu. Je l'aime vraiment beaucoup, parce que chaque lecture que j'en fais est une lecture différente. On peut le voir comme un drame, comme une farce ou comme un essai.
Ce livre est recommandé par : Jean Echenoz
Ce livre est mentionné dans :
S'abonner à la newsletter
Inscrivez-vous pour recevoir les derniers livres ajoutés sur le site une fois par semaine
