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Nous, fils d'Eichmann Gunther Anders

Les deux lettres ouvertes de Günther Anders adressées au fils d’Adolf Eichmann constituent un petit traité, avec mode d’emploi, sur la condition humaine aujourd’hui, considérée sous l’angle d’une catastrophe à répétition, qui entraîne l’obsolescence toujours croissante de l’humain lui-même. L’homme apparaît ici, de nouveau, comme le détenteur d’une capacité de production infiniment supérieure à sa capacité de représentation, et tout aussi bien à sa capacité de sentir. Dans ce contexte, l’idée même de responsabilité se trouve profondément atteinte ou profondément pervertie, de sorte que nous sommes tous, d’une manière ou d’une autre, des enfants d’Eichmann. Plus exactement, nous sommes tous devant un choix comparable à celui auquel Günther Anders confronte le destinataire de ses deux lettres : le choix de la continuité ou de la rupture. Un choix d’autant plus urgent que se réduit de jour en jour la marge de jeu dont dispose l’humain dans le monde tel qu’il devient.

Eva Sadoun : Il a une lecture encore plus violente de la société que Hannah Arendt sur la question du totalitarisme, il a une lecture, voilà, vraiment très très très dure. Ça fait un choc fort, même si je ne trouve pas que ce soit exactement ce que l'on est en train de vivre. Ce qui est certain, c'est que ça fait un choc et ça fait réaliser qu'on n'est pas juste des atomes, qu'on a une responsabilité.

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