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La maison Roberto Innocenti, J. Patrick Lewis

Sur le linteau de la porte, une date gravée : 1656. L'année de la construction. Une année de peste. La Maison est bâtie de pierre et de bois. Au fil du temps, ses fenêtres se sont mises à voir et son toît à entendre. Elle a vu des feuilles grandir, des arbres tomber, entendu des rires et le son du canon. Elle a connu bien des familles, des tempêtes, des marteaux et des scies, des deuils et enfin l'abandon. Puis un jour, à nouveau, des enfants se sont aventurés dans son ombre, à la recherche de champignons et de châtaignes et une vie nouvelle lui a été donnée à l'aube d'un âge moderne. Vue de sa vieille colline, ceci est son histoire du XXe siècle.

Clémence Marque : Une BD qui m'a beaucoup touchée qui s'appelle "La Maison" de Roberto Innocenti. On n'a pas eu l'occasion de parler de complexité et de beaucoup de choses, c'est dommage, et notamment d'autonomie et d’hétéronomie. Cette BD, c'est l'histoire d'une maison au cours du XXe siècle, ça commence en 1900 et c'est très peu de texte, mais beaucoup d'images et on voit en fait l'évolution de cette maison. Et c'est un livre qu'on peut lire plusieurs fois on trouvera d'autres détails à chaque fois qu'on va le relire et c'est je trouve une expression artistique super claire de comment est-ce que notre mode de vie a évolué d'une forme d’autonomie, d'un lien avec nos besoins primaires et fondamentaux à l'hétéronomie qu'on connaît aujourd’hui, c'est à dire c'est pas les gens hyper hors sol qui sont très déconnectés de leurs besoin fondamentaux. Et je trouve que c'est une BD qui illustre ça très très bien.

Ce livre est recommandé par : Clémence Marque

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